Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1911 01 janvier 1911
Description : 1911/01/01 (A14,N88)-1911/02/28. 1911/01/01 (A14,N88)-1911/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65294768
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 46
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- .......... Page(s) .......... 59
- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 73
- .......... Page(s) .......... 73
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- .......... Page(s) .......... 76
- .......... Page(s) .......... 78
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- .......... Page(s) .......... 84
- .......... Page(s) .......... 95
- ÉTRANGER
— 86 —
fois poli, dans la consommation européenne. Sous la forme de paddy (ou riz non décortiqué)
il peut être employé dans l'alimentation des chevaux. Simplement décortiqué, il forme une
matière première amylacée intéressante pour l'industrie. Récolté en vert il donne un fourrage
excellent, ressource précieuse pour les pays tropicaux à longue saison sèche.
Les méthodes culturales dont nous disposons aujourd'hui, la sélection, la création d'hybrides
permettraient sans aucun doute, tout en conservant le caractère vivace de la plante, d'obtenir
des grains meilleurs comme forme, taille, ou même richesse en azote. Et l'on obliendrait
alors des variétés qu'on pourrait cultiver plusieurs années de suite sur le même terrain, sans
avoir besoin de replanter chaque année (un peu à la façon des prairies temporaires d'Europe).
Dans les pays où l'irrigation est possible et de pratique courante, il semble qu'il y aurait
facilement possibilité d'obtenir deux récoltes par an.
Des recherches plus approfondies permettront sans doute de signaler, dans les différentes
régions africaines, des riz possédant le caractère vivace de celui que nous avons remarqué à
Richard-Tolî. »
*
+ *
Rotins souples et rotins cassants. - En dehors de l'expertise commerciale et
industrielle des rotins de l'Indochine, faite par les soins du Jardin Colonial et dont les résultats
ont été reproduits dans le numéro du Bulletin Economique de septembre-octobre 1910,
p. 632, cet établissement a demandé à M. M. Dubard, botaniste du Laboratoire colonial du
Muséum, de vouloir bien examiner les lots de rotins et de dire à quelles causes sont dues les
différences de souplesse constatées par les industriels.
Nous relevons, dans l'Agriculture pratique des pays chauds de juin 1910, les parties
les plus intéressantes de la note que M. Dubard a adressé au Jardin Colonial, en réponse à la
question posée.
Les industriels qui mettent en œuvre les rotins d'Extrême-Orient signalent qu'ils rencontrent
assez fréquemment, au milieu des lots de bonne qualité, des brins cassants et partant
inutilisables, qui déprécient la valeur des envois. Il nous a paru intéressant, au point de vue
pratique, de déterminer à quelle cause est dû ce manque de flexibilité de certains brins ; un
examen anatomique portant sur des échantillons qn'a bien voulu nous procurer le Jardin
Colonial, nous a permis d'élucider cette question.
A priori, trois hypothèses peuvent être envisagées:
1° Les rotins cassants proviendraient de tiges ayant poussé dans des conditions normales,
ayant acquis par suite une structure et des qualités normales, mais qui auraient été soumises
postérieurement à des actions altérantes, telles que exposition prolongée au soleil ou à l'humi-
dité, capables de transformer les parois cellulaires et d'en affaiblir l'élasticité. Dans ce cas, il
est clair que la disposition relative des tissus sera la même chez un brin cassant et chez une
tige saine, les modifications tardives n'ayant pu porter que sur la matière même des parois
cellulaires et particulièrement sur celle des fibres.
2° Les rotins cassants pourraient provenir des tiges ayant poussé dans des conditions de
milieu très spéciales, dont le résultat aurait été de modifier les rapports des divers tissus,
ainsi que leur différenciation particuliàre.
3° Les rotins cassants pourraient provenir d'une espèce différente de celle qui donne les
brins souples.
L'examen anatomique comparatif d'une tige souple et d'une tige cassante, va nous permettre
de choisir entre ces trois hypothèses.
