Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1908-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1908 01 mai 1908
Description : 1908/05/01 (A11,N72)-1908/06/30. 1908/05/01 (A11,N72)-1908/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65292577
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 261
- .......... Page(s) .......... 284
- .......... Page(s) .......... 299
- Renseignements:
- INDO-CHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 350
- .......... Page(s) .......... 356
- .......... Page(s) .......... 358
- .......... Page(s) .......... 360
- .......... Page(s) .......... 361
- .......... Page(s) .......... 362
- .......... Page(s) .......... 362
- .......... Page(s) .......... 363
- .......... Page(s) .......... 364
- .......... Page(s) .......... 365
- .......... Page(s) .......... 365
- .......... Page(s) .......... 366
- 363 —
Le premier monopole institué par le Gouvernement Japonais avait été celui de l'opium à
Formose. Le but de cette mesure était plutôt moral que fiscal ; car on désirait atténuer les
ravages causés dans la population de l'île par la funeste habitude de fumer l'opium.
En février 1896, l'importation de l'opium avait été interdite ; mais, comme on ne pouvait
songer à supprimer d'un seul coup la consommation, le monopole fut organisé l'année suivante et
le prix de vente fut fixé à un taux assez élevé pour décourager les fumeurs les plus invétérés.
Or, jusqu'à présent, ce résultat ne semble pas avoir été obtenu.
En 1896, il avait été importé à Formose, avant l'application de l'interdiction, pour un peu
plus de 3 millions de francs d'opium. Depuis, les entrées n'ont été inférieures à ce chiffre
qu'en 1902 et en 1903 ; mais par contre, en 1907, elles se sont élevées à 8.700.000 francs.
Il est donc certain que la consommation n'a pas diminué.
Tout au contraire, la production du camphre à Formose a beaucoup baissé depuis l'établis-
sement du monopole. En 1897, deux ans avant que cette mesure fût prise, la valeur du camphre
exporté se montait à 3.429,000 francs ; en 1898, elle tomba à 2.482.000 francs et, malgré
la hausse considérable qui eut lieu depuis cette époque, elle n'a atteint l'an dernier que
5.734.000 francs, ce qui représente une quantité sensiblement moins forte qu'en, 1897,
Il en a été de même au Japon. En 1901, les exportations de camphre s'élevaient à 10.062 ooo-
francs ; l'année suivante, le monopole fut institué et les sorties tombèrent à 8.000.000 ; en
1907, malgré la hausse, elles n'atteignirent que 9 288 000 francs.
Quant aux bénéfices réalisés sur ce chapitre par le Budget, ils se montent au Japon à
443.000 francs et, à Formose, les dépenses dépassent les recettes.
Le seul résultat consiste donc dans la création d'emplois pour un certain nombre de
fonctionnaires. ,
Les recettes du monopole du sel, en 1906-1907, ont été évaluées à 67.789.000 francs et
les dépenses à 35. 139, ooo francs ; mais le bénéfice n'est dù qu'à l'augmentation du prix de
vente du sel, qui, avant le monopole, était au détail de o fr. o35 à o fr. 057 le kilo, et qui varie
aujourd'hui, de ofr. 115 à o fr. 143, pesant ainsi lourdement sur les classes pauvres.
De plus, les sauniers se plaignent vivement que le Gouvernement leur achète le sel à des.
conditions ruineuses et de nombreuses salines ont été abandonnées depuis deux ans..
G. D.
■»
La Compagnie Orientale de Colonisation en Corée. — La Diète Japonaise vient
d'autoriser la formation de la Compagnie Orientale de Colonisation, qui a pour but la colonisa-
tion de la Corée et dont le capital sera de 25.800.000 francs, (10 millions de yên).
Ce capital pourra être augmenté avec l'autorisation du Gouvernement; la durée de la charte
est de cent ans.
Les actionnaires seront pris exclusivement parmi les Japonais et les Coréens. Le comité de
direction sera composé d'un Président, de deux Vice-Présidents, de 4 ou 6 Administrateurs-
et de 3 ou 4 Commissaires de surveillance. Le Président sera Japonais ; un des Vice-Prési-
dents sera Japonais, l'autre Coréen ; deux tiers des Administrateur et des Commissaires seront
Japonais.
Toutes les nominations des membres Japonais de ce comité seront soumises au Gouverne-
ment Japonais et celles des membres Coréens au Gouvernement Coréen.
