LE MARCHÉ DE LA LAQUE EN ASSAM La laque de l'Assam est exploitée par des tribus indigènes dont la plus importante est celle des Mikirs de Nowgong. Les plantes-hôtes principales, sont le Cajanus indicus (pois d'Angole) e,1 le Grewia multislora. La première est cultivée, la second e spontanée Mais les peuplements naturels de Grewia sont soignés de telle manière qu'ils ont l'aspect d'une plantation. Ils ne sont laissés à eux-mêmes que lorsque les branchettes propres à nourrir l'insecte deviennent trop peu nombreuses. On prolonge quelquefois leur exploitation par le moyen Bataille.
Le Cajanus ne vit pas plus de deux ans. Le feu et lia sécheresse sont ses deux ennemis principaux.
La culture n'est intéressante que si le prix du seed lac est supérieur à 20 roupies par maund (1) (soit 4 fr. 88 par kg.) dans les centres d'achat, situés pour la plupart au pied des collines. Le produit est vendu aux (( marwaries » et aux marchands Mirzapuri qui le font parvenir au marché de Calcutta. La concurrence entre les divers intermédiaires est si ardente que la laque est souvent achetée par eux au même prix que celui fixé par leurs contrats de vente. Mais il arrive aussi, comme en décembre 1927 et janvier 1928, que le prix d'achat est de 60 à. 62 roupies par maund (14,64 à 15,15 francs le kg.) alors que le prix de vente à Calcutta est de 89 à 92 roupies (21,70 à 22,45 francs). Or, en ce cas, la perte à la dessication, les frais de transport et de magasinage et les im- pôts, élèvent le prix de revient à 70 roupies (17 fr. 10) seulement.
On peut se demander, dans le cas où toute marge de profit disparaît, fIucl, peut être l'attrait de l'affaire. Il réside dans les fluctuations du Marché, fréquentes et importantes entre la date de la récolte et celle de la rivraison. De l'acheteur local au dernier vendeur, chacun des inter- médiaires entre les mains de qui passe la laque fait des marchés livrables a kerme et escompte des fluctuations de prix avantageuses pour lui.
Ces fluctuations imprévisibles sont dues aux élévations et aux chutes soudaines de la demande étrangère, aggravées par les interventions des spéculateurs. C'est pourquoi on qualifie le commerce de la laque de
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