Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1911 01 mai 1911
Description : 1911/05/01 (A14,N90)-1911/06/30. 1911/05/01 (A14,N90)-1911/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65294783
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 331
- .......... Page(s) .......... 398
- Renseignement:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 465
- .......... Page(s) .......... 466
- .......... Page(s) .......... 467
- .......... Page(s) .......... 469
- .......... Page(s) .......... 469
- .......... Page(s) .......... 470
- .......... Page(s) .......... 475
- .......... Page(s) .......... 480
- .......... Page(s) .......... 494
- .......... Page(s) .......... 504
- 468 -
Parmi les matières essayées, on peut citer le bananier (feuille et tronc), l'agave, le maïs, l'hi-
biscus, le bambou, le bois-canon (Cecropia peltata). Les meilleurs résultats ont été donnés
par un mélange de bagasse, de bambou et d'herbe de Para (Panicum monoslachium).
Un des principaux avantages de ces combinaisons est de former une pâte qui se blanchit plus
facilement que la bagasse seule.
On peut estimer que pour chaque tonne de sucre produite, on pourra disposer d'une tonne
de matière fibreuse, grossière, ce qui donnerait 50.000 tonnes pour la Trinité seule. En
tenant compte des 12 ou 13% d'eau et des fibres inutilisables, il resterait 80% de fibres
commerciales soit 40.000 tonnes qui, comme pulpe, auraient une valeur de 5.000.000 de
francs ; si cette matière est travaillée de façon à préparer une pâte à papier de qualité supé-
rieure, on aura 30.000 tonnes de produit marchand, évaluées à 9 millions et, si ce produit a
été obtenu par le mélange de bagasse, de bambou et d'herbe de Para, leur valeur sera de
11 millions. Une grande partie des papiers grossiers pourrait être vendue sur place comme
papier d'emballage.
Les pays cultivant la canne à sucre, produisant au total 6.000.000 de tonnes de sucre,
pourraient disposer de 4.000.000 de tonnes de matières fibreuses qui, transformées en papier,
vaudraient 1.500 millions, soit environ la moitié de la valeur du sucre préparé dans ces pays ».
Les conclusions du rapport de M. le Professeur Carmody nous semblent un peu trop opti-
mistes. Jusqu'à présent, en effet, les essais d'industrialisation du papier de bagasse ont échoué
pour diverses raisons que nous allons rappeler. Nous notons aussi que la vente du papier,
préparé à la Trinité, n'a pas encore eu lieu et qu'on ne possède pas un prix de revient exact.
Suivant le Journal d'Agriculture tropicale d'octobre 1901, de septembre 1902 et de mai
1904, voici les principales causes d'échec des tentatives faites au Texas et en Louisiane. L'usine
du Texas a été dirigée par M. Thiele, ingénieur chimiste. Celui-ci, au cours d'une étude sur la
fabrication de ce papier, insistait sur le point suivant: tous les procédés en usage jusqu'alors
ne permettaient d'utiliser que la bagasse provenant de l'extraction du sucre par diffusion, mé-
thode ne pouvant être appliquée que dans un petit nombre de pays.
Une des difficultés de la fabrication du papier venait de ce que la masse, obtenue par cuisson,
sous pression, des copeaux avec du carbonate de soude et de la chaux, était poisseuse. Elle
collait au cylindre et la bande de papier cassait à tout moment. Pour remédier à cela, M. Thiele
se débarrassait de ces matières gommeuses, en laissant les copeaux fermenter en tas, abon-
damment arrosés. Cette usine renonçait vite à la lutte, de même qu'une autre inaugurée en
1902, près de la Nouvelle-Orléans. M. le Professeur A. Browne donnait comme raison princi-
pale de l'insuccès de ces deux tentatives, l'ignorance de la structure anatomique de la canne
à sucre. Celle-ci présente trois sortes de fibres: celles de la moelle, de la zone moyenne et
de la zone externe, les premières étant souples, les deux dernières, lignifiées et dures. Or, au
cours des procédés employés, les fibres de la moelle, formant 25 010 du total, étaient entraînées
par les eaux de lavage ; cette perte élevée rendait l'opération peu rémunératrice. Mais à cette
époque, de nouvelles recherches auraient démontré la possibilité d'éviter toute perte et, dans
ces conditions, la question semblait destinée à être reprise.
Dans le Tropical Agriculturist, de janvier 1910, M. W. Raitt exprimait l'avis qu'en raison
des difficultés de blanchiment de la matière fibreuse, on devait se contenter de fabriquer du
papier d'emballage. Une usine, installée pour la préparation de ce papier, et pouvant produire
de 40 à 5o tonnes par semaine, coûterait environ 500.000 francs. La même revue, en août
1910, reproduisait un étude du Paper trade review dans laquelle M. D. Little annonçait que
de nouvelles recherches étaient faites pour résoudre ce problème de l'utilisation des bagasses
mais, qu'après les échecs éprouvés jusqu'à ce jour, la question devait être reprise sur des
bases entièrement nouvelles.
