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- NOTES ICHTYOLOGIQUES:
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LES PRAIRIES MALGACHES 3
tena, très exigeants, ont épuisé le sol. La destruction des rhizomes de cette
plante est si difficile, que nous ne connaissons aucun moyen de modifier cette
prairie. Le fauchage répété pourrait peut-être accentuer, rendre plus rapide
sa transformation en prairie à vero, mais dans cette région, où les bonnes
prairies ne manquent pas, ce. procédé ne répondrait pas à des nécessités bien
urgentes et ne payerait pas. l
La prairie à vero est très belle. Elle couvre toutes les parties dénudées
de la région orientale, où les argiles latéritiques sont encore plus ou moins
meubles. Quel que soit le degré de dénudation, elle persiste toujours dans les
bas fonds et n'est remplacée à la longue par la prairie à kifafa que sur les
collines, les pentes et les plateaux. C'est celle des prairies de la région orientale
qui couvre les plus vastes étendues. L'espèce dominante est le vero (Andro-
pogon rufus L.), excellent fourrage tant que les pousses en sont encore jeunes.
Presque aussi abondante est le masiry (Andropogon intermedïus L.) appelé
ailleurs mafiloha, tsilanimpanarivo, tsimatimpanarivo, tous termes (tête dure, que
les riches ne peuvent épuiser, ne peuvent détruire) faisant allusion a la remar-
quable vigueur de cette plante, dont les touffes denses émettent perpétuellement
de nouvelles pousses. Cette herbe ne fournit pourtant qu'un fourrage assez
médiocre, à saveur et à odeur de térébenthine, que les bœufs ne recherchent
1 que lorsque les autres graminées sont devenues trop dures. Plus rare est le
rambonalika (Pennisetum setosum Rich) un des meilleurs fourrages de la
Colonie, un des plus productifs, un de ceux qui mériteraient le plus d'être
cultivé. Les légumineuses sont rares. La plus commune est Desmodium
mauritianum Wild (Tsilanadrivotra), espèce sous-ligneuse, peu intéressante
comme fourrage et qui ne résiste pas, d'ailleurs, aux feux. Cette prairie à vero
forme en somme d'excellents pâturages n'ayant qu'un défaut, commun à toutes
les prairies malgaches soumises aux feux, c'est que les chaumes des graminées
y deviennent à la fin durs, coriaces, inalibiles et encombrent le sol d'un lacis
épais au milieu duquel les bœufs trouvent avec peine leur nourriture. Il y a un
moyen bien simple de remédier à cet inconvénient, c'est de faucher ces
prairies lorsque les chaumes des graminées sont encore jeunes ou de la mainte-
nir rase, en faisant brouter régulièrement. Ces moyens, en mêmé temps,
ëntretiendrcnt, amélioreront ces prairies et en feront des pâturages absolument
parfaits. On trouve bien plus commode de le brûler. Cela coûte évidemment
bien moins de peine, mais ne donne pas du tout les mêmes résultats. Le pâturage
s'appauvrit au lieu de s'améliorer, devient plus clair au lieu de devenir plus
dense, reste encombré de chaumes durs et mi-brûlés et l'on s'expose ainsi,
à la longue, voir réapparaître le tena dans les bas fonds et, sur les collines, ,la
prairie à kifafa.
La prairie à kifafa (Aristîdea ascensionis L. et Aristidea multicaulis
Baker) n'apparaît que sur les pentes, les collines et les plateaux dénudés
depuis longtemps. Elle est totalement-inutilisable comme pâturage. La modifier
demanderait de grands travaux, une vraie culture, et l'état de l'élevage dans la
- région orientale, les autres prairies qu'on y trouve en abondance, ne justifie-
raient pas actuellement de tels efforts. La prairie à kifafa couvre déjà d'assez
vastes étendues dans le Sud de la région orientale entre Mananjary et Fort-
Dauphin, c'est-à-dire dans la partie de cette région la plus totalement, la plus
anciennement dénudée. Elle s'étend, grâce aux feux, chaque jour davantage.
tena, très exigeants, ont épuisé le sol. La destruction des rhizomes de cette
plante est si difficile, que nous ne connaissons aucun moyen de modifier cette
prairie. Le fauchage répété pourrait peut-être accentuer, rendre plus rapide
sa transformation en prairie à vero, mais dans cette région, où les bonnes
prairies ne manquent pas, ce. procédé ne répondrait pas à des nécessités bien
urgentes et ne payerait pas. l
La prairie à vero est très belle. Elle couvre toutes les parties dénudées
de la région orientale, où les argiles latéritiques sont encore plus ou moins
meubles. Quel que soit le degré de dénudation, elle persiste toujours dans les
bas fonds et n'est remplacée à la longue par la prairie à kifafa que sur les
collines, les pentes et les plateaux. C'est celle des prairies de la région orientale
qui couvre les plus vastes étendues. L'espèce dominante est le vero (Andro-
pogon rufus L.), excellent fourrage tant que les pousses en sont encore jeunes.
Presque aussi abondante est le masiry (Andropogon intermedïus L.) appelé
ailleurs mafiloha, tsilanimpanarivo, tsimatimpanarivo, tous termes (tête dure, que
les riches ne peuvent épuiser, ne peuvent détruire) faisant allusion a la remar-
quable vigueur de cette plante, dont les touffes denses émettent perpétuellement
de nouvelles pousses. Cette herbe ne fournit pourtant qu'un fourrage assez
médiocre, à saveur et à odeur de térébenthine, que les bœufs ne recherchent
1 que lorsque les autres graminées sont devenues trop dures. Plus rare est le
rambonalika (Pennisetum setosum Rich) un des meilleurs fourrages de la
Colonie, un des plus productifs, un de ceux qui mériteraient le plus d'être
cultivé. Les légumineuses sont rares. La plus commune est Desmodium
mauritianum Wild (Tsilanadrivotra), espèce sous-ligneuse, peu intéressante
comme fourrage et qui ne résiste pas, d'ailleurs, aux feux. Cette prairie à vero
forme en somme d'excellents pâturages n'ayant qu'un défaut, commun à toutes
les prairies malgaches soumises aux feux, c'est que les chaumes des graminées
y deviennent à la fin durs, coriaces, inalibiles et encombrent le sol d'un lacis
épais au milieu duquel les bœufs trouvent avec peine leur nourriture. Il y a un
moyen bien simple de remédier à cet inconvénient, c'est de faucher ces
prairies lorsque les chaumes des graminées sont encore jeunes ou de la mainte-
nir rase, en faisant brouter régulièrement. Ces moyens, en mêmé temps,
ëntretiendrcnt, amélioreront ces prairies et en feront des pâturages absolument
parfaits. On trouve bien plus commode de le brûler. Cela coûte évidemment
bien moins de peine, mais ne donne pas du tout les mêmes résultats. Le pâturage
s'appauvrit au lieu de s'améliorer, devient plus clair au lieu de devenir plus
dense, reste encombré de chaumes durs et mi-brûlés et l'on s'expose ainsi,
à la longue, voir réapparaître le tena dans les bas fonds et, sur les collines, ,la
prairie à kifafa.
La prairie à kifafa (Aristîdea ascensionis L. et Aristidea multicaulis
Baker) n'apparaît que sur les pentes, les collines et les plateaux dénudés
depuis longtemps. Elle est totalement-inutilisable comme pâturage. La modifier
demanderait de grands travaux, une vraie culture, et l'état de l'élevage dans la
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