Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1911 01 mai 1911
Description : 1911/05/01 (A14,N90)-1911/06/30. 1911/05/01 (A14,N90)-1911/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65294783
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 331
- .......... Page(s) .......... 398
- Renseignement:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 465
- .......... Page(s) .......... 466
- .......... Page(s) .......... 467
- .......... Page(s) .......... 469
- .......... Page(s) .......... 469
- .......... Page(s) .......... 470
- .......... Page(s) .......... 475
- .......... Page(s) .......... 480
- .......... Page(s) .......... 494
- .......... Page(s) .......... 504
- 454 -
Dès les bateaux en vue du point d'atterrissage, tous les petits marchands, qui détaillent le
poisson sur les marchés locaux ou dans les villages voisins, se précipitent à l'eau pour être les
premiers à être servis.
Il est impossible d'évaluer la valeur de la pêche sur le Territoire, car son écoulement se
faisant sur tous les points de la côte, aucun contrôle n'est possible.
Conclusions. — Le peu de besoins des indigènes, ne les pousse pas à modifier la nature
de leurs cultures qui, en général, sont pauvres. Il leur suffit de trouver subsistance pour qu'ils
s'estiment heureux et avec leur indifférence native, ils ne retirent pas de leur sol tout ce
qu'il pourrait leur donner.
Les essais de cultures nouvelles sont bien rares et jamais poursuivis avec méthode. Toute-
fois, il est permis de se demander s'il ne serait pas possible de pratiquer la culture du coton-
nier sur le territoire. De nombreux essais individuels, tant à Fort-Bayard, qu'à Tampoun et
dans plusieurs villages, semblent avoir démontré que le cotonnier y est de belle venue et
qu'on pourrait le propager un peu partout.
A la concession de Soui-Kai, à 20 kilomètres de Tchékam, une plantation de cotonniers a
été entreprise avec succès et à Kouang-Tchéou-Wan comme à Soui-Kai, il y aurait intérêt, au
moins en raison des prix élevés actuels du coton, à encourager l'indigène à cultiver le cotonnier.
La qualité du coton recueillie sur le Territoire a été trouvée fort belle par M. Chané, l'aima-
ble directeur de la filature de Hanoi.
A côté de cette culture intéressante, celle du mûrier pourrait prendre du développement.
Des essais tentés par les indigènes ont donné une soie jaune-doré, à grain rude et fil épais.
Cette soie ne donne que des étoffes grossières. Il faudrait pouvoir disposer de graines sélec-
tionnées pour obtenir des produits plus fins, plus délicats.
La nudité des plateaux du territoire, due en partie à la destruction et à l'incendie des surfaces
boisées pour des raisons de répression ou de vandalisme, exige l'étude du reboisement de ce
pays. Ce roboisement n'est, certes, pas impossible et, pour s'en convaincre, il n'y a qu'à visiter
les nombreux villages du Territoire qui, tous, sont enclavés dans de véritables petits bouquets
de bois. Les essences les plus diverses s'y rencontrent : camphrier, dont l'espèce, mise trop à
contribution, est appelée à disparaître ; Long-Gan, à bois rouge et dur, qui sert à faire les
roues des charrettes chinoises et le soc des charrues ; le Mok, et cinq ou six autres espèces
dont le nom local est difficile à saisir, constituent un ensemble d'arbres à troncs développés
et hauts, acclimatés sur le territoire.
Le reboisement de Kouang-Tchéou-Wan paraît donc possible et les espèces locales assez
nombreuses pour en assurer la réussite. La plantation du pin chinois du sud réussirait certai-
nement aussi, car ceux qui y ont été plantés sont en pleine vigueur.
Mais il faudrait formellement interdire l'usage déplorable des indigènes qui, pour gagner un
lopin de terre à la culture, ne craignent pas d'y mettre le feu, détruisant ainsi les jeunes arbres
qui assureraient le reboisement du pays.
La tranquillité qui règne sur l'ensemble du territoire, due à la repression constante des
actes, aujourd'hui isolés, de piraterie, a ramené la confiance chez l'indigène qui travaille en
toute sécurité.
En étendant ses cultures, en les complétant par l'introduction de cultures plus rémunératrices ;
en développant les industries locales, l'indigène se sentira plus à son aise et recherchera les
voies et moyens d'écouler ses produits.
Mais, pour donner au territoire de Kouang-Tchéou-Wan une plus-value marquée et presque
immédiate, il faudrait le doter de ressources financières qu'il n'a pas, pour lui permettre de
réaliser le programme des travaux indispensables à son développement économique.
