Titre : Bulletin économique de l'Indo-Chine. Renseignements / Gouvernement général de l'Indo-Chine
Auteur : Indochine française. Auteur du texte
Éditeur : impr. d'Extrême-Orient (Hanoï)
Éditeur : Gouvernement général de l'IndochineGouvernement général de l'Indochine (Hanoï)
Date d'édition : 1929-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327286465
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5827 Nombre total de vues : 5827
Description : 01 février 1929 01 février 1929
Description : 1929/02/01 (A32)-1929/02/28. 1929/02/01 (A32)-1929/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529084f
Source : CIRAD, 2013-106548
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
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- SOMMAIRE
- AGRICULTURE ÉLEVAGE FORÊTS
- COMMERCE INDUSTRIE
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- .......... Page(s) .......... 108
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- .......... Page(s) .......... 111
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- .......... Page(s) .......... 114
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- .......... Page(s) .......... 120
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 125
- STATISTIQUES
— 102 -
activement ; la preuve matérielle en est fournie par les statistiques doua-
nières. Parmi les importations japonaises en Indochine, figurent des
produits comestibles, consommés habituellement par tous les Chinois
émigrés, ainsi que des articles de bimbeloterie, porcelaine, verrerie,
etc. Une diminution notable est constatée sur ces importations parti-
culières dont le total, de 1.036 tonnes en février 1928, passe à 49 tonnes
en août de la même année. Comme l'indiquait précédemment le Bulle-
tin économique, la population chinoise demeure libre de pratiquer une
abstention systématique à l'égard de tels ou tels produits. L'Adminis-
tration indochinoise n'a à intervenir et n'est intervenue que lorsque,
du fait du boycottage, la paix publique risquait d'être troublée : c'est
ainsi que des mesures d'expulsion ont été prises contre certains agita-
teurs chinois qui, en se livrant à des manifestations d'ordre politique,
ont abusé de la libérale hospitalité que nous accordons aux étrangers.
Les commerçants japonais établis en Indochine, croyant sans doute-
que notre protection ne serait pas suffisante, avaient, à un moment don-
né, constitué une organisation dont le but était de suppléer à notre neu-
tralité, notamment en cherchant à susciter dans la presse annamite une
campagne contre le boycottage. Les plus importantes maisons japonaises-
n'en ont pas moins subi des pertes considérables. Il semble bien qu'elles
aient mis l'occasion à profit pour attirer de nouveau l'attention de leur
gouvernement sur l'état d'infériorité, dans lequel se trouveraient placées
les marchandises japonaises à cause du tarif douanier indochinois. Com-
me le Japon achète à l'Indochine cinq fois plus qu'il ne lui'vend, cer-
tains milieux japonais en concluent qu'il serait facile d'amener l'Indo-
chine à consentir au commerce nippon un régime plus libéral en ache-
tant dans les pays voisins de l'Indochine les matières premières et les-
denrées dont le Japon se fournit actuellement chez nous.
La reprise de nos relations commerciales avec les Allemands qui re-
commencent à opposer sur les marchés d'Extrême-Orient une rude con-
currence aux produits japonais, cause en outre une vive préoccupation
aux maisons japonaises qui se trouvent paralysées par le boycottage
chinois.
Aux Iles Philippines, le mouvement anti-japonais s'accompagne de-
manifestations politiques d'un caractère parfois violent. Les commer-
çants chinois avaient décidé, dans leur propre intérêt, de ne pas boycotter
les articles japonais, au moins jusqu'au 31 octobre 1928. Depuis le 1er
novembre suivant, l'interdiction est rigoureusement appliquée, les na-
tionalistes chinois résidant aux Philippines annonçaient qu'ils seraient
fermes dans leur attitude et leurs comités exercent en effet sur les com-
merçants une contrainte effective. Il se pourrait d'ailleurs que le Gou-
vernement philippin, soucieux de conserver sa neutralité, expulsât cer-
tains éléments chinois trop remuants.
activement ; la preuve matérielle en est fournie par les statistiques doua-
nières. Parmi les importations japonaises en Indochine, figurent des
produits comestibles, consommés habituellement par tous les Chinois
émigrés, ainsi que des articles de bimbeloterie, porcelaine, verrerie,
etc. Une diminution notable est constatée sur ces importations parti-
culières dont le total, de 1.036 tonnes en février 1928, passe à 49 tonnes
en août de la même année. Comme l'indiquait précédemment le Bulle-
tin économique, la population chinoise demeure libre de pratiquer une
abstention systématique à l'égard de tels ou tels produits. L'Adminis-
tration indochinoise n'a à intervenir et n'est intervenue que lorsque,
du fait du boycottage, la paix publique risquait d'être troublée : c'est
ainsi que des mesures d'expulsion ont été prises contre certains agita-
teurs chinois qui, en se livrant à des manifestations d'ordre politique,
ont abusé de la libérale hospitalité que nous accordons aux étrangers.
Les commerçants japonais établis en Indochine, croyant sans doute-
que notre protection ne serait pas suffisante, avaient, à un moment don-
né, constitué une organisation dont le but était de suppléer à notre neu-
tralité, notamment en cherchant à susciter dans la presse annamite une
campagne contre le boycottage. Les plus importantes maisons japonaises-
n'en ont pas moins subi des pertes considérables. Il semble bien qu'elles
aient mis l'occasion à profit pour attirer de nouveau l'attention de leur
gouvernement sur l'état d'infériorité, dans lequel se trouveraient placées
les marchandises japonaises à cause du tarif douanier indochinois. Com-
me le Japon achète à l'Indochine cinq fois plus qu'il ne lui'vend, cer-
tains milieux japonais en concluent qu'il serait facile d'amener l'Indo-
chine à consentir au commerce nippon un régime plus libéral en ache-
tant dans les pays voisins de l'Indochine les matières premières et les-
denrées dont le Japon se fournit actuellement chez nous.
La reprise de nos relations commerciales avec les Allemands qui re-
commencent à opposer sur les marchés d'Extrême-Orient une rude con-
currence aux produits japonais, cause en outre une vive préoccupation
aux maisons japonaises qui se trouvent paralysées par le boycottage
chinois.
Aux Iles Philippines, le mouvement anti-japonais s'accompagne de-
manifestations politiques d'un caractère parfois violent. Les commer-
çants chinois avaient décidé, dans leur propre intérêt, de ne pas boycotter
les articles japonais, au moins jusqu'au 31 octobre 1928. Depuis le 1er
novembre suivant, l'interdiction est rigoureusement appliquée, les na-
tionalistes chinois résidant aux Philippines annonçaient qu'ils seraient
fermes dans leur attitude et leurs comités exercent en effet sur les com-
merçants une contrainte effective. Il se pourrait d'ailleurs que le Gou-
vernement philippin, soucieux de conserver sa neutralité, expulsât cer-
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