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34 BULLETIN ÉCONOMIQUE
de décembre, les cyclones « de Noël » sont relativement fréquents non pas
que l'itinéraire ait quelque chose de sensationnel : ce type de trajectoire
est l'un des mieux connus par les travaux du P. Colin. Mais qu W
tourbillon de dimensions très restreintes au début arrive sans crier gare
sur un point de l'île si éloigné que l'influence du météore est absolu
ment nulle, même 24 heures après, sur les instruments de l'Observatoire
que ce coup de vent subit tombe au moment de jours fériés, d W
« pont de Noël » comme celui de 1925, et tout le service d'avertisse'
ments est inefficace, Grâce à Dieu, ces cas sont assez rares et généra-
lement peu dangereux. f
Que l'arrivée ait été soudaine nous pourrions le montrer en détail.
si la chose en valait larpeine, en relevant les observations de Vohémar
le 23 Décembre. Rien n'y fait prévoir l'imminence d'un coup de vent.
Et quand vers 18 heures le 24 l'Observatoire recevait le télégramme quO'
tidien émis par Vohémar ce même matin à 7 heures, l'inquiétude si
marquait à peine. Cepèndant deux heures après, à 9 heures, le coup dde
vent traversait Vohémar sans dégâts. Sans doute il a suivi lui aussi le
couloir entre la Montagne d'Ambre et les Tsaratanana. Du moins all,
cune observation n'indique un autre chemin. Le 25 à 4 heures il réveil'
le Majunga en secouant les toitures. Comme d'habitude nous ne trouvons
rien aux stations intermédiaires. Le coup de vent franchit d'un bon plos
ou moins aisé les hauteurs de 800 mètres, et n'amerrit ensuite q^
une certaine distance. Nous regrettons vivement de n'avoir aucune donée
qui permette de mesurer la profondeur de cette zone de protection con"
me on mesure le défilement aux points de chute d'une pièce d'artillerie.
Il s'agit ici d'une pièce à trajectoire très tendue : raison de plus pour
s'intéresser à l'angle de chute du projectile. (Inutile de dire comment cette
comparaison est inexacte ; la notion d'un défilement reste néanmoins CO
recte). < »
Donc à Majunga ce matin de Noël réveil désagréable, mais saPs
accident qui mérite d'être rapporté. La course continue en ligne droite
jusqu'au cap Saint André. Puis la trajectoire est perdue pour noUS'
Seules les renseignements de Mozambique et de Maintirano pourraient
préciser le point de recourbement. Maintirano n'a malheureusement plos
de baromètre. D'ailleurs le tracé n'a pas besoin de grande extrapolation
car nous retrouvons le cyclone, mieux marqué, un peu renforcé, dès ltl
matinée du 28 décembre ; il sera même perceptible pour les instrument
de Tananarive.
Ce météore bénin aurait été capable de conscience que, se rendant
compte de l' incorrection d' un tel vagabondage pendant les jours fériés, 1
n'aurait pas eu plus à eœur de faciliter la tâche du chroniqueur en jalon-
nant son passage. Déjà il a pris soin de passer sur deux stations d
réseau malgache, à Vohémar et Majunga. Le 28 vers midi il accoste à
Morombe, et jette à la côte six goëlettes de petit cabotage. Tuléar;'
Befanamy, Morondava permettent d'ailleurs de préciser l'heure. La trajectoir'
re est sensiblement rectiligne jusqu'à Ampanihy où une caserne de milice
est démolie le 29.
Tsihombe, autre station barométrique, est restée à l'Est du cyclooe,
qui a donc rejoint l'Océan Indien au soir du 29 assez exactement &
Cap Sainte Marie. 1
de décembre, les cyclones « de Noël » sont relativement fréquents non pas
que l'itinéraire ait quelque chose de sensationnel : ce type de trajectoire
est l'un des mieux connus par les travaux du P. Colin. Mais qu W
tourbillon de dimensions très restreintes au début arrive sans crier gare
sur un point de l'île si éloigné que l'influence du météore est absolu
ment nulle, même 24 heures après, sur les instruments de l'Observatoire
que ce coup de vent subit tombe au moment de jours fériés, d W
« pont de Noël » comme celui de 1925, et tout le service d'avertisse'
ments est inefficace, Grâce à Dieu, ces cas sont assez rares et généra-
lement peu dangereux. f
Que l'arrivée ait été soudaine nous pourrions le montrer en détail.
si la chose en valait larpeine, en relevant les observations de Vohémar
le 23 Décembre. Rien n'y fait prévoir l'imminence d'un coup de vent.
Et quand vers 18 heures le 24 l'Observatoire recevait le télégramme quO'
tidien émis par Vohémar ce même matin à 7 heures, l'inquiétude si
marquait à peine. Cepèndant deux heures après, à 9 heures, le coup dde
vent traversait Vohémar sans dégâts. Sans doute il a suivi lui aussi le
couloir entre la Montagne d'Ambre et les Tsaratanana. Du moins all,
cune observation n'indique un autre chemin. Le 25 à 4 heures il réveil'
le Majunga en secouant les toitures. Comme d'habitude nous ne trouvons
rien aux stations intermédiaires. Le coup de vent franchit d'un bon plos
ou moins aisé les hauteurs de 800 mètres, et n'amerrit ensuite q^
une certaine distance. Nous regrettons vivement de n'avoir aucune donée
qui permette de mesurer la profondeur de cette zone de protection con"
me on mesure le défilement aux points de chute d'une pièce d'artillerie.
Il s'agit ici d'une pièce à trajectoire très tendue : raison de plus pour
s'intéresser à l'angle de chute du projectile. (Inutile de dire comment cette
comparaison est inexacte ; la notion d'un défilement reste néanmoins CO
recte). < »
Donc à Majunga ce matin de Noël réveil désagréable, mais saPs
accident qui mérite d'être rapporté. La course continue en ligne droite
jusqu'au cap Saint André. Puis la trajectoire est perdue pour noUS'
Seules les renseignements de Mozambique et de Maintirano pourraient
préciser le point de recourbement. Maintirano n'a malheureusement plos
de baromètre. D'ailleurs le tracé n'a pas besoin de grande extrapolation
car nous retrouvons le cyclone, mieux marqué, un peu renforcé, dès ltl
matinée du 28 décembre ; il sera même perceptible pour les instrument
de Tananarive.
Ce météore bénin aurait été capable de conscience que, se rendant
compte de l' incorrection d' un tel vagabondage pendant les jours fériés, 1
n'aurait pas eu plus à eœur de faciliter la tâche du chroniqueur en jalon-
nant son passage. Déjà il a pris soin de passer sur deux stations d
réseau malgache, à Vohémar et Majunga. Le 28 vers midi il accoste à
Morombe, et jette à la côte six goëlettes de petit cabotage. Tuléar;'
Befanamy, Morondava permettent d'ailleurs de préciser l'heure. La trajectoir'
re est sensiblement rectiligne jusqu'à Ampanihy où une caserne de milice
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Cap Sainte Marie. 1
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