Le rotin souple se présente extérieurement avec une teinte d'un blanc légèrement jaunâtre
et une surface parfaitement lisse, comme recouverte d'une sorte d'émail, ne donnant aucune
adhérence au toucher, il se laisse difficilement entamer par une lame de canif; celle-ci glisse
sur l'épiderme fortement silicifié.
fois poli, dans la consommation européenne. Sous la forme de paddy (ou riz non décortiqué)
il peut être employé dans l'alimentation des chevaux. Simplement décortiqué, il forme une
matière première amylacée intéressante pour l'industrie. Récolté en vert il donne un fourrage
excellent, ressource précieuse pour les pays tropicaux à longue saison sèche.
Les méthodes culturales dont nous disposons aujourd'hui, la sélection, la création d'hybrides
permettraient sans aucun doute, tout en conservant le caractère vivace de la plante, d'obtenir
des grains meilleurs comme forme, taille, ou même richesse en azote. Et l'on obliendrait
alors des variétés qu'on pourrait cultiver plusieurs années de suite sur le même terrain, sans
avoir besoin de replanter chaque année (un peu à la façon des prairies temporaires d'Europe).
Dans les pays où l'irrigation est possible et de pratique courante, il semble qu'il y aurait
facilement possibilité d'obtenir deux récoltes par an.
Des recherches plus approfondies permettront sans doute de signaler, dans les différentes
régions africaines, des riz possédant le caractère vivace de celui que nous avons remarqué à
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Rotins souples et rotins cassants. - En dehors de l'expertise commerciale et
industrielle des rotins de l'Indochine, faite par les soins du Jardin Colonial et dont les résultats
ont été reproduits dans le numéro du Bulletin Economique de septembre-octobre 1910,
p. 632, cet établissement a demandé à M. M. Dubard, botaniste du Laboratoire colonial du
Muséum, de vouloir bien examiner les lots de rotins et de dire à quelles causes sont dues les
différences de souplesse constatées par les industriels.
Nous relevons, dans l'Agriculture pratique des pays chauds de juin 1910, les parties
les plus intéressantes de la note que M. Dubard a adressé au Jardin Colonial, en réponse à la
question posée.
Les industriels qui mettent en œuvre les rotins d'Extrême-Orient signalent qu'ils rencontrent
assez fréquemment, au milieu des lots de bonne qualité, des brins cassants et partant
inutilisables, qui déprécient la valeur des envois. Il nous a paru intéressant, au point de vue
pratique, de déterminer à quelle cause est dû ce manque de flexibilité de certains brins ; un
examen anatomique portant sur des échantillons qn'a bien voulu nous procurer le Jardin
Colonial, nous a permis d'élucider cette question.
A priori, trois hypothèses peuvent être envisagées:
1° Les rotins cassants proviendraient de tiges ayant poussé dans des conditions normales,
ayant acquis par suite une structure et des qualités normales, mais qui auraient été soumises
postérieurement à des actions altérantes, telles que exposition prolongée au soleil ou à l'humi-
dité, capables de transformer les parois cellulaires et d'en affaiblir l'élasticité. Dans ce cas, il
est clair que la disposition relative des tissus sera la même chez un brin cassant et chez une
tige saine, les modifications tardives n'ayant pu porter que sur la matière même des parois
cellulaires et particulièrement sur celle des fibres.
2° Les rotins cassants pourraient provenir des tiges ayant poussé dans des conditions de
milieu très spéciales, dont le résultat aurait été de modifier les rapports des divers tissus,
ainsi que leur différenciation particuliàre.
3° Les rotins cassants pourraient provenir d'une espèce différente de celle qui donne les
brins souples.
L'examen anatomique comparatif d'une tige souple et d'une tige cassante, va nous permettre
de choisir entre ces trois hypothèses.
Le rotin souple se présente extérieurement avec une teinte d'un blanc légèrement jaunâtre
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adhérence au toucher, il se laisse difficilement entamer par une lame de canif; celle-ci glisse
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