Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1911 01 mai 1911
Description : 1911/05/01 (A14,N90)-1911/06/30. 1911/05/01 (A14,N90)-1911/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65294783
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 331
- .......... Page(s) .......... 398
- Renseignement:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 465
- .......... Page(s) .......... 466
- .......... Page(s) .......... 467
- .......... Page(s) .......... 469
- .......... Page(s) .......... 469
- .......... Page(s) .......... 470
- .......... Page(s) .......... 475
- .......... Page(s) .......... 480
- .......... Page(s) .......... 494
- .......... Page(s) .......... 504
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Or, le simple examen des écorces d'Hévéas exploités de cette façon nous
montre que ces excroissances ne se développent jamais que sur un certain
nombre des blessures.
J'ai vu également, au Jardin de botanique économique de Singapore, certains
arbres traités par la méthode brésilienne, et sur lesquels un petit nombre
seulement de coups de hachette avait provoqué l'apparition des excroissances
spéciales dont nous nous occupons ici.
Pourquoi donc ce phénomène se produit-il dans un cas et pas dans l'autre ?
C'est que, précisément, la naissance de ces excroissances n'est nullement due
à un phénomène d'excitation ou d'irritation, et qu'il ne faut voir en elles que
des formations dues à une rupture locale d'équilibre hydrostatique sur les
cellules de la zone génératrice. Ce phénomène, qui est, du reste, général en
botanique, a été parfaitement étudié par M. Van Tieghem dans son traité de bota-
nique, où ces sortes de loupes ont reçu le nom d'excroissances de turgescence.
Pour M. Van Tieghem, en effet, et je partage complètement la manière de voir
du savant botaniste, les cellules de la couche génératrice sont à l'état de tension
hydrostatique; cette tension est équilibrée par la résistance des tissus susjacents
qui, dans le cas qui nous occupe ici, sont représentés d'abord par la couche
libérienne, et ensuite par les écorces d'Hévéa.
Ainsi, dans les conditions normales, les résistances sont assez régulièrement
réparties sur toute la zone génératrice dont les cellules sont ainsi soumises à un
équilibre hydrostatique uniforme; et, par suite, leur développement et leur
multiplication sont réguliers sur tout le pourtour du tronc des végétaux.
Mais si, par exemple, nous enlevons, en un point donné d'un arbre quelcon-
que, une certaine portion de l'écorce et du liber, sans pourtant entamer la couche
génératrice, les cellules qui constituent cette zone d'accroissement se trouvent
alors être, en ce point, dans des conditions spéciales. Et puisque rien ne vient
plus s'opposer à l'action de la pression hydrostatique due à l'activité vitale de
la plante, les cellules de la zone d'accroissement se développent et se multiplient
beaucoup plus rapidement aux points où cet équilibre hydrostatique a été
rompu, que là où la résistance est restée stationnaire.
On dit alors, communément, que la plaie se cicatrise. Mais on peut remarquer
également que, sous cette cicatrice, le bois est plus développé que dans les
régions voisines; c'est ce qui, chez l'Hévéa, produit ces loupes si gênantes
pour les saignées successives.
J'ai constaté ce même phénomène, non seulement sur des Hévéas soumis au
« pricking », mais encore sous l'influence des saignées, telles que nous les avons
étudiées précédemment. Lorsque, en effet, les ouvriers enlèvent à la gouge des
copeaux d'écorce-liber, ils laissent souvent, au-dessus de la zone d'accroissement,
des couches irrégulières de liber; de sorte que, aux points où la saignée a été
la plus profonde, il y a activité cellulaire plus grande, d'où formation de loupes.
Et c'est ainsi que nous pouvons constater des excroissances de turgescence, là
même où la couche génératrice n'a pas été touchée.
Or, le simple examen des écorces d'Hévéas exploités de cette façon nous
montre que ces excroissances ne se développent jamais que sur un certain
nombre des blessures.
J'ai vu également, au Jardin de botanique économique de Singapore, certains
arbres traités par la méthode brésilienne, et sur lesquels un petit nombre
seulement de coups de hachette avait provoqué l'apparition des excroissances
spéciales dont nous nous occupons ici.
Pourquoi donc ce phénomène se produit-il dans un cas et pas dans l'autre ?
C'est que, précisément, la naissance de ces excroissances n'est nullement due
à un phénomène d'excitation ou d'irritation, et qu'il ne faut voir en elles que
des formations dues à une rupture locale d'équilibre hydrostatique sur les
cellules de la zone génératrice. Ce phénomène, qui est, du reste, général en
botanique, a été parfaitement étudié par M. Van Tieghem dans son traité de bota-
nique, où ces sortes de loupes ont reçu le nom d'excroissances de turgescence.
Pour M. Van Tieghem, en effet, et je partage complètement la manière de voir
du savant botaniste, les cellules de la couche génératrice sont à l'état de tension
hydrostatique; cette tension est équilibrée par la résistance des tissus susjacents
qui, dans le cas qui nous occupe ici, sont représentés d'abord par la couche
libérienne, et ensuite par les écorces d'Hévéa.
Ainsi, dans les conditions normales, les résistances sont assez régulièrement
réparties sur toute la zone génératrice dont les cellules sont ainsi soumises à un
équilibre hydrostatique uniforme; et, par suite, leur développement et leur
multiplication sont réguliers sur tout le pourtour du tronc des végétaux.
Mais si, par exemple, nous enlevons, en un point donné d'un arbre quelcon-
que, une certaine portion de l'écorce et du liber, sans pourtant entamer la couche
génératrice, les cellules qui constituent cette zone d'accroissement se trouvent
alors être, en ce point, dans des conditions spéciales. Et puisque rien ne vient
plus s'opposer à l'action de la pression hydrostatique due à l'activité vitale de
la plante, les cellules de la zone d'accroissement se développent et se multiplient
beaucoup plus rapidement aux points où cet équilibre hydrostatique a été
rompu, que là où la résistance est restée stationnaire.
On dit alors, communément, que la plaie se cicatrise. Mais on peut remarquer
également que, sous cette cicatrice, le bois est plus développé que dans les
régions voisines; c'est ce qui, chez l'Hévéa, produit ces loupes si gênantes
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J'ai constaté ce même phénomène, non seulement sur des Hévéas soumis au
« pricking », mais encore sous l'influence des saignées, telles que nous les avons
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