d'Europe et ceux des continents tropicaux constituent les principales productions de son delta. Malheureusement, il n'a pu voir réaliser jusqu'ici que les deux cinquièmes des prévisions de récolte, en raison de l'insuffisance des canaux d'irrigation et des travaux d'endiguement qui rend les cultures sans défense contre la sécheresse ou les inondations.
Pays agricole, le Tonkin est également un pays d'industrie..Ses forêts touffues produisent les essences les plus variées, depuis le vulgaire bambou jusqu'aux bois d'ébénisterie les plus recherchés. Le caoutchouc, la gomme laque, la badiane et le benjoin, le sucre brun extraits de ses végétaux, le coton, aussi bien que les dépouilles de ses espèces bovines se prêtent à des applications multiples, longtemps réalisées à l'aide de procédés rudimentaires par les indi- gènes. Les procédés se sont perfectionnés ; déjà même de nombreuses usines Européennes fonctionnent dans les meilleures conditions. Ce sont les filatures de coton de Nam-dinh et d'Hanoi, la cotonnière et la savonnerie d'Haiphong, des distilleries, des briqueteries à vapeur, des fabriques de tabac et d'allumettes qui, , après avoir satisfait la consommation, cherchent à gagner le marché extérieur.
D'autres industries et notamment celle du papier vont peut être subir une transformation capitale.
-11 est question de la constitution d'une Société financière, à l'effet d'exploiter nos bois de bambou et de les traiter sur place pour la fabrication du papier indigène et européen. ,
A l'exemple du Yunnan, dont il partage quelque peu la configuration géologi- que, le Protectorat peut également attendre beaucoup de la mise en valeur de ses richesses minéralogiques, Les charbonnages de Hongay et de Kébao, où le travail d'extraction a commencé depuis quelques années seulement, en fournis- sent la preuve, puisque, en l'espace de six ans, de l'goo à 1906, les houillièrës de Hongay ont accru leur rendement d'une tiers ; les mines de zinc sont passées de 200 tonnes en 1904 à 4.300 tonnes en 1907 et chaque jour amène là découverte de nouveaux gisements. Nous avons les meilleures raisons de penser que le cuivre et le plomb ne tarderont pas à faire leur apparition sur le marché.
La différence entre les deux exercices est de 8 millions environ pour la subdivision de l'Annam, soit 23 millions contre 15 millions en 1906. Supérieur à la moyenne de ces dernières années, le chiffre des entrées accuse sur 1906 une progression de 7,300.000 francs, qu'il faut attribuer aux arrivages de matériel de chemin de fer destiné aux travaux de constructions de la ligne du Sud-Annam et dont l'industrie Française a bénéficié Les sorties sont inférieures à ce qu'elles avaient été en 1906, sans qu'il soit possible, en raison de sa moindre importance, de s'expliquer ce léger fléchissement. L'état économique de l'Annam n'a donc pas subi de modifications profondes; elles ne seront possibles que le jour où l'achèvement des voies ferrées permettra l'accès des centres de production.
Le Cambodge est. affecté d'une, diminution de plus de 7 millions de francs, soit, 4.573. 53g francs contre 9.566.943 francs à l'importation et 942.257 francs contre 2.790.447 francs à l'exportation. Cette moins-value
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