Pêcheries dès côtes ouest et sud-ouest de Madagascar
et richesse en poissons de ces régions
De la baie de Bebantoka au cap Saint-André
De Majunga, en suivant la côte vers le sud, à un ou deux milles de terre, on
trouve une grande variété de poissons nommés pàr les pêcheurs « poissons de vase »
(2) tels que: Trovoky (petit mulet), Anteindro (gros mulet), Fay (raie tachetée à
queue courte) Langilanga (sole énorme), Fialsomosy (barbeau), Dayhé (rascasse),
Tseraka (aiguille), Valitra (sabre), etc. -Ces poissons sont pêchés fructueusement au
filet de traîne pendant les fortes lunes aux plus basse marées.
Plus près de terre ; à l'embouchure de la rivière la Mahavavy dans les baies de
Marambitsy et de Baly, il existe plusieurs sortes de petits poissons à écailles
argentées" ressemblant beaucoup à la sardine et aux anchois qui, à certaines époques
de l'année, notamment aux marées d'équinoxe, montent par bancs épais vers le
rivage. Les indigènes tirent peu profit de ces petits poissons dont ils abandonnent
des- quantité énormes sur la plage après avoir utilisé seulement les plus gros.
De cinq à dix mille au large, dans les temps calmes, on rencontre presque à fleur
d'eau des bancs épais de Tsïmitsy (genre de maquereaux), de nombreux bancs de
faux harengs et beaucoup de sciènes et bonites. Les indigènes n'ont rien tenté encore
pour la pêche si loin de terre, qui exigerait du matériel du genre de celui employé
par les pêcheurs de la côte orientale de l'Atlantique. *
I 1
(1) Rapport présenté par M, E- Rosiers, ayant commandé au bornage et au cabotage pendant une
quinzaine d'années sur_les côtes de Madagascar, ayant participé à des entreprises de pêche, ayant
rempli les fonctions de maître de port à Tulear, actuellement en service à Tamatave comme faisant
fonctions de lieutenant de port.
Signalons, extraits du fichier, rapports et notes sur. les ressources marines de Madagascar : La
pèche à la tortue dans la province de Vohcmàr. - Vergnes. Bulletin économique de Madagascar,
p. 75. Année 1902..
Les pêches maritimes de la province de Tulear. —Le Barbier, B. E. Madigascar, P. 33. eniiec,
1908, (d'après renseignements et échantillons fournis par,M, Yvan Lescure).
Les pêches maritimes à Sainte-Marie. — Béréni, B. E. Madagascar p. 248. Année 1908.
Pêcheries Coloniales. — Bony, B. E. Madagascar, p. 112. nnée 1913.
L'étude très détaillée intitulée Essai sur les pêcheries malgaches côte nord-ouest de Capurro, avec
photographies Delgove, en partie dans B. E. Madagascar, p. 477. Année 1913, et, complète, formant
livre à part relié. v
Notons, également, la documentation fournie par les rapports des commandants de cercles et chefs
de provinces, et leurs collaborateurs, en 1907: impanihy, Colcanap Morondava, Hilaire ; Maintirano,
G-erboz; Diego-Suarez, Hessling ; en 1914 les notes: Androka, Bouriand ; Tulear, Ch. Girard.
Extraits des Rapports économiques 1918 et 1919, des provinces de Vohemar et Nosy-Be : renseigne-
ments sur la pêcherie installée à Ambanifilao, canton d' Ampisikinana ; et sUr la sécherie de No'sy-Valy.
Dans le Bulletin de la Société de géographie de Paris, p 276, mars 1920., Conference, faite à la
Société de géographie de Paris, par M. le professeur G-ruvcl sur la Pêche dans les colonies françaises,
pêche ''au chalut, pêche aux cétacés. ,
Nous n'oublierons pas, enlin, de signaler l'arrivée récente, dans la colonie, de M. Petit, prépara-
teur à la chaire des pèches et attaché scientifique et technique à la chaire des productions coloniales
d'origine ànimale au Muséum d'Histoire naturelle. Chaire dont M. G-ruvel est le titulaire.
La mission confiée à M. Petit a un caractère scientifique et technique ainsi résumé inventaires
des produits, études des fonds, des courants, essais industriels, - préparation des produits, écoulement
sur les centres de consommation. -- Elle doit, par ses travaux et par les résultats de ses observations
divulgués dans les divers milieux, ouvrir la voie aux entreprises industrielles privées.
Dans cé numéro du Bulletin Economique nous trouverons le relevé détaillé des exportations :
Pêches et produits de la mer.
E. J.
(2) Les expressions employées sont empruntées aux dialectes du sud.
t.
