Notes sur les essais entrepris pour combattre la maladie des aréquiers du Huong-Khê (Hà-Tinh).
La culture de l'aréquier constitue la principale richesse du Huyên de Huong-Khê. dans le Ha-Tinh. Pour cette circonscription en 1922, on estimait la production de ce palmier à 300.000 $.
On signala les premières atteintes du mal dès 1920, mais ce n'est qu'en 1923 que le dépérissement des aréquiers devint inquiétant et attira attira l'attention des pouvoirs publics.
Les caractéristiques de la maladie se présentent ainsi : 1°) Les bords de certaines feuilles, puis ces dernières tout entières jaunissent. Le limbe se couvre de petites taches de rouille qui s'élar- gissent et s'étendent jusqu'à couvrir une grande partie du limbe. La floraison continue mais la fécondation est irrégulière et pendant les trois premières années les aréquiers portent de moins en moins de fruits.
Les années suivantes les rares fruits qui se forment tombent avant maturité.
A partir de la sixième année, les fruits ne se forment plus, le bour- geon terminal se rabougrit et l'arbre végète ainsi plusieurs années sans produire, puis meurt.
Si l'on examine le système radiculaire, à l'arrachage on constate que beaucoup des racines sont détruites et d'autres fortement attaquées.
Les racines attaquées ont l'extrémité molle, le cylindre central se des- sèche et le tissu cortical disparaît.
Les différents observateurs qui étudièrent cette maladie concluèrent tous à une attaque d'origine microbienne. M. BATHELIER qui se livra à l'étude microscopique des parties attaquées, a cru reconnaître, comme agent spécifique de la contagion une bactérie ronde, un micrococus, vivant dans les cellules des tissus envahis.
Il indique que l'attaque se ferait par les racines, et la bactérie enva- hirait ensuite les tissus conducteurs de la tige, et remonterait ainsi dans le tronc en suivant les vaisseaux ligneux et les cellules qui les envi- ronnent.
Il fait d'autre part remarquer : « j'ai pu observer quelquefois une vive réaction de défense de la plante au contact des tissus dont la contami- nation commence, elle cloisonne activement ses cellules et fournit de nouvelles couches de tissus sains ; ceux-ci demeurent indemnes tant qu'ils sont jeunes mais ils sont bientôt envahis et détruits à leur tour ».
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