délaissé par la navigation étrangère, une activité exceptionnelle et soutenue pendant toute la période du premier semestre de 1907.
Pour les mêmes raisons, les unités Allemandes, qui passent de 385 à 538, réalisent une augmentation de 150 navires et viennent sensiblement se rappro- cher du nombre des unités nationales. Les couleurs Norvégiennes arrivent au 4e rang avec une aussi remarquable progression. Enfin, la navigation Japonaise mérite une mention spéciale, sinon à cause du nombre de ses unités commer- ciales, du moins à raison de la rapidité d'extension de son trafic.
Nous avions laissé apercevoir, dans les documents antérieurs, la possibilité de l'ouverture prochaine de lignes Japonaises vers nos possessions Indo-Chinoises et exposé les raisons de la faveur qu'elles pourraient y rencontrer. De 6 navires, accidentellement venus dans nos eaux en 1906, le nombre des unités Japonaises passe en 1907 à 133. Les conditions avantageuses de transport, les facilités de frêt, les accomodements que les compagnies Nippones consentent aux chargeurs nous paraissent autant d'élements susceptibles de leur réserver, dans un avenir prochain, une place marquante dans le mouvement maritime Indo-Chinois.
Nous ajouterons que l'ouverture au transit international de la voie ferrée du Yunnam appellera bientôt à travers le Tonkin un mouvement direct d'échanges entre le Japon et les provinces Chinoises limitrophes de nos possessions. La Compagnie des Chemins de fer du Yunnan a été, en effet, sollicitée par diverses Sociétés de navigation Japonaises de faire connaître l'époque approximative de l'ouverture de la ligne Haiphong-Mongtzeu, le mode et les conditions de trans- port à travers les deux territoires Chinois et Indo-Chinois : elle a été informée qu'un courant commercial considérable pourrait, vers la fin de l'année .présente, s'établir entre le Yunnan et le Japon dont les expéditions s'affranchiraient désormais de l'intermédiaire du port de Hongkong. Ces informations laissent prévoir un essai de conquête du marché du Yunnan par les Japonais et par suite un accroissement notable de leurs unités de transport. ", Avant de terminer le chapitre de la navigation, il convient de remarquer que nous continuons à demeurer tributaires de la navigation étrangère dans nos relations avec l'Extrême-Orient, que la marine nationale limite son trafic aux échanges avec la métropole et a l'exploitation des lignes subventionnées.- L'expérience a démontré que les conditions de l'armement Français sont trop onéreuses pour permettre vis-à-vis de l'élément étranger une concurrence avantageuse. Si quelques courageuses tentatives se manifestent depuis quelque temps, l'insuffisance des résultats démontre que nous nous maintenons dans la période de tâtonnement et que la formule définitive est encore à rechercher.
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