- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 180
- .......... Page(s) .......... 213
- .......... Page(s) .......... 259
- NOTES ET DOCUMENTS
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 317
- .......... Page(s) .......... 338
- .......... Page(s) .......... 339
- .......... Page(s) .......... 347
- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 353
- .......... Page(s) .......... 355
- .......... Page(s) .......... 356
- .......... Page(s) .......... 358
- .......... Page(s) .......... 360
- .......... Page(s) .......... 362
- .......... Page(s) .......... 368
- .......... Page(s) .......... 369
- .......... Page(s) .......... 373
- .......... Page(s) .......... 375
- .......... Page(s) .......... 378
- .......... Page(s) .......... 383
- 176 -
présentées dans la position de demandeur. Incidemment, l'origine de bien
des déboires essuyés par les Etats-Unis dans leurs relations commerciales
avec l'Amérique latine ne se trouverait-elle pas dans cette raideur
psychologique ?
Tenant compte d'autant d'éléments que possible, il fallait donc tenter
quelque chose d'original. La formule qui conciliait le maximum d'avan-
tages et ralliait le plus de suffrages est celle du magasin d'exposition et
de vente d'ouvrages artisanaux indochinois. C'est à elle qu'on s'est en
définitive arrêté. Outre la réclame permanente faite à nos arts indigènes
et le volume régulier d'affaires qu'il devait amener, le magasin pouvait
devenir par la suite, la base d'un système d'importation taillé sur notre
patron dans l'hypothèse d'un succès croissant. C'était enfin une solution
saine du point de vue financier.
Alors qu'on était encore aux discussions, les circonstances vinrent ser-
vir les vues du Commissariat et permettre la réalisation satisfaisante et
rapide du projet, sans participation administrative ni dépenses à la charge
de l'autorité. Une jeune Américaine de race chinoise, recrutée pour servir
de vendeuse auxiliaire avait aperçu, comme tout le monde, ces horizons
facilement ouverts. Elle s'ouvrit un jour d'un dessein semblable dans
l'essentiel à celui auquel les représentants de la colonie s'étaient rangés.
Dans toute la mesure compatible avec le caractère de la mission de la
délégation indochinoise, l'entreprise, qui devenait ainsi l'instrument des
plans officiels, fut donc encouragée. Des approvisionnements parvenus à
San Francisco après la fermeture de l'Exposition ont permis de constituer
le premier fonds cependant que des dispositions étaient aussitôt prises en
Indochine pour assurer un approvisionnement régulier de qualité cons-
tante. Les capitaux ayant été intégralement avancés par les répondants
financiers de la jeune vendeuse, tous les risques sont courus par elle sans
aucune responsabilité de la part de l'Administration indochinoise.
Telle qu'elle venait de se constituer sur la fin de la mission du Com-
missariat, l'affaire, modeste certes, paraissait viable. La suite des évène-
ments dira si ces prévisions étaient justes. A l'heure où est écrit ce
compte-rendu, si l'avenir de cet essai de fixation des profits de l'offensive
commerciale indochinoise est encore incertain, les premières nouvelles
sont cependant extrêmement encourageantes.
Qu'il soit permis de souligner, dans tous les cas, que rien n'a été né-
gligé pour bâtir solidement l'édifice qui doit abriter la jeune flamme,
petit et sans ornement sans doute, mais stable et bien adapté à son objet.
5° Protéger cette lueur ne suffit pas. Il faut, si l'on peut, la nourrir et
la faire croître. Cette illumination dépend pour une grande part de nous-
mêmes et de la façon dont on parviendra à l'alimenter.
présentées dans la position de demandeur. Incidemment, l'origine de bien
des déboires essuyés par les Etats-Unis dans leurs relations commerciales
avec l'Amérique latine ne se trouverait-elle pas dans cette raideur
psychologique ?
Tenant compte d'autant d'éléments que possible, il fallait donc tenter
quelque chose d'original. La formule qui conciliait le maximum d'avan-
tages et ralliait le plus de suffrages est celle du magasin d'exposition et
de vente d'ouvrages artisanaux indochinois. C'est à elle qu'on s'est en
définitive arrêté. Outre la réclame permanente faite à nos arts indigènes
et le volume régulier d'affaires qu'il devait amener, le magasin pouvait
devenir par la suite, la base d'un système d'importation taillé sur notre
patron dans l'hypothèse d'un succès croissant. C'était enfin une solution
saine du point de vue financier.
Alors qu'on était encore aux discussions, les circonstances vinrent ser-
vir les vues du Commissariat et permettre la réalisation satisfaisante et
rapide du projet, sans participation administrative ni dépenses à la charge
de l'autorité. Une jeune Américaine de race chinoise, recrutée pour servir
de vendeuse auxiliaire avait aperçu, comme tout le monde, ces horizons
facilement ouverts. Elle s'ouvrit un jour d'un dessein semblable dans
l'essentiel à celui auquel les représentants de la colonie s'étaient rangés.
Dans toute la mesure compatible avec le caractère de la mission de la
délégation indochinoise, l'entreprise, qui devenait ainsi l'instrument des
plans officiels, fut donc encouragée. Des approvisionnements parvenus à
San Francisco après la fermeture de l'Exposition ont permis de constituer
le premier fonds cependant que des dispositions étaient aussitôt prises en
Indochine pour assurer un approvisionnement régulier de qualité cons-
tante. Les capitaux ayant été intégralement avancés par les répondants
financiers de la jeune vendeuse, tous les risques sont courus par elle sans
aucune responsabilité de la part de l'Administration indochinoise.
Telle qu'elle venait de se constituer sur la fin de la mission du Com-
missariat, l'affaire, modeste certes, paraissait viable. La suite des évène-
ments dira si ces prévisions étaient justes. A l'heure où est écrit ce
compte-rendu, si l'avenir de cet essai de fixation des profits de l'offensive
commerciale indochinoise est encore incertain, les premières nouvelles
sont cependant extrêmement encourageantes.
Qu'il soit permis de souligner, dans tous les cas, que rien n'a été né-
gligé pour bâtir solidement l'édifice qui doit abriter la jeune flamme,
petit et sans ornement sans doute, mais stable et bien adapté à son objet.
5° Protéger cette lueur ne suffit pas. Il faut, si l'on peut, la nourrir et
la faire croître. Cette illumination dépend pour une grande part de nous-
mêmes et de la façon dont on parviendra à l'alimenter.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 32/263
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6528768f/f32.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6528768f/f32.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6528768f/f32.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6528768f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6528768f