TRAVAUX EXÉCUTÉS DANS LES STATIONS EXPÉRIMENTALES DE CULTURES ET CHAMPS D'ESSAIS DE L'ANNAM EN 1913 (1)
La situation des deux Stations agricoles existant encore ne s'est pas modifiée depuis l'exercice précédent : la Station agricole de Hué reste privée des terrains qui ont été affectés à la jumenterie de Hué depuis 1908, la Station de Yên-dinh continue à vivre sur une subvention annuelle de 2.500 $ 00 que la vente de ses produits doit rembourser au Trésor et il n'a pas encore été statué sur la reprise ou l'abandon de la Station de Dangkia.
I. — Plantes industrielles TEXTILES. — Coton. — Un essai intéressant est à signaler cette année. — Il a été entrepris à la Station de Hué avec des graines de la variété Caravonica. Ce cotonnier est très robuste et paraît résister sous le climat de cette région.
Les plants de deux ans ont actuellement environ 2 mètres de haut et un déploiement en largeur de 1 m 80 en moyenne.
Ils se présentent donc très bien au point de vue végétation, mais les capsules viennent à maturité au moment de la saison des pluies qui non seulement endommagent la partie textille utilisable, mais diminuent en outre, considéra- blement, la récolte dont une grande partie est entraînée.
Il est impossible de faire des observations de rendement dans de telles conditions.
En 1914, il sera tenté de retarder l'époque de maturité par une taille opérée en temps opportun.
Cette expérience sera faite au moyen d'élagage effectué à des époques éche- lonnées et sera poursuivie les années suivantes, l'irrégularité des saisons ne pouvant permettre de conclure immédiatement.
Kapok. — Les plants de kapok du Vénézuela signalés dans le rapport précé- dent qui ont, en fin 1913, trois ans et demi, atteignent une hauteur moyenne de 4m5o à 5moo et le tronc mesure de 0m45 à 0m80 de circonférence, à un mètre du sol.
Les kapoks du Cambodge qui ont actuellement dix ans sont de mauvaise venue, mal étagés, d'un rendement presque nul en gousse et présentent, a l'aspect,des arbres de trois ans de la presqu'île Malaise ou du Cambodge.
Ramie. — Le développement de la culture de la ramie parait momentané- ment stationnaire ce qui est dû vraisemblablement au développement important
(1) Voir Bulletin Economique n° un mars-avril 1910, pages 224 et suivantes.
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