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- Etudes diverses
- Notes et renseignements
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- NOTES ICHTYOLOGIQUES:
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LES PRAIRIES MALGACHES 15
l'inflammabilité très grande de la brousse en saison sèche ; l'accumulation des
chaumes et leurs graines piquantes, qui gênent fort la marche en dehors des
routes, le désir d'agrandir les prairies aux dépens des bois, car les pâturages
sont bien meilleurs, pendant quelques années sur l'emplacement des forêts brû-
lées ; mais la principale est qu'ils sont une habitude héréditaire des indigènes,
une de ces habitudes invétérées qui ont force de loi. Et ces raisons sont mêmes
si fortes qu'elles rendent tout à fait impossible l'interdiction des feux sur le ver-
sant ouest. Toutes les mesures que l'on pourra prendre en ce sens n'aboutiront
même qu'à rendre ces feux moint fréquents, plus espacés, ce qui revient à dire,
par suite de l'accumulation de chaumes secs qui se constituera ainsi, bien plus
violents et bien plus destructeurs.
L'établissement de la propriété indigène, le développement des cultures, la
mise en valeur des sols, l'utilisation des chaumes des graminées soit pour l'en-
grais, soit par l'extension et le perfectionnement de l'élevage, le progrès sous
toutes ses formes en un mot, amèneront seuls la suppression des feux en les ren-
dant impossibles. En attendant, il serait nécessaire néanmoins de prendre des
mesures pour conserver les quelques restes de bois. qui subsistent dans l'ouest.
Rien d'efficace n'a encore été fait à ce sujet. Nous ajouterons pour les éleveurs
que les feux de prairie, pratiqués à la fin de la saison des pluies présentent de
grands avantages sur ceux faits en saison sèche. Comme les prairies où les chau-
mes se sont acumulées pendant deux ans brûlent seuls à ce moment, ils sont tou-
jours bien plus limités et on en est toujours maître. Ils nettoient parfaitement le
sol, et les graminées qui repoussent ensuite ne produisent pas de chaumes mais
seulement des feuilles qui se maintiennent vertes une grande partie de la saison
sèche.
Résumé
Toutes les parties de l'île, c'est-à-dire les 3/4 au moins de sa superficie, ne
sont constituées que par une vingtaine d'espèces de graminées que nous avons
rencontrées partout. La raison du petit nombre de ces espèces et de leur grande
dispersion est simplement qu'il est peu de plantes, dans la nature, capables de
résister à un régime de feux annuels, et ces espèces, que le feu a rendu domi-
nantes, se rencontrent naturellement partout où il exerce son action, c'est-à-di-
re dans l'île entière. Nous devons nous estimer heureux qu'il se trouve, parmi
ces quelques espèces sélectionnées par des procédés si exclusifs, trois plantes
bonnes fourragères ; le vero (Andropongo rufus) le rambonalika (Permisetum
setosum) et l'ahitrombilahy (Crysopogon sp.) et deux donnant un fourrage mé-
diocre le danga (Ileteropogon coniortus) et le mafiloha (Andropogon interme-
dius). C'est en somme beaucoup sur le petit nombre d'espèces qui constituent à
elles seules toute la prairie malgache. En outre, aucune des espèces mauvaises
n'est dangereuse pour les bœufs, Seuls le danga et deux ou trois autres, en
provoquant par leurs graines aristées des dermatoses et la perte de la laine,
interdisent en fait l'élevage en grand du mouton. Le plus grand défaut de cette
prairie est de n'avoir que très rarement les caractères d'un pâturage, même
- dans les meilleures régions de l'île, et de ne pouvoir nourrir, mal d'ailleurs
qu'un nombre restreint de bœufs. On compte, en effet, qu'il faut dans l'ouest de
5 à 6 hectares de prairie par tête de bétail pour assurer sa conservation et ce
chiffre montre nettement son peu de valeur.
l'inflammabilité très grande de la brousse en saison sèche ; l'accumulation des
chaumes et leurs graines piquantes, qui gênent fort la marche en dehors des
routes, le désir d'agrandir les prairies aux dépens des bois, car les pâturages
sont bien meilleurs, pendant quelques années sur l'emplacement des forêts brû-
lées ; mais la principale est qu'ils sont une habitude héréditaire des indigènes,
une de ces habitudes invétérées qui ont force de loi. Et ces raisons sont mêmes
si fortes qu'elles rendent tout à fait impossible l'interdiction des feux sur le ver-
sant ouest. Toutes les mesures que l'on pourra prendre en ce sens n'aboutiront
même qu'à rendre ces feux moint fréquents, plus espacés, ce qui revient à dire,
par suite de l'accumulation de chaumes secs qui se constituera ainsi, bien plus
violents et bien plus destructeurs.
L'établissement de la propriété indigène, le développement des cultures, la
mise en valeur des sols, l'utilisation des chaumes des graminées soit pour l'en-
grais, soit par l'extension et le perfectionnement de l'élevage, le progrès sous
toutes ses formes en un mot, amèneront seuls la suppression des feux en les ren-
dant impossibles. En attendant, il serait nécessaire néanmoins de prendre des
mesures pour conserver les quelques restes de bois. qui subsistent dans l'ouest.
Rien d'efficace n'a encore été fait à ce sujet. Nous ajouterons pour les éleveurs
que les feux de prairie, pratiqués à la fin de la saison des pluies présentent de
grands avantages sur ceux faits en saison sèche. Comme les prairies où les chau-
mes se sont acumulées pendant deux ans brûlent seuls à ce moment, ils sont tou-
jours bien plus limités et on en est toujours maître. Ils nettoient parfaitement le
sol, et les graminées qui repoussent ensuite ne produisent pas de chaumes mais
seulement des feuilles qui se maintiennent vertes une grande partie de la saison
sèche.
Résumé
Toutes les parties de l'île, c'est-à-dire les 3/4 au moins de sa superficie, ne
sont constituées que par une vingtaine d'espèces de graminées que nous avons
rencontrées partout. La raison du petit nombre de ces espèces et de leur grande
dispersion est simplement qu'il est peu de plantes, dans la nature, capables de
résister à un régime de feux annuels, et ces espèces, que le feu a rendu domi-
nantes, se rencontrent naturellement partout où il exerce son action, c'est-à-di-
re dans l'île entière. Nous devons nous estimer heureux qu'il se trouve, parmi
ces quelques espèces sélectionnées par des procédés si exclusifs, trois plantes
bonnes fourragères ; le vero (Andropongo rufus) le rambonalika (Permisetum
setosum) et l'ahitrombilahy (Crysopogon sp.) et deux donnant un fourrage mé-
diocre le danga (Ileteropogon coniortus) et le mafiloha (Andropogon interme-
dius). C'est en somme beaucoup sur le petit nombre d'espèces qui constituent à
elles seules toute la prairie malgache. En outre, aucune des espèces mauvaises
n'est dangereuse pour les bœufs, Seuls le danga et deux ou trois autres, en
provoquant par leurs graines aristées des dermatoses et la perte de la laine,
interdisent en fait l'élevage en grand du mouton. Le plus grand défaut de cette
prairie est de n'avoir que très rarement les caractères d'un pâturage, même
- dans les meilleures régions de l'île, et de ne pouvoir nourrir, mal d'ailleurs
qu'un nombre restreint de bœufs. On compte, en effet, qu'il faut dans l'ouest de
5 à 6 hectares de prairie par tête de bétail pour assurer sa conservation et ce
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