En résumé, le commerce extérieur de la Chine n'a pas fait de progrès notable en 1907 ; car l'augmentation des importations n'est due qu'aux quantités considérables de céréales qui ont dû être achetées à l'étranger pour éviter la famine et l'accroissement des exportations ne provient guère que des expéditions de soie qui résultent de la production exceptionnelle de ce textile dans le Céleste Empire pendant l'année que nous venons d'étudier.
G. D.
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Les progrès de l'industrie de la pêche à Sakhaline. — M. Yokoyama, Pro- fesseur à l'Université de Tokyo, chargé d'une tournée d'inspection à l'île Sakhaline, donne dans son rapport des détails intéressants sur l'industrie de la pêche dans la partie de l'ile cédée au Japon par le Traité qui amis fin à la guerre avec la Hussie, D'après lui, de nombreuses stations de pêche existaient déjà, il y a cinquante ans, le long des côtes de Sakhaline et, quand cette île fut échangée en 1875 avec les îles Kouriles, le Japon garda le droit de pêche.
Ainsi, malgré les restrictions qui y turent apportées par les règlements Russes, l'industrie de la pêche s'y développa-t-elle peu à peu.
Sa production, qui ne s'élevait en 1876 qu'à 54.000 francs, était, en 1888 de 346.000 francs, en 1897, de 2.059.000 francs et, en 1903, de 0.076.000.
En 1906, la première année de l'occupation Japonaise, elle atteignit 7.740.000 francs et l'an denier, la pêche du hareng à elle seule a donné des résultats sensiblement supérieurs à ce dernier chiffre.
Les espèces de poisson que l'on pêche dans les eaux de Sakhaline sont peu nombreuses ; ce sont : le hareng, la truite saumonée, le saumon et la morue, puis quelques carrelets.
Le hareng, la truite saumonée et le saumon se prennent auprès des côtes, qui sont divisées en un certain nombre de secteurs dont la location est mise aux enchères.
Ces adjudications ont rapporté au Gouvernement Japonais 1.414000 francs en igo6 et 2.191.000 francs en 1907, La pêche du hareng s'est développée rapidement.
En I894, elle était évaluée à 1.305 tonnes, en 1898, à 8.640 tonnes, en 1903, à 28.260 tonnes enfin, en 1907, à 36.000 tonnes.
On presse les harengs pour en extraire la chair et le résidu est vendu comme engrais. Il faut de 250.000 à 330,000 harengs pour produire une quinzaine de tonnes, (qui valent de 4.400 à 5.200 francs), de cet engrais. On estime que 700 millions de harengs d'une valeur de 9,288.000 francs ont été pêchés en 1907.
Les harengs se rapprochent en avril et mai des côtes pour frayer ; fin juin, la saison de pêche est terminée. La côte Occidentale est la plus favorable et l'on cite certains secteurs d'une largeur de 4.000 mètres, où l'on a pris, en une saisons, jusqu'à 750 tonnes de harengs.
Il y a dans les eaux de Sakhaline plus de truites saumonées que de saumons ; mais, ces poissons étant de la même famille, sont réunis en général sous une seule rubrique dans les statistiques.
En 1894, on en prenait 5.515 tonnes ; en 1905, 4.755 tonnes ; en 1906, 7425 tonnes ; en 1907, 21000 tonnes, (dont 15 000 de truites saumonées et 6.000 de saumons).
On compte 12.000 truites saumonées pour 15 tonnes valant 3.350 francs et 6.050 saumons pour 15 tonnes valant 4.650 francs, le tout convenablement salé, 12 milions de truites saumo- nées et 2.400.000 saumons ont été pris, en 1907, sur les côtes de Sakhaline) principalement sur la côte Orientale.
Jusqu'en 1905, la pêche de la morue n'était à peu près pas pratiquée dans ces parages.
En 1906, 319 bateaux, montés par 2.700 hommes et munis de licences, quoique cette pêche ait lieu assez loin au large, prirent 3,700.000 morues estimées 697.000 francs et en 1907, 6 600.000 morues, valant 875.000 francs. Si l'on ajoute aux chiffres précédents des carrelets évalués à 77.000 francs et quelques cétacés d'une valeur de 16.000 francs, on constatera que l'industrie de la pêche à Sakhaline en 1907 a produit en tout plus de 17 mittions de francs.
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