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- Notes et renseignements
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- PLANTES ET MATIÈRES TANNANTES, TANNERIE, CUIRS:
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- ETUDES ICTHYOLOGIQUES:
- .......... Page(s) .......... 115
- .......... Page(s) .......... 117
- .......... Page(s) .......... 121
Cuirs Coloniaux (1)
•
L'obligation d'obtenir les matières premières à des conditions capables de mettre
la France en bonne place sur le marché d'exportation attire notre attention sur la
nécessité de tirer de nos colonies les cuirs bruts si nécessaires à l'industrie de la
tannerie,,qui doit jouer un rôle prépondérant dans le ravitaillement civil et industriel.
Contrairement à l'opinion trop souvent exprimée, ces matières premières, de
bonne qualité, existent en abondance dans toutes nos colonies, et seule la négligence
apportée dans l'exploitation est cause du peu d'empressement des acheteurs à
demander ces sortes.
Si en général, les races indigènes peu épaisses, sont moins aptes à la fabrication
des cuirs industriels que les cuirs français, leur infériorité réside surtout dans leur
conditionnement. L'utilisation du cuir industriel est relativement restreinte alors
que les cuirs légers pour chaussures, articles de voyage, équipement, harnachement,
représentent la consommation principale.
Or, toutes nos colonies peuvent parfaitement satisfaire à ces différents besoins,
et un léger effort suffirait pour exploiter cette richesse. Si l'on examine le marché des
Indes anglaises on est frappé du résultat obtenu par l'Angleterre. L'importance du
marché de Londres en vachettes, chèvres, cuirs légers de toutes sortes, est reconnue
par tous, et n'allons-nous pas, nous-mêmes, nous approvisionner sur cette place ?
La qualité de la marchandise présentée a attiré les acheteurs étrangers et a fait de
Londres dans cette branche, une place de premier ordre. Sans vouloir détournera
notre profit l'importance de ce marché, ce qui dépasserait le but envisagé, ne
pourrions-nous, par des conseils à nos indigènes et une organisation appropriée,
nous affranchir de nos achats étrangers d'une matière première que nous possédons
en abondance, et que nous n'exploitons que superficiellement ? Pourquoi
sommes-nous tributaires de Londres, d'Amsterdam, pour les buffles, alors que l'Indo-
Chine en a en grande importance ? Madagascar peut nous fournir les peaux de bœufs
et de veaux d'excellente qualité.
Comme la plupart des tanneurs français, j'ai travaillé, pendant la période
troublée que nous traversons, des peaux de cette dernière colonie et ai pu me rendre
compte de leur qualité. Malheureusement, la plupart des peaux séchées dans de
mauvaises conditions étaient avariées, échauffées, pourries, mêmes, et le déchet
atteignait un pourcentage tel qu'aucun tanneur ne pourrait effectuer un pareil achat
sans s'exposer à la ruine. Au contraire, ces mêmes peaux parvenues en France,
salées et vertes, ont donné d'excellents résultats, le pourcentage des peaux de
deuxième qualité étant nul.
Il est bon de mettre de suite en lumière ce fait gros de conséquences pour notre
iudustrie. L'éducation des indigènes est absolument nécessaire si l'on veut tirer
parti des peaux de nos colonies. Des milliers ont été perdues, faute de soins dans la
préparation de séchage et de salage, et en dehors du préjudice causé à la défense
nationale et aux deniers de l'Etat, l'avenir de l'exportation de notre colonie de
--
(1) Institut colonial de Bordeaux.
•
L'obligation d'obtenir les matières premières à des conditions capables de mettre
la France en bonne place sur le marché d'exportation attire notre attention sur la
nécessité de tirer de nos colonies les cuirs bruts si nécessaires à l'industrie de la
tannerie,,qui doit jouer un rôle prépondérant dans le ravitaillement civil et industriel.
Contrairement à l'opinion trop souvent exprimée, ces matières premières, de
bonne qualité, existent en abondance dans toutes nos colonies, et seule la négligence
apportée dans l'exploitation est cause du peu d'empressement des acheteurs à
demander ces sortes.
Si en général, les races indigènes peu épaisses, sont moins aptes à la fabrication
des cuirs industriels que les cuirs français, leur infériorité réside surtout dans leur
conditionnement. L'utilisation du cuir industriel est relativement restreinte alors
que les cuirs légers pour chaussures, articles de voyage, équipement, harnachement,
représentent la consommation principale.
Or, toutes nos colonies peuvent parfaitement satisfaire à ces différents besoins,
et un léger effort suffirait pour exploiter cette richesse. Si l'on examine le marché des
Indes anglaises on est frappé du résultat obtenu par l'Angleterre. L'importance du
marché de Londres en vachettes, chèvres, cuirs légers de toutes sortes, est reconnue
par tous, et n'allons-nous pas, nous-mêmes, nous approvisionner sur cette place ?
La qualité de la marchandise présentée a attiré les acheteurs étrangers et a fait de
Londres dans cette branche, une place de premier ordre. Sans vouloir détournera
notre profit l'importance de ce marché, ce qui dépasserait le but envisagé, ne
pourrions-nous, par des conseils à nos indigènes et une organisation appropriée,
nous affranchir de nos achats étrangers d'une matière première que nous possédons
en abondance, et que nous n'exploitons que superficiellement ? Pourquoi
sommes-nous tributaires de Londres, d'Amsterdam, pour les buffles, alors que l'Indo-
Chine en a en grande importance ? Madagascar peut nous fournir les peaux de bœufs
et de veaux d'excellente qualité.
Comme la plupart des tanneurs français, j'ai travaillé, pendant la période
troublée que nous traversons, des peaux de cette dernière colonie et ai pu me rendre
compte de leur qualité. Malheureusement, la plupart des peaux séchées dans de
mauvaises conditions étaient avariées, échauffées, pourries, mêmes, et le déchet
atteignait un pourcentage tel qu'aucun tanneur ne pourrait effectuer un pareil achat
sans s'exposer à la ruine. Au contraire, ces mêmes peaux parvenues en France,
salées et vertes, ont donné d'excellents résultats, le pourcentage des peaux de
deuxième qualité étant nul.
Il est bon de mettre de suite en lumière ce fait gros de conséquences pour notre
iudustrie. L'éducation des indigènes est absolument nécessaire si l'on veut tirer
parti des peaux de nos colonies. Des milliers ont été perdues, faute de soins dans la
préparation de séchage et de salage, et en dehors du préjudice causé à la défense
nationale et aux deniers de l'Etat, l'avenir de l'exportation de notre colonie de
--
(1) Institut colonial de Bordeaux.
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