l'Inde, en effet, plus encore que le shell-lac de l'Inde, assure M. Hautefeuille, contient une proportion de résine.
Un fourneau à button-lac exige pour son bon fonctionnement un chef de fourneau, une femme pour tourner le boudin et un aide pour 3 ou 4 fourneaux.
Cette équipe d'ouvriers arrive à traiter 3o kilos de matière première, par journée de travail.
Lavage des boudins. — Les boudins ayant servi au shell-lac ou au button- lac ont pris l'aspect d'une corde fortement serrée recouverte d'une cire. Pour les faire servir à nouveau, il faut les faire bouillir dans une eau contenant une faible quantité de potasse. Pendant cette lessive, la cire agglomérée autour du tiSSU se détache et se dépose au fond de la chaudière formant ainsi des galettes.
Cette denrée peut-être vendue telle que dans le commerce, car elle- entre vraisemblablement dans la fabrication des cires à cacheter comme le dabugala, d ailleurs. A La-Pho, elle est mélangée après pulvérisation, aux divers déchets ~e gomme-laque destinés à être transformés en dabugala.
Teinture violette. — En se décantant dans chacun des bassins plats et étagés du lavoir, les eaux de lavage de la gomme-laque laissent un dépôt plus Ou moins important d'une matière solide violette, lie de vin, laquelle peut-être employée en teinture. Disons cependant, que le commerce de cette matière tinctoriale violette, autrefois important dans l'Inde est devenu très faible depuis la découverte des teintures artificielles, les importations sont maintenant Presque nulles.
Dabugala. — Le dabugala est un produit de qualité inférieure non destiné aux vernis, fait avec les déchets dont nous avons parlé précédemment et les balayures d'atelier et de magasin à gomme-laque débarrassées de leurs pous- sières proprement dites. Sa nature et sa valeur marchande diffèrent donc suivant la quantité de bonne matière entrant dans sa composition.
Poussières bien vannées d'atelier et de magasin, kiri écrasé et même moulu, mauvaises bavures, cire du lessivage des boudins, résidus riches et criblés de la décantation, le tout mélangé dans des proportions diverses et réduit en Poudre fine forment, au moins à La-Pho, l'ensemble des matières destinées à la fabrication de ce produit. Pour faciliter la fusion, il est nécessaire d'y mélanger Une certaine quantité de résine ou plutôt de colophane, environ 400/0.
Une grande chaudière en fonte placée sur un fourneau rond est chauffée Par un feu de bois. On verse d'abord une certaine quantité de colophane qui se liquéfie, puis le reste du mélange poudre et résine. Pendant la chauffe, la masse est remuée par deux ouvriers armés de bâtons, tout d'abord lentement, puis avec plus de précipitation, au fur et à mesure qu'on approche de la cuisson.
Dès que la pâte est arrivée à l'état semi-liquide, que la cuisson est jugée suffi- sante, on verse le contenu de la grande chaudière dans de petites marmites également chauffées sur un feu de charbon de bois. Des ouvrières puisent la matière fluide avee des cuillers en fer, la déposent sur une feuille de zinc ou de
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