L'appontement de Fort-Bayard, le port de refuge pour jonques, le canal de Tchékam qui sont
la préoccupation de l'Administration locale, complétés par le réseau de bonnes routes dont
l'achèvement se poursuit activement, constitueraient un progrès considérable.
Je tiens à signaler, à la suite de ce rapport, la concurrence faite, en territoire chinois, à Tché-
kam par le marché de Ma-Tchiang et le port de San-Phao. Distant seulement de 5 kilomètres
Dès les bateaux en vue du point d'atterrissage, tous les petits marchands, qui détaillent le
poisson sur les marchés locaux ou dans les villages voisins, se précipitent à l'eau pour être les
premiers à être servis.
Il est impossible d'évaluer la valeur de la pêche sur le Territoire, car son écoulement se
faisant sur tous les points de la côte, aucun contrôle n'est possible.
Conclusions. — Le peu de besoins des indigènes, ne les pousse pas à modifier la nature
de leurs cultures qui, en général, sont pauvres. Il leur suffit de trouver subsistance pour qu'ils
s'estiment heureux et avec leur indifférence native, ils ne retirent pas de leur sol tout ce
qu'il pourrait leur donner.
Les essais de cultures nouvelles sont bien rares et jamais poursuivis avec méthode. Toute-
fois, il est permis de se demander s'il ne serait pas possible de pratiquer la culture du coton-
nier sur le territoire. De nombreux essais individuels, tant à Fort-Bayard, qu'à Tampoun et
dans plusieurs villages, semblent avoir démontré que le cotonnier y est de belle venue et
qu'on pourrait le propager un peu partout.
A la concession de Soui-Kai, à 20 kilomètres de Tchékam, une plantation de cotonniers a
été entreprise avec succès et à Kouang-Tchéou-Wan comme à Soui-Kai, il y aurait intérêt, au
moins en raison des prix élevés actuels du coton, à encourager l'indigène à cultiver le cotonnier.
La qualité du coton recueillie sur le Territoire a été trouvée fort belle par M. Chané, l'aima-
ble directeur de la filature de Hanoi.
A côté de cette culture intéressante, celle du mûrier pourrait prendre du développement.
Des essais tentés par les indigènes ont donné une soie jaune-doré, à grain rude et fil épais.
Cette soie ne donne que des étoffes grossières. Il faudrait pouvoir disposer de graines sélec-
tionnées pour obtenir des produits plus fins, plus délicats.
La nudité des plateaux du territoire, due en partie à la destruction et à l'incendie des surfaces
boisées pour des raisons de répression ou de vandalisme, exige l'étude du reboisement de ce
pays. Ce roboisement n'est, certes, pas impossible et, pour s'en convaincre, il n'y a qu'à visiter
les nombreux villages du Territoire qui, tous, sont enclavés dans de véritables petits bouquets
de bois. Les essences les plus diverses s'y rencontrent : camphrier, dont l'espèce, mise trop à
contribution, est appelée à disparaître ; Long-Gan, à bois rouge et dur, qui sert à faire les
roues des charrettes chinoises et le soc des charrues ; le Mok, et cinq ou six autres espèces
dont le nom local est difficile à saisir, constituent un ensemble d'arbres à troncs développés
et hauts, acclimatés sur le territoire.
Le reboisement de Kouang-Tchéou-Wan paraît donc possible et les espèces locales assez
nombreuses pour en assurer la réussite. La plantation du pin chinois du sud réussirait certai-
nement aussi, car ceux qui y ont été plantés sont en pleine vigueur.
Mais il faudrait formellement interdire l'usage déplorable des indigènes qui, pour gagner un
lopin de terre à la culture, ne craignent pas d'y mettre le feu, détruisant ainsi les jeunes arbres
qui assureraient le reboisement du pays.
La tranquillité qui règne sur l'ensemble du territoire, due à la repression constante des
actes, aujourd'hui isolés, de piraterie, a ramené la confiance chez l'indigène qui travaille en
toute sécurité.
En étendant ses cultures, en les complétant par l'introduction de cultures plus rémunératrices ;
en développant les industries locales, l'indigène se sentira plus à son aise et recherchera les
voies et moyens d'écouler ses produits.
Mais, pour donner au territoire de Kouang-Tchéou-Wan une plus-value marquée et presque
immédiate, il faudrait le doter de ressources financières qu'il n'a pas, pour lui permettre de
réaliser le programme des travaux indispensables à son développement économique.
L'appontement de Fort-Bayard, le port de refuge pour jonques, le canal de Tchékam qui sont
la préoccupation de l'Administration locale, complétés par le réseau de bonnes routes dont
l'achèvement se poursuit activement, constitueraient un progrès considérable.
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