Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1914-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1914 01 janvier 1914
Description : 1914/01/01 (A17,N106)-1914/02/28. 1914/01/01 (A17,N106)-1914/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65291552
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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s élevant qu'à 15000.000 de francs environ, dont la plus grosse partie ne pourra vraisembla-
blement être entreprise que dans le courant du deuxième semestre de l'année, on peut inférer,
de ce qui précède, eu égard à la situation actuelle, que les encaisses métalliques du Trésor
seront, en 1914, suffisantes pour faire face à tous les besoins.
Des trappes de piastres ne sont donc à prévoir en 1914 que si l'importance des expor-
tations et la situation des changes extérieurs obligent les banques à recourir à ce moyen
de couverture.
Interdiction de l'exportation des piastres au Yunnan. — Aux termes de l'arrêté du 30
janvier 1905, l'exportation hors de l'Indochine des piastres françaises a été prohibée, exception
faite cependant pour le numéraire destiné au Yunnan. Or, l'attention de l'Administration a
été appelée d'une manière très pressante dans les derniers mois de l'année dernière sur
l'exode intensif de nos piastres vers cette province chinoise, puisque de janvier à août 1912,
la douane avait pu constater le passage à Lao-kay d'une somme de 2.180.000 piastres envi-
ron. Il est apparu que l'origine de cet exode provenait du mouvement commercial établi
entre Hongkong et le Yunnan et dont la plus grande partie s'effectue en transit par le Tonkin.
Les transactions entre ces deux régions se sont accrues dans une importante proportion depuis
l'ouverture du chemin de fer. La balance commerciale qui était, ces dernières années, en
faveur de Hongkong se trouve maintenant, non moins nettement, en faveur du Yunnan, par
suite du développement de la production des mines d'étain de Kokiéou.
Si on recherche, d'autre part, les conditions de règlement du solde créditeur de cette
balance commerciale, on arrive aux constatations suivantes :
Tout d'abord, la circulation monétaire au Yunnan se trouve principalement alimentée par
les british et mexican dollars (qui y accèdent par Hongkong), ainsi que par les piastres
métalliques françaises venant du Tonkin.
L importation de nos piastres, qui, de 1904 à 1 907, s'est élevée à 17.000.000 $, s'explique
aisément, car cette période est celle de la construction du chemin de fer. Une grande partie
de ces piastres est d'ailleurs rentrée en Indochine en 1908 et 1909, par suite de la forte
prime que faisait à cette époque la piastre indochinoise sur le british ou le mexican. Ces
rentrées peuvent être évaluées à 7.200.000 piastres (principalement via Honkong).
Mais depuis que le change de la piastre indochinoise est redevenu solidaire de celui de
Hongkong, rien ne s'oppose plus à ce que le règlement des dettes de Hongkong envers le
Yunnan se fasse à l'aide de notre numéraire. Bien plus, en raison des frais de transport, il en
coûte sûrement moins, pour remettre de Hongkong au Yunnan, de procéder par remise
indirecte par l'intermédiaire de la place de Haiphong que de procéder par envois de numé-
raire. La spéculation ajoute ses effets à ceux de la situation des changes : nos piastres sont
fondues et transformées en piastres qui pèsent 26 gr. 770 et contiennent 23 gr.692 d'argent
fin, soit un titre de 885/1.000 environ.
Cet état de choses subsistera aussi longtemps que la piastre indochinoise ne fera pas prime
sur le dollar de Hongkong de 5 et 4 %> ; cette perte sur le change des dollars de Hongkong
en dollars indochinois serait prohibitive.
H convient, en outre, de remarquer qu'à la suite de la révolution de 1911, et du dévelop-
pement du commerce d'exportation, la Chine a un impérieux besoin de numéraire. Or, en outre
des diverses piastres chinoises frappées par diverses provinces, et qui d'ailleurs ne sont
souvent que des british et des mexican dollars fondus et refrappés, la circulation métallique
n'est composée en Chine que de piastres du Mexique ou de Hongkong. Les mexican et les
ritish dollars constituent la presque totalité des réserves métalliques possédées parles banques
d'émission établies à Hongkong. Et tous les lots de british dollars (dont la frappe s'effectue à
Bombay) sont pris avant d'être débarqués ; il est donc très difficile, dans ces conditions, de s'en
procurer même en les commandant à Bombay, d'abord parce que la frappe, bien que libre,
est onereuse, ensuite parce que la Monnaie de cette ville a suspendu pendant plusieurs mois
la fabrication des british pour se consacrer exclusivement à la fabrication des roupies.
s élevant qu'à 15000.000 de francs environ, dont la plus grosse partie ne pourra vraisembla-
blement être entreprise que dans le courant du deuxième semestre de l'année, on peut inférer,
de ce qui précède, eu égard à la situation actuelle, que les encaisses métalliques du Trésor
seront, en 1914, suffisantes pour faire face à tous les besoins.
