Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1911-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1911 01 janvier 1911
Description : 1911/01/01 (A14,N88)-1911/02/28. 1911/01/01 (A14,N88)-1911/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65294768
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 46
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- .......... Page(s) .......... 59
- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 73
- .......... Page(s) .......... 73
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- .......... Page(s) .......... 76
- .......... Page(s) .......... 78
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- .......... Page(s) .......... 84
- .......... Page(s) .......... 95
- ÉTRANGER
- 65 —
usines françaises, celle de M. Courret par exemple et, plus récemment, la Manufacture de
tabacs de Hanoi, péricliter et fermer leurs portes.
De l'avis de M. de Monpezat, le seul moyen d'éviter les multiples inconvénients inhérents
au régime actuel des tabacs serait l'institution d'une taxe de consommation dont la quotité
serait la même pour tous les tabacs, qu'ils soient destinés aux Européens ou aux indigènes, la
différenciation de la quotité de la taxe d'après la qualité du consommateur constituant une
véritable absurdité.
l. Picanon, répondant aux critiques formulées par M. de Monpezat contre le régime en
vigueur, déclare que la question est beaucoup plus complexe qu'elle ne parait tout d'abord.
Depuis longtemps, l'Administration en poursuit l'étude avec le désir très sincère d'aboutir.
Jusqu'à présent, elle n'a pas trouvé le moyen de surmonter les difficultés rencontrées dans cet
ordre d'idées et elle a dû, provisoirement, et faute d'un système meilleur, continuer à percevoir
la taxe de circulation sur les bases fixées par l'arrêté du 19 avril 1906. Le régime institué
Par cet acte est défectueux, M. Picanon le reconnaît volontiers ; mais il ne pense pas, néan-
moins, qu'il soit aussi incohérent que l'a proclamé M. de Monpezat.
En ce qui concerne la distinction des catégories soumises à des droits de quotité différente,
elle ne repose pas uniquement sur la forme et sur la destination des tabacs, mais bien aussi
SUr le fond même, sur la qualité du pro luit. L'arrêté du 19 avril 1906 décrit, en effet, de la
manière suivante, les diverses catégories :
1°. — Tabac en feuille ou coupé, mais non préparé pour être chiqué ou fumé, le kilo. o $ 20
2 - — Tabac de qualité inférieure, préparé pour être fumé ou chiqué, en vrac ou
en ballot, le kilo. o 3o
3°. - Tabac dit chinois, le kilo. , o 5o
4°. — Tabac préparé pour être fumé ou chiqué, en boites ou paquets sous bande
ou revêtus d'étiquettes ou de marques de fabrique et cigarettes, le kilo. o 75
5' - - Ciicn ares, le kilo 1 5o
- Igares, le kIlo. ; 1 50
Il n'est pas douteux que chacune de ces catégories correspond à une qualité différente.
le part, il n'est fait allusion, comme le croyait M. de Monpezat, à la destination des tabacs.
- Quant à la forme sous laquelle se présente le produit, à la façon dont il est emballé, empaqueté
u façonné, ce sont là des éléments en quelque sorte représentatifs de la qualité des tabacs.
,1 faut bien reconnaître, en effet, que, toutes considérations d'origine ou de destination mises
à part, il est strictement équitable de frapper les cigarettes ou les cigares et même les tabacs
ordlllail'es, revêtus de bandes ou d'étiquettes, de droits plus élevés que les tabacs en feuilles
ou coupés n'ayant subi aucune préparation. Et c'est ainsi que, presque toujours, en matière
de tabacs, à une différence de présentation correspond une différence de qualité.
En fait, le service des Douanes s'attache à appliquer l'esprit plus encore que la lettre de la
reglementation. C'est pourquoi, dans un but évident d'équité, des distinctions ont dû être faites
entre les cigarettes cylindriques, généralement destinées aux Européens, et les cigarettes
coniques, faites avec du tabac grossier, et qui sont exclusivement fumées par les indigènes,
entre les cigares à l'usage des Européens fabriqués avec du tabac de qualité supérieure et les
Safes annamites faits avec du tabac n'ayant reçu que la préparation familiale indigène. Ces
distinctions ont pu faire croire à M. de Monpezat que la taxe était déterminée par la destination
s tabacs; il n'en est rien. Les Européens sont libres, s'ils l'entendent, de fumer les cigarettes
coniques, de même que les indigènes peuvent fumer et fument en réalité très souvent des
llgar.es et cigarettes de qualité supérieure et ayant, par conséquent, acquitté la taxe la plus
élevée.
