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EFFETS DE LA GUERRE EUROPÉENNE SUR LA VIE
ÉCONOMIQUE DE LA MANDCHOURIE
La guerre européenne a de très sérieuses répercussions sur l'économie de la
Mandchourie et en particulier sur son commerce extérieur et son industrie.
Les exportations à destination de la plupart des clients habituels de ce pays
(Allemagne, Hongkong, Indes Britanniques et Néerlandaises, Italie, Danemark et
France) ont considérablement diminué. On note, par contre, une augmentation
des ventes à la Grande-Bretagne, aux États-Unis et aux Pays-Bas, mais qui ne
compense pas les pertes subies ailleurs. Les statistiques des expéditions par bateau
du port de Dairen font ressortir cette situation de manière éloquente :
Septembre Octobre Novembre
1938 1939 1938 1938 1938 1939
(ton n es) (tonnes) (tonnes) (tonnes ) (tonnes) (tonnes)
Expédition de Dairen :
vers l'Europe 130.646 19.000 50.000 13.000 32.218 8.428
vers l'Allemagne. 38.000 Néant 29.231 Néant 14.788 Néant
Il est intéressant de noter l'absence totale des expéditions maritimes à destination
de l'Allemagne depuis la guerre. Toutefois, on croit savoir que les Allemands font
les plus sérieux efforts pour maintenir un courant d'échanges — si faible soit-il ---
avec la Mandchourie, ce pays étant pour le Reich à la fois un important fournisseur
de soja et de ses dérivés (700.000 tonnes par an) et un intéressant client pour son
matériel industriel. La voie de mer étant, par suite du blocus allié, pratiquement
exclue pour le transport des marchandises à destination ou en provenance de
l'Allemagne, le chemin de fer Transsibérien paraît seul utilisable Des pourparlers
sont en cours avec l'U. R. S. S. et le Mandchoukouo pour organiser les transports
par cette dernière voie. Des essais d'expédition ont lieu actuellement, mais la ques-
tion ne semble pas encore au point. Tout dépend en fait des concessions que l'U.
R. S. S. est disposée à faire aux deux pays intéressés tant au point de vue des
tarifs que du matériel roulant. Il semble d'ailleurs que les wagons russes disponi-
bles soient en nombre très réduit actuellement et il y a tout lieu de croire que
pour le moment le débit des échanges par le Transsibérien sera très faible. Il
convient de noter, au surplus, que l'écartement de la voie russe, plus large que la
normale enlève toute possibilité pour les wagons allemands et mandchous d'em-
prunter le réseau ferré soviétique.
Il s'ensuit que, faute de moyens de transport adéquats, le système d'échanges
à base de troc (haricots soja contre équipement industriel) institué entre l'Alle-
magne et la Mandchourie, est ruiné pour le moment. L'Allemagne étant le
fournisseur presque exclusif de la Mandchourie pour l'équipement de ses usines
et leur approvisionnement en certaines matières premières, l'industrie mandchoue
se trouve actuellement dans une situation des plus critiques. Les arrivages de
machines, de pièces détachées et de matières colorantes sont arrêtés.
ÉCONOMIQUE DE LA MANDCHOURIE
La guerre européenne a de très sérieuses répercussions sur l'économie de la
Mandchourie et en particulier sur son commerce extérieur et son industrie.
Les exportations à destination de la plupart des clients habituels de ce pays
(Allemagne, Hongkong, Indes Britanniques et Néerlandaises, Italie, Danemark et
France) ont considérablement diminué. On note, par contre, une augmentation
des ventes à la Grande-Bretagne, aux États-Unis et aux Pays-Bas, mais qui ne
compense pas les pertes subies ailleurs. Les statistiques des expéditions par bateau
du port de Dairen font ressortir cette situation de manière éloquente :
Septembre Octobre Novembre
1938 1939 1938 1938 1938 1939
(ton n es) (tonnes) (tonnes) (tonnes ) (tonnes) (tonnes)
Expédition de Dairen :
vers l'Europe 130.646 19.000 50.000 13.000 32.218 8.428
vers l'Allemagne. 38.000 Néant 29.231 Néant 14.788 Néant
Il est intéressant de noter l'absence totale des expéditions maritimes à destination
de l'Allemagne depuis la guerre. Toutefois, on croit savoir que les Allemands font
les plus sérieux efforts pour maintenir un courant d'échanges — si faible soit-il ---
avec la Mandchourie, ce pays étant pour le Reich à la fois un important fournisseur
de soja et de ses dérivés (700.000 tonnes par an) et un intéressant client pour son
matériel industriel. La voie de mer étant, par suite du blocus allié, pratiquement
exclue pour le transport des marchandises à destination ou en provenance de
l'Allemagne, le chemin de fer Transsibérien paraît seul utilisable Des pourparlers
sont en cours avec l'U. R. S. S. et le Mandchoukouo pour organiser les transports
par cette dernière voie. Des essais d'expédition ont lieu actuellement, mais la ques-
tion ne semble pas encore au point. Tout dépend en fait des concessions que l'U.
R. S. S. est disposée à faire aux deux pays intéressés tant au point de vue des
tarifs que du matériel roulant. Il semble d'ailleurs que les wagons russes disponi-
bles soient en nombre très réduit actuellement et il y a tout lieu de croire que
pour le moment le débit des échanges par le Transsibérien sera très faible. Il
convient de noter, au surplus, que l'écartement de la voie russe, plus large que la
normale enlève toute possibilité pour les wagons allemands et mandchous d'em-
prunter le réseau ferré soviétique.
Il s'ensuit que, faute de moyens de transport adéquats, le système d'échanges
à base de troc (haricots soja contre équipement industriel) institué entre l'Alle-
magne et la Mandchourie, est ruiné pour le moment. L'Allemagne étant le
fournisseur presque exclusif de la Mandchourie pour l'équipement de ses usines
et leur approvisionnement en certaines matières premières, l'industrie mandchoue
se trouve actuellement dans une situation des plus critiques. Les arrivages de
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