Des trappes de piastres ne sont donc à prévoir en 1914 que si l'importance des expor-
tations et la situation des changes extérieurs obligent les banques à recourir à ce moyen
de couverture.
Interdiction de l'exportation des piastres au Yunnan. — Aux termes de l'arrêté du 30
janvier 1905, l'exportation hors de l'Indochine des piastres françaises a été prohibée, exception
faite cependant pour le numéraire destiné au Yunnan. Or, l'attention de l'Administration a
été appelée d'une manière très pressante dans les derniers mois de l'année dernière sur
l'exode intensif de nos piastres vers cette province chinoise, puisque de janvier à août 1912,
la douane avait pu constater le passage à Lao-kay d'une somme de 2.180.000 piastres envi-
ron. Il est apparu que l'origine de cet exode provenait du mouvement commercial établi
entre Hongkong et le Yunnan et dont la plus grande partie s'effectue en transit par le Tonkin.
Les transactions entre ces deux régions se sont accrues dans une importante proportion depuis
l'ouverture du chemin de fer. La balance commerciale qui était, ces dernières années, en
faveur de Hongkong se trouve maintenant, non moins nettement, en faveur du Yunnan, par
suite du développement de la production des mines d'étain de Kokiéou.
Si on recherche, d'autre part, les conditions de règlement du solde créditeur de cette
balance commerciale, on arrive aux constatations suivantes :
Tout d'abord, la circulation monétaire au Yunnan se trouve principalement alimentée par
les british et mexican dollars (qui y accèdent par Hongkong), ainsi que par les piastres
métalliques françaises venant du Tonkin.
L importation de nos piastres, qui, de 1904 à 1 907, s'est élevée à 17.000.000 $, s'explique
aisément, car cette période est celle de la construction du chemin de fer. Une grande partie
de ces piastres est d'ailleurs rentrée en Indochine en 1908 et 1909, par suite de la forte
prime que faisait à cette époque la piastre indochinoise sur le british ou le mexican. Ces
rentrées peuvent être évaluées à 7.200.000 piastres (principalement via Honkong).
Mais depuis que le change de la piastre indochinoise est redevenu solidaire de celui de
Hongkong, rien ne s'oppose plus à ce que le règlement des dettes de Hongkong envers le
Yunnan se fasse à l'aide de notre numéraire. Bien plus, en raison des frais de transport, il en
coûte sûrement moins, pour remettre de Hongkong au Yunnan, de procéder par remise
indirecte par l'intermédiaire de la place de Haiphong que de procéder par envois de numé-
raire. La spéculation ajoute ses effets à ceux de la situation des changes : nos piastres sont
fondues et transformées en piastres qui pèsent 26 gr. 770 et contiennent 23 gr.692 d'argent
fin, soit un titre de 885/1.000 environ.
Cet état de choses subsistera aussi longtemps que la piastre indochinoise ne fera pas prime
sur le dollar de Hongkong de 5 et 4 %> ; cette perte sur le change des dollars de Hongkong
en dollars indochinois serait prohibitive.
H convient, en outre, de remarquer qu'à la suite de la révolution de 1911, et du dévelop-
pement du commerce d'exportation, la Chine a un impérieux besoin de numéraire. Or, en outre
des diverses piastres chinoises frappées par diverses provinces, et qui d'ailleurs ne sont
souvent que des british et des mexican dollars fondus et refrappés, la circulation métallique
n'est composée en Chine que de piastres du Mexique ou de Hongkong. Les mexican et les
ritish dollars constituent la presque totalité des réserves métalliques possédées parles banques
d'émission établies à Hongkong. Et tous les lots de british dollars (dont la frappe s'effectue à
Bombay) sont pris avant d'être débarqués ; il est donc très difficile, dans ces conditions, de s'en
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