La Compagne jouira du privilège spécial d'émettre des obligations pour une somme dix fois
supérieure au montant du capital souscrit et recevra pendant huit ans une subvention annuelle
de 774.000 francs, (3oo.ooo yen). Si ses dividendes dépassent dix pour cent par an, la
subvention sera réduite d'une quotité égale à cet excédent.
Le but de la Compagnie est la mise en valeur de propriétés rurales, l'achat, la vente et la
location de bâtiments de ferme, l'engagement de Japonais et de Coréens pour l'œuvre de
Le premier monopole institué par le Gouvernement Japonais avait été celui de l'opium à
Formose. Le but de cette mesure était plutôt moral que fiscal ; car on désirait atténuer les
ravages causés dans la population de l'île par la funeste habitude de fumer l'opium.
En février 1896, l'importation de l'opium avait été interdite ; mais, comme on ne pouvait
songer à supprimer d'un seul coup la consommation, le monopole fut organisé l'année suivante et
le prix de vente fut fixé à un taux assez élevé pour décourager les fumeurs les plus invétérés.
Or, jusqu'à présent, ce résultat ne semble pas avoir été obtenu.
En 1896, il avait été importé à Formose, avant l'application de l'interdiction, pour un peu
plus de 3 millions de francs d'opium. Depuis, les entrées n'ont été inférieures à ce chiffre
qu'en 1902 et en 1903 ; mais par contre, en 1907, elles se sont élevées à 8.700.000 francs.
Il est donc certain que la consommation n'a pas diminué.
Tout au contraire, la production du camphre à Formose a beaucoup baissé depuis l'établis-
sement du monopole. En 1897, deux ans avant que cette mesure fût prise, la valeur du camphre
exporté se montait à 3.429,000 francs ; en 1898, elle tomba à 2.482.000 francs et, malgré
la hausse considérable qui eut lieu depuis cette époque, elle n'a atteint l'an dernier que
5.734.000 francs, ce qui représente une quantité sensiblement moins forte qu'en, 1897,
Il en a été de même au Japon. En 1901, les exportations de camphre s'élevaient à 10.062 ooo-
francs ; l'année suivante, le monopole fut institué et les sorties tombèrent à 8.000.000 ; en
1907, malgré la hausse, elles n'atteignirent que 9 288 000 francs.
Quant aux bénéfices réalisés sur ce chapitre par le Budget, ils se montent au Japon à
443.000 francs et, à Formose, les dépenses dépassent les recettes.
Le seul résultat consiste donc dans la création d'emplois pour un certain nombre de
fonctionnaires. ,
Les recettes du monopole du sel, en 1906-1907, ont été évaluées à 67.789.000 francs et
les dépenses à 35. 139, ooo francs ; mais le bénéfice n'est dù qu'à l'augmentation du prix de
vente du sel, qui, avant le monopole, était au détail de o fr. o35 à o fr. 057 le kilo, et qui varie
aujourd'hui, de ofr. 115 à o fr. 143, pesant ainsi lourdement sur les classes pauvres.
De plus, les sauniers se plaignent vivement que le Gouvernement leur achète le sel à des.
conditions ruineuses et de nombreuses salines ont été abandonnées depuis deux ans..
G. D.
■»
La Compagnie Orientale de Colonisation en Corée. — La Diète Japonaise vient
d'autoriser la formation de la Compagnie Orientale de Colonisation, qui a pour but la colonisa-
tion de la Corée et dont le capital sera de 25.800.000 francs, (10 millions de yên).
Ce capital pourra être augmenté avec l'autorisation du Gouvernement; la durée de la charte
est de cent ans.
Les actionnaires seront pris exclusivement parmi les Japonais et les Coréens. Le comité de
direction sera composé d'un Président, de deux Vice-Présidents, de 4 ou 6 Administrateurs-
et de 3 ou 4 Commissaires de surveillance. Le Président sera Japonais ; un des Vice-Prési-
dents sera Japonais, l'autre Coréen ; deux tiers des Administrateur et des Commissaires seront
Japonais.
Toutes les nominations des membres Japonais de ce comité seront soumises au Gouverne-
ment Japonais et celles des membres Coréens au Gouvernement Coréen.
La Compagne jouira du privilège spécial d'émettre des obligations pour une somme dix fois
supérieure au montant du capital souscrit et recevra pendant huit ans une subvention annuelle
de 774.000 francs, (3oo.ooo yen). Si ses dividendes dépassent dix pour cent par an, la
subvention sera réduite d'une quotité égale à cet excédent.
Le but de la Compagnie est la mise en valeur de propriétés rurales, l'achat, la vente et la
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