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- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
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Mouvement commercial de Kouang-tehéou-Wan pendant le premier tri-
mestre de 1911. — Les ressources du territoire à Kouang-tchéoû-Wan, la récolte de la
canne à sucre a été cette année plus importante que les années précédentes, tant à cause de
ia belle venue de la canne, que par l'extension de sa culture; mais l'avilissement des prix du
sucre à Hong-kong retient une grosse partie de la récolte dans les entrepôts du Territoire et
sa diminution constatée à l'exportation s'explique.
Les mesures douanières prises par les Philippines, pour l'interdiction de l'entrée du bétail
provenant de Hong-kong, ont frappé indirectement le bétail du territoire dont l'exportation,
pour le 1er trimestre 1911 est en diminution marquée.
La même constatation s'impose sur l'exportation des sacs et nattes en jonc dont l'importance
est inférieure à celle des années 1909 et igio. Cela paraîtrait indiquer un arrêt dans le mou-
vement général des exportations, car le sac est l'emballage de premier ordre.
Le commerce de Kouang-tchéou-Wan est entièrement dans les mains des représentants
chinois des grandes firmes de Hong-kong, Canton et Macao. Malgré son voisinage du Tonkin,
aucune tentative directe d'achat de produits locaux n'a encore été tentée par nos nationaux.
Le grand nombre de demandes de renseignements qui arrivent, paraîtraient indiquer le
désir, pour les commerçants du Tonkin, de se mettre en rapport avec le territoire.
Les graines oléagineuses : arachide, sésame ; le bétail : bœufs, buffles, porcs ; le sucre,
la patate ; les huiles d'arachide et de sésame ; les sacs et nattes en jonc, de plus en plus de-
mandés par l'Indochine, prennent actuellement la route de Hong-kong où ils sont transités
pour des destinations diverses. Ces produits pourraient toutefois intéresser nos nationaux et
constituer avec le Tonkin, un mouvement d'affaires important. Mais il ne faut pas oublier que,
pour traiter, il est indispensable de recourir à l'entremise d'un chinois, tant pour la connais-
sance de la langue et des usages et unités de mesure et de poids du pays, que pour éviter la
méfiance native de l'indigène et connaître ses besoins.
Les maisons étrangères l'ont bien compris et elles se sont mises à la portée de leur clientèle,
en produisant l'article demandé ou en s'assurant la préférence par des avances faites à l'indigène
sur sa récolte. j - r
Ce système d'achat a l'avantage de rassurer le paysan chinois et de lui permettre de donner
une plus grande extension à ses cultures préférées, comme les graines oléagineuses, la canne
à sucre, et de s'assurer un stock important du produit désiré.
Les maisons Allemandes, Anglaises et Japonaises ont des représentants indigènes accrédités
sur place ou des voyageurs qui parcourent tous les coins du territoire.
Elles s'ingénient à produire l'article qui convient : tissus, vêtements, chaussures parfumerie,
tout cela d'un goût douteux, de pacotille, mais satisfaisant la clientèle à laquelle elles s'adressent.
L'interdiction de fumer l'opium, en Chine, a forcé beaucoup de chinois à lui substituer le
tabac et, aujourd'hui, nombre d'entre eux ont adopté la cigarette.
Les fabricants français pourraient trouver des débouchés à leurs produits, en imitant leurs.
concurrents américains qui parcourent le Territoire et le Sud de la Chine, en offrant des articles.
à bas prix et en forçant l'attention par l'image et J'affiche.
Cet exemple est imité des représentants. chinois de maisons étrangères qui inondent le
Territoire et les villes voisines de leur camelotte faite au goût chinois.
A Tchékam, la ville la plus commerçante de Kouang-tchéou-Wan, la majeure partie des
produits vendus par les commerçants sont d'origine étrangère. Les Japonais imitent l'étiquette
française pour de grossières parfumeries et la pipe chinoise en cuivre est de fabrication
allemande ou anglaise, comme les vêtements tout faits.
Une place honorable pourrait être prise par les commerçants de l'Indochine, mais il faudrait
doubler Je service postal maritime d'un service commercial.
