Pour ces différentes raisons, il semble qu'il serait intéressant de cul- tiver aussi des légumineuses sur des parcelles distinctes et de les couper l'egulièrement, la matière verte étant utilisée à la formation d'engrais artificiel. b
"'urnuroe actuelle. - Ses inconvénients.
Actuellement dans le Nord-Annam, on fume au fumier de ferme dans line rigole faite autour du pied.
Dans la plupart des exploitations, le fumier est retiré de l'étable une fois par mois, et il est mis au pied des caféiers, ou en tas au voisinage de l'étable. Dans le premier cas, on risque d'enterrer un furnier mal décomposé; dans le second cas, les pertes, tant en azote qu'en matière sèche, sont considérables,.
Dans la culture du caféier, on voit qu'il a été toujours attaché une grande importance à la richesse du sol en humus. Or, dans les travaux de Kleberger et de Lohnis, cet humus joue surtout un rôle auprès de la flore microbienne du sol. Différents travaux allemands montrent que l'on doit attacher presqu'aiuant d'importance à l'apport de suhs- tance carbonée (humus) utile aux bactéries qu'à la richesse en éléments fertilisants nécessaires à la plante. L'importance reconnue de l'humus dans les sols de plantation laisserait donc penser qu'en pays tropicaux, cette flore microbienne a une influence considérable. Le mode de fumure actueHe n'agit que peu sur ce facteur de fertilisation, le fumier mis au sortir de l'étable, n'ayant pas subi de maturatiun, ne contient que peu de matière organique sous forme humique facilement assimilable par les bactéries du sol. De plus, une faible partie du sol se trouve fumée, et dans les interlignes l'activité microbienne se trouve beaucoup réduite.
11 semble que ces conditions soient défavorables au développement ra- diculaire, une fumure exécutée sur la totalité du terrain de la plan- tation paraitrait beaucoup plus rationnelle.
Réparation de la fumure organique. — Procédé Kranlz.
De ce qui précède, on voit donc que pour tirer tout le parti possible de l'emploi des engrais verts, il y aurait lieu de leur faire subir à la ferme une transformation en compost ou fumier artificiel.
Cette question a été récemment étudiée pour 1 utilisation des pailles.
Avec les railles, substances sèches et pauvres en azote, cette transforma- tion nécessite un apport d'azote ammoniacal, pour ne pas avoir une trop forte perte de matière sèche avec un rendement satisfaisant en hUlllUS doux ; il faut de plus un mouillage uniforme du tas. La grosse difficulté consiste dans une bonne répartition de l'azote et surtout de l'humidité pemettant d'avoir une fermentation homogène dans toute la masse. A ce point de vue, nous nous trouverions dans des conditions bien plus avantageuses, puisque nous avons à traiter une matière verte
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