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Si, dans des circonstances normales, il eût été fort aventureux de
s'introduire dans ce circuit, le moment de l'Exposition de San Francisco
était au contraire extrêmement propice. Le conflit d'Extrême-Orient avait,
en effet, les mêmes répercussions sur l'activité commerciale que sur le
tourisme. Il pouvait donner à l'Indochine une situation privilégiée.
La Chine, coupée de toutes ses sources d'approvisionnement facilement
accessibles, bloquée à la sortie, avait pratiquement disparu du marché.
Swatow, centre de la broderie chinoise, se voyait isolé de son hinterland :
la Chine du Nord et Pékin, métropole exportatrice des bibelots et des
tapis de haute laine, souffraient considérablement tant de l'instabilité
monétaire due aux opérations militaires que de l'établissement d'un
nouveau régime économique. Les pertes grossissaient chaque jour du côté
chinois et du côté californien. Beaucoup de maisons américaines devaient
faire passer au compte pertes d'importantes affaires en cours d'exécution.
Le Japon, obligé d'imposer un contrôle très strict à son commerce
extérieur afin de consacrer son stock de devises aux achats indispensables
à la poursuite de sa lutte, éprouvait des difficultés analogues. Les firmes
spécialisées dans l'exportation des produits artisanaux fermaient leurs portes,
les unes après les autres, faute des matières premières indispensables.
Tous les échanges, quels qu'ils fussent, s'etfondraient d'ailleurs avec
l'occupation progressive des ports de la Côte de Chine. Dans les premiers
mois de 1939, le courant des livraisons d'huile d'abrasin (wood oil) de
minerais spéciaux, d'épices (cannelle), de produits forestiers : laque, bam-
bous, etc. s'était amenuisé jusqu'à des chiffres dérisoires, laissant les
marchés vidés de tous approvisionnements. La courbe des prix d'achat
montait avec l'affaiblissement des stocks, cependant que les importateurs
se tournaient dans toutes les directions susceptibles de leur offrir des
produits de remplacement ou présentant des possibilités analogues non
encore prospectées.
C'est ainsi que le bureau de la délégation indochinoise fut assailli de
demandes transmises aux exportateurs indochinois et que trois commer-
çants américains, au moins, inclurent, à la connaissance du Commissariat,
l'Indochine dans leurs voyages en Asie pour tâcher d'obtenir des subs-
titutions à leurs fournisseurs défaillants.
Cet aspect de la question économique a été examinée à part dans un
rapport spécial sur l'extension des échanges entre l'Union Indochinoise
et la Côte Ouest du Pacifique (cf Bulletin Economique 1939. 4, pp 82I
à 830). On laissera donc de côté, ici, le problème général des relations
commerciales Indochine — Etats-Unis.
De l'angle artisanal sous lequel se trouve placé ce compte-rendu, le
fait essentiel reste qu'un vaste champ était donc ouvert à de nouveaux
compétiteurs.
Si, dans des circonstances normales, il eût été fort aventureux de
s'introduire dans ce circuit, le moment de l'Exposition de San Francisco
était au contraire extrêmement propice. Le conflit d'Extrême-Orient avait,
en effet, les mêmes répercussions sur l'activité commerciale que sur le
tourisme. Il pouvait donner à l'Indochine une situation privilégiée.
La Chine, coupée de toutes ses sources d'approvisionnement facilement
accessibles, bloquée à la sortie, avait pratiquement disparu du marché.
Swatow, centre de la broderie chinoise, se voyait isolé de son hinterland :
la Chine du Nord et Pékin, métropole exportatrice des bibelots et des
tapis de haute laine, souffraient considérablement tant de l'instabilité
monétaire due aux opérations militaires que de l'établissement d'un
nouveau régime économique. Les pertes grossissaient chaque jour du côté
chinois et du côté californien. Beaucoup de maisons américaines devaient
faire passer au compte pertes d'importantes affaires en cours d'exécution.
Le Japon, obligé d'imposer un contrôle très strict à son commerce
extérieur afin de consacrer son stock de devises aux achats indispensables
à la poursuite de sa lutte, éprouvait des difficultés analogues. Les firmes
spécialisées dans l'exportation des produits artisanaux fermaient leurs portes,
les unes après les autres, faute des matières premières indispensables.
Tous les échanges, quels qu'ils fussent, s'etfondraient d'ailleurs avec
l'occupation progressive des ports de la Côte de Chine. Dans les premiers
mois de 1939, le courant des livraisons d'huile d'abrasin (wood oil) de
minerais spéciaux, d'épices (cannelle), de produits forestiers : laque, bam-
bous, etc. s'était amenuisé jusqu'à des chiffres dérisoires, laissant les
marchés vidés de tous approvisionnements. La courbe des prix d'achat
montait avec l'affaiblissement des stocks, cependant que les importateurs
se tournaient dans toutes les directions susceptibles de leur offrir des
produits de remplacement ou présentant des possibilités analogues non
encore prospectées.
C'est ainsi que le bureau de la délégation indochinoise fut assailli de
demandes transmises aux exportateurs indochinois et que trois commer-
çants américains, au moins, inclurent, à la connaissance du Commissariat,
l'Indochine dans leurs voyages en Asie pour tâcher d'obtenir des subs-
titutions à leurs fournisseurs défaillants.
Cet aspect de la question économique a été examinée à part dans un
rapport spécial sur l'extension des échanges entre l'Union Indochinoise
et la Côte Ouest du Pacifique (cf Bulletin Economique 1939. 4, pp 82I
à 830). On laissera donc de côté, ici, le problème général des relations
commerciales Indochine — Etats-Unis.
De l'angle artisanal sous lequel se trouve placé ce compte-rendu, le
fait essentiel reste qu'un vaste champ était donc ouvert à de nouveaux
compétiteurs.
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