Au sujet du
, Bancoulier
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Cet arbre (Aleurites moluccana) du groupe des oléagineux, sans constituer à
'Madagascar de peuplements conséquents ou cultures proprement dites, est repré-
senté'à la'côte Est par un certain nombre de sujets; sujets plus ou moins groupés
ou isolés de ci, de là, dans les villes et les campagnes, spécimens de belle et
rustique venue. ,
Le. Bancoulier, ou Noyer des Molluquos, faisant l'objet, par ses graines, d'un,
commerce d'une certaine importance, en Extrême-Orient et Pacifique, soit au
point du vue industrie locale, soit pour l'exportation, nous jugeons qu'il peut être
intéressant de signaler les quelques considérationi; qui suivent : 1
Etude de E. Wilcox et Alice R. Thomson: «Extraction et emploi de l'huile de
kukui», in Hawaii agricultural experiment station, Bulletin 39, Honolulu, février 1013.
Analyse de cette étude par A. Hébert (1), pp. 223-224, juillet 1913, Journal Î
d'agriculture tropicale. Le kukui se rencontre, principalement, dans la Polynésie,
la Malaisie et les Iles Philippines, les îles de la Société, dans l'Inde, à Java, en
Australie, à Ceylan, en Chine, enfin aux îles Tahiti et Hawaï ; il a été introduit
au Brésil et en Floride. ,.
DESCRIPTION DE L'ARBRE..— Noix renfermant une ou deux graines ; l'huile
extraite des amandes est nommée : kukui, .de bancoul, d'Eboc ; elle est siccative
et peut entrer dans la composition des vernis, linoléums, dans celle des savons
mous. En Chine et' aux Hawaï, elle sert à huiler le papier et à préserver les bois
entrant dans la construction des navires. A Hawaï, l'exportation annuelle a atteint
400 à 450 quintaux métriques ; la surface cultivée y serait d'environ 6.000 hectares',
renfermant chacun 200 arbres fournissant >90 kilogrammes de noix par unité.
100 kilos de noix de kukui rendent 33 kilogrammes d'amandes, 100 kilogrammes
d'amandes fournissent 66 litres d'huile dont l'hectolitre pèse 91 kilogrammes.
Il est également question' de cette utile Euphorbiacée dans l'ouvrage de J.
Fritsch, Fabrication et raffinage des huiles végétales (pp. 341 ,à 344) (Paris, 1914,
Desforges).
Par pression, à froid, écrit l'auteur, il y a obtention d'une huile fluide, jaunâtre ;
par pressipn à chaud : huile jaune rougeâtre. — Huile excellente pour la savonnerie ;
facile à saponifier, tant avec la soude qu'avec la potasse.
Les tourteaux sont blancs, jaunâtres, ou de couleur jaune sâle.
Ils Constituent-un bon engrais .eu égard à leur teneur élevée en azote, potasse,
et 'acide phosphorique. Composition de ces tourteaux donnée par Diederich et
Kônig.
(1) Alexande Hébert, préparateur à la faculté de médecine, chef-adjoint des travaux
chimiques à l'Ecole centrale des arts et manufactures. La mort est venue le surprendre dans
son laboratoire, le 22 novembre 1915. L'agriculture coloniale est redevable à Hébert d'un grand
nombre d'études sur les oléagineux où ce savant apportait l'esprit le plus pratique au
foéjiéficede l'industrie. -
