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Le tramway de Moramanga au lac Alaotra
Dès 1897 on avait songé à relier le lac Alaotra à Tamatave par une voie
charretière, dans le but surtout de ravitailler rapidement les troupes station-
nées dans le cercle d'Ambatondrazaka.
Des reconnaissances furent faites, à cette époque, des vallées de l'Onibe,
de l'Ivolina et de l'Ivondrona. Toutes firent ressortir que la construction d'un
chemin muletier présenterait de grandes difficultés. Cependant en 1899 une
route fut amorcée à Tamatave vers l'ouest. Elle devait relier la ville au jardin
d'essais et aux nombreuses concessions qui bordent les deux rives de l'Ivolina
jusqu'à Ambodiriana.
En 1907, une brigade d'études fut constituée sous la direction de M. l'ingé-
nieur Jaquet, avec mission de reconnaître le tracé d'une route reliant Tamatave
et Ambatondrazaka par les vallées de l'Ivolina et de l'Onibe. On arriva aux
résultats suivants : la longueur totale du tracé était de près de 200 kilomètres ;
il fallait escalader de nombreux escarpements rocheux nécessitant d'importants
murs de soutènement, et franchir de fortes rivières dont cinq demandaient des
ponts d'une ouverture supérieure à 20 mètres.
Le prix moyen du kilomètre dans les parties qui n'offraient pas de difficul-
tés spéciales fut évalué à 15.000 francs environ, ce qui portait le coût total de
la route à 3 millions en chiffres ronds.
Mais à cette somme, il y avait lieu d'ajouter le supplément de dépenses
occasionné par les travaux d'art spéciaux nécessités par les mauvais passages
de rivières, les tunnels ou rodages, les travaux de protection qu'il ne fallait
pas estimer à moins de un million. La dépense à engager se trouvait portée à
4 millions et était vraiment considérable et hors de proportion avec les ressour-
ces du budget et les intérêts à desservir. Ces chiffres ont été plus que confirmés
par de nouvelles études entreprises en 1911-1912 qui ont fait ressortir que cette
somme devait être portée à 7 millions pour une route ayant les caractéristiques
admises pour les routes d'intérêt général de la Colonie.
C'est à ce moment que la direction des travaux publics renonça à la liaison
directe Ambatondrazaka-Tamatave et qu'on envisagea l'utilisation du chemin
de fer Tananarive-Côte-Est pour écouler les produits du pays Sihanaka.
Une, autre raison importante s'ajoutait, en effet, aux difficultés de construc-
tion pour faire abandonner le projet d'une route directe.
Les produits expédiés de la région du lac Alaotra vers Tamatave se seraient
trouvés grevés de près de 100 francs par tonne, de frais de transport, en
utilisant une route reliant directement Ambatondrazaka à la mer. -
On examina la possibilité d'utiliser partiellement les voies fluviales, de
creuser des canaux mais il fut reconnu que ces moyens de communication
comportaient en exécution des difficultés nombreuses et hors de proportion
avec le but à atteindre.
Dès 1897 on avait songé à relier le lac Alaotra à Tamatave par une voie
charretière, dans le but surtout de ravitailler rapidement les troupes station-
nées dans le cercle d'Ambatondrazaka.
Des reconnaissances furent faites, à cette époque, des vallées de l'Onibe,
de l'Ivolina et de l'Ivondrona. Toutes firent ressortir que la construction d'un
chemin muletier présenterait de grandes difficultés. Cependant en 1899 une
route fut amorcée à Tamatave vers l'ouest. Elle devait relier la ville au jardin
d'essais et aux nombreuses concessions qui bordent les deux rives de l'Ivolina
jusqu'à Ambodiriana.
En 1907, une brigade d'études fut constituée sous la direction de M. l'ingé-
nieur Jaquet, avec mission de reconnaître le tracé d'une route reliant Tamatave
et Ambatondrazaka par les vallées de l'Ivolina et de l'Onibe. On arriva aux
résultats suivants : la longueur totale du tracé était de près de 200 kilomètres ;
il fallait escalader de nombreux escarpements rocheux nécessitant d'importants
murs de soutènement, et franchir de fortes rivières dont cinq demandaient des
ponts d'une ouverture supérieure à 20 mètres.
Le prix moyen du kilomètre dans les parties qui n'offraient pas de difficul-
tés spéciales fut évalué à 15.000 francs environ, ce qui portait le coût total de
la route à 3 millions en chiffres ronds.
Mais à cette somme, il y avait lieu d'ajouter le supplément de dépenses
occasionné par les travaux d'art spéciaux nécessités par les mauvais passages
de rivières, les tunnels ou rodages, les travaux de protection qu'il ne fallait
pas estimer à moins de un million. La dépense à engager se trouvait portée à
4 millions et était vraiment considérable et hors de proportion avec les ressour-
ces du budget et les intérêts à desservir. Ces chiffres ont été plus que confirmés
par de nouvelles études entreprises en 1911-1912 qui ont fait ressortir que cette
somme devait être portée à 7 millions pour une route ayant les caractéristiques
admises pour les routes d'intérêt général de la Colonie.
C'est à ce moment que la direction des travaux publics renonça à la liaison
directe Ambatondrazaka-Tamatave et qu'on envisagea l'utilisation du chemin
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tion pour faire abandonner le projet d'une route directe.
Les produits expédiés de la région du lac Alaotra vers Tamatave se seraient
trouvés grevés de près de 100 francs par tonne, de frais de transport, en
utilisant une route reliant directement Ambatondrazaka à la mer. -
On examina la possibilité d'utiliser partiellement les voies fluviales, de
creuser des canaux mais il fut reconnu que ces moyens de communication
comportaient en exécution des difficultés nombreuses et hors de proportion
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