75 ayant deux fois cet âge et 25 ayant troit fois cet âge. Pour y arriver il fau- drait que nous eussions dès maintenant ces : 150 baliveaux de l'âge; 75 tiges ayant deux fois cet âge ; 25 tiges ayant trois fois cet âge ; et par la suite nous devrions avoir ceci indéfiniment.
Il faudrait donc retrouver au début de la prochaine révolution : 150 baliveaux : ils seront fournis par le taillis et les tiges nées de semis ; 75 moyens : ils seront fournis en partie par les 150 baliveaux laissés sur pied maintenant et par ceux des moyens actuels qui ne seront pas entrés dans la catégorie des gros ; 25 gros fournis en partie par les 75 moyens actuels et par les gros de maintenant qui dans vingt ans ne mériteront pas encore d'être exploités.
Mais nous devons pousser plus loin notre raisonnement. Il nous faut laisser sur pied au moins 150 petits, 75 moyens et 25 gros. Nous en avons conclu que si la forêt permettait. d'avoir cette réserve et ainsi répartie, nous pour- rions alors enlever au passage de chaque coupe 50 gros et 75 moyens, soit en tout 125 tiges d'un diamètre supérieur à 20 centimètres. Certes, dépareillés tiges peuvent trouver leur utilisation, les plus faibles comme bois de feu, per- ches, les plus grosses comme bois d'œuvre. Mais d'autre part, très peu de ces liges donneraient du bois d'œuvre. Il y aurait donc intérêt à laisser nos arbres « gros » vivre encore au moins la durée d'une révolution. D'ailleurs les instruc- tions ne voulaient pas dire qu'on exploiterait tous ces arbres «gros» au pro- chain passage en coupe. Ces instructions ne visaient que les arbres à réserver et les nombres fixés sont des minima. Nous pouvons les augmenter et enrichir ainsi notre élément futaie, ce qui nous conduira plus facilement et plus vite à la futaie jardinée dans tous les cas où il est indiqué d'y arriver.
Nous pouvons de plus déclarer, nous devons même le faire, que nous n'ex- ploiterons nos gros arbres qu'autant qu'ils auront atteint les dimensions d'ar- bres avantageusement exploitables, sauf les cas où des motifs d'ordre cultural nous obligeraient à agir autrement, Il ne nous arrivera donc que très rare- ment de réaliser des arbres qui viennent seulement d'entrer dans la catégorie des gros, diamètre supérieur à 0 m. 40 ; nous les laisserons le plus souvent vivre encore pendant la durée d'une révolution, parfois de deux.
Mais si nous continuons à baliver à chaque passage en coupe 25 arbres gros alors que nous n'en réaliserons qu'un très petit nombre, nous finirons par avoir une proportion de gros trop forte et cela nous obligerait à augmenter le nom- bre de nos moyens et de nos petits pour maintenir la relation : un gros pour 3 moyens et 6 petits. Le taillis risquera d'en souffrir énormément et même nos arbres de futaie s'ils sont trop nombreux.
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