Bulletin économique de l'Indochine

Presse et revues

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chercher à corriger sauf peut-être pour les thés exportés en A. O, F. ou destinés à
des troupes sénégalaises.

On accorde généralement une supériorité aux types de Phu-hô sur les échantil-
lons « moyen Tonkin». Les thés de la « Cothésic a se rapprochent beaucoup des
thés de Chine et peuvent se vendre sans mélange en avouant dès maintenant leur
origine.

Ces thés sont d'ailleurs nettement supérieurs aux thés japonais dont la vente
est en progression par suite de la carence des thés chinois. Le seul intérêt de ces
thés japonais est leur bas prix ce qui permet de les mélanger aux thés de Chine et
d'obtenir ainsi un prix de revient plus modique, les thés chinois ayant augmenté
de 30 tandis que les Japonais sont restés stationnaires.

Un écueil à éviter serait la hausse des prix pour une marchandise qui com-
mence seulement à s'introduire sur le marché de l'Afrique du Nord.

Le problème du thé en Tunisie
La consommation du thé ayant pris dans la Régence une ampleur exagérée
susceptible de porter préjudice à la santé aussi bien qu'au bien-être de la popula-
tion indigène, le Gouvernement afin d'obtenir une diminution de cette consom-
mation a pris des mesures d'ordre fiscal : les thés sont frappés d'un droit de
douane de 353 fr. et d'un droit de consommation de 1.400 fr. aux 100 kg.

Il est vraisemblable que cette mesure n'aura d'autres effets que de favoriser la
contrebande et l'introduction des thés inférieurs beaucoup plus chargés en pro-
duits nocifs que les fines feuilles de thés de qualité.

Pourrait-on substituer au thé nocif un thé inoffensif? On est tenté de le croire.

En effet, les Tunisiens s'intoxiquent par abus de décoctions de thé noir qui est
un thé fermenté, alors que les Marocains, aussi grands buveurs de thé mais qui
absorbent du thé vert, thé non fermenté, ne sont jamais intoxiqués.

L'Agence a fourni au service de santé des échantillons de thé vert et de thé
noir. Il en sera fait :
une étude chimique,
une étude biologique,
et, s'il y a lieu, une étude toxicologique.

Suggestions pour une politique du thé en Afrique du Nord
Dans un autre ordre d'idées, il apparaît qu'à la faveur de la constitution des
stocks de sécurité de thé en Afrique du Nord, certaines dispositions pourraient
être prises qui hâteraient la conquête du marché par nos producteurs coloniaux.

En particulier, on pourrait faire une obligation aux importateurs de composer en
thés d'origine coloniale française le stock de sécurité que les lois et règlements
leur imposent de constituer.

Les importations en Afrique du Nord ont été les suivantes pour 1938 :

Maroc. 91.496 quintaux
Algérie 15.686 —
Tunisie. 20.926 —
Total. 128.108 —

Au Maroc, les importateurs doivent stoker 12.50 ();) des quantités de thés
importés, cette quotité est 25 00 en Algérie et Tunisie. C'est donc plus de 20.000
quintaux de thés indochinois qui seraient de la sorte obligatoirement mis à la

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