2°) Pour élever les 500 m3 d'eau nécessaires aux 50 ares du second cas, en prenant le cas le plus favorable de l'équipe 4, il faudra en plus 3 journées d'ouvrier soit 12 journées pour la seconde moitié.
Pour irriguer 1 hectare par élévation manuelle de l'eau, il faut donc 21 journées de coolie à 0 $ 30 en moyenne soit 6 $ 30. Avec moto- pompe nous avions trouvé 1 $ 74.
La comparaison de ces deux chiffres se passe de commentaires. Les métayers et exploitants du voisinage sont très heureux quand le conces- sionnaire leur irrigue leurs terres pour 1 $ 50 par mâu si la terre est sèche ; 1 00 — en terre saturée d'eau soit respectivement 4 $ et 2 $ 77 par hectare.
Le matériel de pompage de l'exploitation comprend : 1 moteur Brandford 9 HP et sa pompe.
1 moteur Bolinders 6 HP — 1 moteur Mathis 3 HP 1/2 - Les débits étant respectivement 400, 250 et 100 mètres cubes à l'heure en élevant l'eau de 2 m. 50 de hauteur. Le petit moteur à essence faci- lement transportable sert à l'irrigation de petits casiers ; par exemple des pépinières. En cas de grands besoins d'eau les deux tracteurs Fordson peuvent aussi actionner deux pompes centrifuges établies pour eux.
Quand il n'y a pas de système de canaux aménagés, l'installation de stations de pompage trop importantes (2, 3 ou 4.000 mètres cubes ho- raires) à l'inconvénient d'entraîner toutes les matières fertilisantes solu- bles des rizières hautes, frappant parfois celles-ci de stérilité. Il faut ou aménager des canaux ou préférer l'établissement de plusieurs sta- tions de pompage à moyen débit.
IV) Avantages du pompage au moteur. — Il y a d'abord son prix de revient, l'irrigation manuelle coûte 3, 5 fois plus qu'avec moteur en comptant la journée de coolie à 0 $ 30. Mais, dira-t-on, les cultivateurs, s'ils n'étaient pas l'eau, n'auraient rien d'autre à faire, pendant ce temps. Cela serait moins vrai s'il n'y avait pas la monoculture riz pres- qu'absolue, la pratique d'autres cultures aurait l'avantage d'échelon- ner les besoins de main-d'œuvre. Même si l'on ne compte comme dé- pense pour le coolie que le kilogramme de riz qu'il consomme dans sa journée, soit au moins 0 $ 14 (mars 1930), le pompage au moteur est encore plus économique (le coolie qui fournit un effort consomme facile- ment un kilogramme de riz dans sa journée). D'autre part, pendant les périodes de sécheresse, jamais le paysan n'arrive à fournir à la rizière toute l'eau nécessaire, c'est là une des raisons capitales des faibles ren- dements obtenus. Le moteur peut, en cas de besoin, travailler 24 heures sur 24 pendant 8 jours ou 10 jours consécutifs, avec deux équipes de surveillance qui se relayent. Et quand on pense qu'un moteur de 9 HP
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