ours de l'extension. De nouvelles Sociétés sont en formation et le Gouvernement s'applaudit des mesures qu'il a prises pour aider à leur constitution.
Son but. en agissant ainsi, était double. - Il voulait d'abord protéger les paysans contre la rapacité des Chettys et de leurs agents indigènes, ensuite les encourager à l'épargne.
Les Chettys sont organisés en Birmanie de la façon suivante : Ils empruntent à Rangoon des sommes considérables pour lesquelles ils paient des intérêts de neuf à dix pour cent par an. Puis, ils distribuent ces sommes à leurs agents de l'intérieur, qui les prêtent, sur de bonnes garanties, aux cultivateurs, à deux ou trois pour cent par mois, et quand ils se font rembourser en nature, sur des bases qui équivalent de 80 à 120 pour cent par an.
Le résultat de pareils agissements était désastreux ; les paysans s'endettaient de plus en plus et leurs terres passaient peu-à-peu entre les mains des Chettys ou de leurs auxiliaires indigènes, qui n'étaient plus eux-mêmes que des usuriers tout aussi dangereux que les premiers pour leurs compatriotes.
Quand la récolte de paddy était bonne, les mêmes individus pa couraient les provinces et vendaient aux cultivateurs, à des prix exorbitants, une foule d'articles dont le clinquant tentait les malheureux. Quelques mois après, le produit de la récolte était dissipé et les emprunts recommençaient.
Il était temps de mettre un terme à une situation, qui devenait de jour en jour plus dange- reuse. L'institution des Sociétés coopératives paraît avoir donné de bons résultats, que nous avons tenu à signaler, en exprimant l'espoir que les premières Sociétés Mutuelles, Dong-Loi, ou autres récemment fondées dans notre Colonie, obtiendront le même succès.
G. D.
* * *
Le chemin de fer de Bhamo à Tengyueh.
Depuis la mort du Consul Litton, qui prônait énergiquement la construction d'une voie ferrée de Bhamo-à Tengyueh, les adversaires de ce projet ont affirmé de tous côtés que cette ligne ne remplirait pas le but proposé et que les ressources des environs de Tengyueh étaient insuffisantes pour justifier les dépenses d'une pareille entreprise qui ne ferait jamais ses frais.
Aujourd'hui, l'opinion publique paraît se modifier, à la suite des efforts tentés par quelques économistes plus optimistes. 11 est certain que, dans les conditions actuelles, le commerce qui doit suivre une route longue et fatigante, traversant de hautes montagnes et praticable seule- ment pour les bêtes de somme, est limité à des articles peu fragiles et d'un poids assez faible.
Cependant, il s'est élevé, depuis 1899, aux chiffres ci-dessous :
Importations.
De 1889-90 à 1893-94, (5 ans) — 5.683.200 francs.
De 1894-95 à 1898-99, — - 13. 982.600 - De .1899-00 à 1903-04, —' — 24.921.700 — De 1904-05 à 1906-07, (3 ans) — 16.597.500 — Soit, en 17 ans à — 6i.i85.ooo francs.
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