11 Ceci dit, M. Picanon admet volontiers que le système de la taxe de circulation est défectueux.
serait infiniment préférable d'atteindre le produit dès son point d'origine, avant que les
etoltes soient fractionnées et disséminées, et, à cet égard, la préférence semblerait devoir
être donnée à une taxe de consommation perçue chez le producteur. Malheureusement, le jour
BULLETIN ÉCONOMIQUE 5
usines françaises, celle de M. Courret par exemple et, plus récemment, la Manufacture de
tabacs de Hanoi, péricliter et fermer leurs portes.
De l'avis de M. de Monpezat, le seul moyen d'éviter les multiples inconvénients inhérents
au régime actuel des tabacs serait l'institution d'une taxe de consommation dont la quotité
serait la même pour tous les tabacs, qu'ils soient destinés aux Européens ou aux indigènes, la
différenciation de la quotité de la taxe d'après la qualité du consommateur constituant une
véritable absurdité.
l. Picanon, répondant aux critiques formulées par M. de Monpezat contre le régime en
vigueur, déclare que la question est beaucoup plus complexe qu'elle ne parait tout d'abord.
Depuis longtemps, l'Administration en poursuit l'étude avec le désir très sincère d'aboutir.
Jusqu'à présent, elle n'a pas trouvé le moyen de surmonter les difficultés rencontrées dans cet
ordre d'idées et elle a dû, provisoirement, et faute d'un système meilleur, continuer à percevoir
la taxe de circulation sur les bases fixées par l'arrêté du 19 avril 1906. Le régime institué
Par cet acte est défectueux, M. Picanon le reconnaît volontiers ; mais il ne pense pas, néan-
moins, qu'il soit aussi incohérent que l'a proclamé M. de Monpezat.
En ce qui concerne la distinction des catégories soumises à des droits de quotité différente,
elle ne repose pas uniquement sur la forme et sur la destination des tabacs, mais bien aussi
SUr le fond même, sur la qualité du pro luit. L'arrêté du 19 avril 1906 décrit, en effet, de la
manière suivante, les diverses catégories :
1°. — Tabac en feuille ou coupé, mais non préparé pour être chiqué ou fumé, le kilo. o $ 20
2 - — Tabac de qualité inférieure, préparé pour être fumé ou chiqué, en vrac ou
en ballot, le kilo. o 3o
3°. - Tabac dit chinois, le kilo. , o 5o
4°. — Tabac préparé pour être fumé ou chiqué, en boites ou paquets sous bande
ou revêtus d'étiquettes ou de marques de fabrique et cigarettes, le kilo. o 75
5' - - Ciicn ares, le kilo 1 5o
- Igares, le kIlo. ; 1 50
Il n'est pas douteux que chacune de ces catégories correspond à une qualité différente.
le part, il n'est fait allusion, comme le croyait M. de Monpezat, à la destination des tabacs.
- Quant à la forme sous laquelle se présente le produit, à la façon dont il est emballé, empaqueté
u façonné, ce sont là des éléments en quelque sorte représentatifs de la qualité des tabacs.
,1 faut bien reconnaître, en effet, que, toutes considérations d'origine ou de destination mises
à part, il est strictement équitable de frapper les cigarettes ou les cigares et même les tabacs
ordlllail'es, revêtus de bandes ou d'étiquettes, de droits plus élevés que les tabacs en feuilles
ou coupés n'ayant subi aucune préparation. Et c'est ainsi que, presque toujours, en matière
de tabacs, à une différence de présentation correspond une différence de qualité.
En fait, le service des Douanes s'attache à appliquer l'esprit plus encore que la lettre de la
reglementation. C'est pourquoi, dans un but évident d'équité, des distinctions ont dû être faites
entre les cigarettes cylindriques, généralement destinées aux Européens, et les cigarettes
coniques, faites avec du tabac grossier, et qui sont exclusivement fumées par les indigènes,
entre les cigares à l'usage des Européens fabriqués avec du tabac de qualité supérieure et les
Safes annamites faits avec du tabac n'ayant reçu que la préparation familiale indigène. Ces
distinctions ont pu faire croire à M. de Monpezat que la taxe était déterminée par la destination
s tabacs; il n'en est rien. Les Européens sont libres, s'ils l'entendent, de fumer les cigarettes
coniques, de même que les indigènes peuvent fumer et fument en réalité très souvent des
llgar.es et cigarettes de qualité supérieure et ayant, par conséquent, acquitté la taxe la plus
élevée.
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