1°) Conduite des arbres par une taille méthodique ; ; 2°) Lutte contre l'érosion et le lavage du sol.
La méthode actuelle consistant dans la coupe à la serpe des brin- dilles a le gros inconvénient d'épuiser l'arbuste et de ne donner qu'une faible proportion de pousses par suite du petit nombre de branches char- pentières. Les cultivateurs compensent ce dernier inconvénient en plan- tant serré mais dans ce cas les pieds se gènent. La plantation en ligne serrée telle qu'elle se pratique dans le Thanh-Chuong et le Yên-Thanh a d'autre part l'avantage de lutter contre l'érosion. D'une façon géné- rale on peut dire qu'une plantation de 15 ans sur mamelons est à la limite de sa période de production.
Une taille méthodique permettant la récolte non plus par brindille mais par pousse rendrait possible l'obtention d'un produit de plus haute valeur, qui seul permettrait une fabrication plus soignée. On peut dire que toutes les cultures crées sur terrains en place sont des cultures tem- poraires faisant place ensuite à une période de repos pendant laquelle les broussailles se développent sur le terrain. Souvent comme nous l'avons constaté dans le Yên-Thành la végétation spontanée se recons- titue mal sur ces terres de plantations qui ont été trop abimées.
Il est certain qu'on arriverait à augmenter très sensiblement la durée de ces plantations en augmentant l'écartement des lignes et en cultivant dans les intervalles des engrais-verts. Dans les plantations soignées, celles se trouvant dans les jardins il est de pratique courante de pailler le sol. Sur culture de mamelons ; l'emploi de légumineuses de haute taille (Crotalaire ou Téphrosia) récépées périodiquement permettrait d'ar- river au même résultat. Il n'est pas douteux qu'avec ces deux améliora- tions pour une surface égale en culture on arriverait à une production très sensiblement supérieure.
REMARQUE Il y a lieu de noter que la culture de thé s'est développée sur des types de terrains très déterminés, il est assez curieux de constater qu'elle n'a pris aucune extention dans le Nghia-Dàn sur des terres rouges qui, à première vue, sont beaucoup plus fertiles. On doit également noter que cette culture est exclusivement faite par les Annamites et qu'elle n'est jamais pratiquée en pays Tày où l'on trouve seulement quelques théiers dans les villages.
E. NI, C "ST AGN01.
Ingénieur Agronome, Chef du J re Secteur Agricole de VA rinam
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