Rappelons, pour terminer cette note, que les deux Français qui avaient installé, les premiers,
vers 1875, une usine sucrière modèle en Cochinchine, avaient fait breveter un procédé pour
la fabrication du papier de bagasse.
Parmi les matières essayées, on peut citer le bananier (feuille et tronc), l'agave, le maïs, l'hi-
biscus, le bambou, le bois-canon (Cecropia peltata). Les meilleurs résultats ont été donnés
par un mélange de bagasse, de bambou et d'herbe de Para (Panicum monoslachium).
Un des principaux avantages de ces combinaisons est de former une pâte qui se blanchit plus
facilement que la bagasse seule.
On peut estimer que pour chaque tonne de sucre produite, on pourra disposer d'une tonne
de matière fibreuse, grossière, ce qui donnerait 50.000 tonnes pour la Trinité seule. En
tenant compte des 12 ou 13% d'eau et des fibres inutilisables, il resterait 80% de fibres
commerciales soit 40.000 tonnes qui, comme pulpe, auraient une valeur de 5.000.000 de
francs ; si cette matière est travaillée de façon à préparer une pâte à papier de qualité supé-
rieure, on aura 30.000 tonnes de produit marchand, évaluées à 9 millions et, si ce produit a
été obtenu par le mélange de bagasse, de bambou et d'herbe de Para, leur valeur sera de
11 millions. Une grande partie des papiers grossiers pourrait être vendue sur place comme
papier d'emballage.
Les pays cultivant la canne à sucre, produisant au total 6.000.000 de tonnes de sucre,
pourraient disposer de 4.000.000 de tonnes de matières fibreuses qui, transformées en papier,
vaudraient 1.500 millions, soit environ la moitié de la valeur du sucre préparé dans ces pays ».
Les conclusions du rapport de M. le Professeur Carmody nous semblent un peu trop opti-
mistes. Jusqu'à présent, en effet, les essais d'industrialisation du papier de bagasse ont échoué
pour diverses raisons que nous allons rappeler. Nous notons aussi que la vente du papier,
préparé à la Trinité, n'a pas encore eu lieu et qu'on ne possède pas un prix de revient exact.
Suivant le Journal d'Agriculture tropicale d'octobre 1901, de septembre 1902 et de mai
1904, voici les principales causes d'échec des tentatives faites au Texas et en Louisiane. L'usine
du Texas a été dirigée par M. Thiele, ingénieur chimiste. Celui-ci, au cours d'une étude sur la
fabrication de ce papier, insistait sur le point suivant: tous les procédés en usage jusqu'alors
ne permettaient d'utiliser que la bagasse provenant de l'extraction du sucre par diffusion, mé-
thode ne pouvant être appliquée que dans un petit nombre de pays.
Une des difficultés de la fabrication du papier venait de ce que la masse, obtenue par cuisson,
sous pression, des copeaux avec du carbonate de soude et de la chaux, était poisseuse. Elle
collait au cylindre et la bande de papier cassait à tout moment. Pour remédier à cela, M. Thiele
se débarrassait de ces matières gommeuses, en laissant les copeaux fermenter en tas, abon-
damment arrosés. Cette usine renonçait vite à la lutte, de même qu'une autre inaugurée en
1902, près de la Nouvelle-Orléans. M. le Professeur A. Browne donnait comme raison princi-
pale de l'insuccès de ces deux tentatives, l'ignorance de la structure anatomique de la canne
à sucre. Celle-ci présente trois sortes de fibres: celles de la moelle, de la zone moyenne et
de la zone externe, les premières étant souples, les deux dernières, lignifiées et dures. Or, au
cours des procédés employés, les fibres de la moelle, formant 25 010 du total, étaient entraînées
par les eaux de lavage ; cette perte élevée rendait l'opération peu rémunératrice. Mais à cette
époque, de nouvelles recherches auraient démontré la possibilité d'éviter toute perte et, dans
ces conditions, la question semblait destinée à être reprise.
Dans le Tropical Agriculturist, de janvier 1910, M. W. Raitt exprimait l'avis qu'en raison
des difficultés de blanchiment de la matière fibreuse, on devait se contenter de fabriquer du
papier d'emballage. Une usine, installée pour la préparation de ce papier, et pouvant produire
de 40 à 5o tonnes par semaine, coûterait environ 500.000 francs. La même revue, en août
1910, reproduisait un étude du Paper trade review dans laquelle M. D. Little annonçait que
de nouvelles recherches étaient faites pour résoudre ce problème de l'utilisation des bagasses
mais, qu'après les échecs éprouvés jusqu'à ce jour, la question devait être reprise sur des
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vers 1875, une usine sucrière modèle en Cochinchine, avaient fait breveter un procédé pour
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