L'insuffisance de durée des escales, à Fort-Bayard, ne permet pas actuellement au Si-
Kiang, de l'Est Asiatique Français, de prendre du frêt.
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Mouvement commercial de Kouang-tehéou-Wan pendant le premier tri-
mestre de 1911. — Les ressources du territoire à Kouang-tchéoû-Wan, la récolte de la
canne à sucre a été cette année plus importante que les années précédentes, tant à cause de
ia belle venue de la canne, que par l'extension de sa culture; mais l'avilissement des prix du
sucre à Hong-kong retient une grosse partie de la récolte dans les entrepôts du Territoire et
sa diminution constatée à l'exportation s'explique.
Les mesures douanières prises par les Philippines, pour l'interdiction de l'entrée du bétail
provenant de Hong-kong, ont frappé indirectement le bétail du territoire dont l'exportation,
pour le 1er trimestre 1911 est en diminution marquée.
La même constatation s'impose sur l'exportation des sacs et nattes en jonc dont l'importance
est inférieure à celle des années 1909 et igio. Cela paraîtrait indiquer un arrêt dans le mou-
vement général des exportations, car le sac est l'emballage de premier ordre.
Le commerce de Kouang-tchéou-Wan est entièrement dans les mains des représentants
chinois des grandes firmes de Hong-kong, Canton et Macao. Malgré son voisinage du Tonkin,
aucune tentative directe d'achat de produits locaux n'a encore été tentée par nos nationaux.
Le grand nombre de demandes de renseignements qui arrivent, paraîtraient indiquer le
désir, pour les commerçants du Tonkin, de se mettre en rapport avec le territoire.
Les graines oléagineuses : arachide, sésame ; le bétail : bœufs, buffles, porcs ; le sucre,
la patate ; les huiles d'arachide et de sésame ; les sacs et nattes en jonc, de plus en plus de-
mandés par l'Indochine, prennent actuellement la route de Hong-kong où ils sont transités
pour des destinations diverses. Ces produits pourraient toutefois intéresser nos nationaux et
constituer avec le Tonkin, un mouvement d'affaires important. Mais il ne faut pas oublier que,
pour traiter, il est indispensable de recourir à l'entremise d'un chinois, tant pour la connais-
sance de la langue et des usages et unités de mesure et de poids du pays, que pour éviter la
méfiance native de l'indigène et connaître ses besoins.
Les maisons étrangères l'ont bien compris et elles se sont mises à la portée de leur clientèle,
en produisant l'article demandé ou en s'assurant la préférence par des avances faites à l'indigène
sur sa récolte. j - r
Ce système d'achat a l'avantage de rassurer le paysan chinois et de lui permettre de donner
une plus grande extension à ses cultures préférées, comme les graines oléagineuses, la canne
à sucre, et de s'assurer un stock important du produit désiré.
Les maisons Allemandes, Anglaises et Japonaises ont des représentants indigènes accrédités
sur place ou des voyageurs qui parcourent tous les coins du territoire.
Elles s'ingénient à produire l'article qui convient : tissus, vêtements, chaussures parfumerie,
tout cela d'un goût douteux, de pacotille, mais satisfaisant la clientèle à laquelle elles s'adressent.
L'interdiction de fumer l'opium, en Chine, a forcé beaucoup de chinois à lui substituer le
tabac et, aujourd'hui, nombre d'entre eux ont adopté la cigarette.
Les fabricants français pourraient trouver des débouchés à leurs produits, en imitant leurs.
concurrents américains qui parcourent le Territoire et le Sud de la Chine, en offrant des articles.
à bas prix et en forçant l'attention par l'image et J'affiche.
Cet exemple est imité des représentants. chinois de maisons étrangères qui inondent le
Territoire et les villes voisines de leur camelotte faite au goût chinois.
A Tchékam, la ville la plus commerçante de Kouang-tchéou-Wan, la majeure partie des
produits vendus par les commerçants sont d'origine étrangère. Les Japonais imitent l'étiquette
française pour de grossières parfumeries et la pipe chinoise en cuivre est de fabrication
allemande ou anglaise, comme les vêtements tout faits.
Une place honorable pourrait être prise par les commerçants de l'Indochine, mais il faudrait
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