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— 164 —
Les travaux de construction du pavillon, entrepris le 2 janvier 1939,
furent menés avec diligence et terminés (quant au bâtiment) le 16 février
1939, deux jours avant l'ouverture officielle de l'Exposition.
Les commissaires-adjoints et le personnel subordonné du Commissariat
se trouvaient tous présents sur place à cette date.
Le 16 mars 1939, l'inauguration officielle avait lieu en présence du
commissaire général, M. Jean de BEAUMONT, arrivé quelques jours aupa-
ravant par avion trans-pacifique afin d'assister à la cérémonie.
L'intérêt particulier marqué à l'entreprise de l'Indochine par les orga-
nisateurs de l'Exposition et les autorités fédérales était souligné à cette
occasion par la présence dans la tribune d'honneur des personnalités sui-
vantes qui prononcèrent les discours :
Georges CRÉEL, commissaire fédéral.
Ami personnel du Président des États-Unis, M. G. CRÉEL qui le repré-
sentait dans ce poste, avait assuré le concours de l'armée américaine pour
l'ouverture du bâtiment de l'Union,
LELAND W. CUTLER, président de la Golden Gate International Expo-
sition,
ANGELO J. ROSSI, maire de San Francisco.
Tout au long de cette phase de mise en place comme par la suite, les
représentants de l'Indochine avaient trouvé l'appui le plus précieux auprès
de M. le Consul Général de France à San Francisco et de ses services et
aussi auprès de M. l'Agent commercial de France dans cette ville.
Essayer de donner au visiteur du pavillon une idée absolument complète
de l'Indochine, dans tous les domaines, était naturellement une entreprise
irréalisable. Elle aurait dépassé non seulement les possibilités offertes par
le bâtiment, mais surtout la capacité d'absorption du visiteur moyen.
Pour répondre au dessein de propagande que l'on s'était proposé, l'effort
de présentation de la Colonie avait donc été limité et orienté dans trois
voies : tourisme, grandes chasses, artisanat.
Il s'agissait, en somme, de convaincre le public de l'agrément du pays,
de ses beautés naturelles, de l'industrieuse habileté de ses habitants, rompus
depuis de longs siècles à de minutieux travaux artistiques et de le persua-
der du profit qu'il pouvait retirer d'un voyage non seulement à travers
notre pavillon mais à travers l'Indochine. L'accent avait donc été placé
sur les aspects pittoresques des régions sur lesquelles flottent nos cou-
leurs. On était parti du principe que le visiteur d'une exposition est très
vite rebuté par un effort intellectuel soutenu et qu'il importe de l'amuser.
Le visiteur américain tout spécialement.
Ce n'est pas, d'ailleurs, que l'essentiel fût absent. Des renseignements
très succincts, mais frappants, étaient reproduits à divers endroits sous des
Les travaux de construction du pavillon, entrepris le 2 janvier 1939,
furent menés avec diligence et terminés (quant au bâtiment) le 16 février
1939, deux jours avant l'ouverture officielle de l'Exposition.
Les commissaires-adjoints et le personnel subordonné du Commissariat
se trouvaient tous présents sur place à cette date.
Le 16 mars 1939, l'inauguration officielle avait lieu en présence du
commissaire général, M. Jean de BEAUMONT, arrivé quelques jours aupa-
ravant par avion trans-pacifique afin d'assister à la cérémonie.
L'intérêt particulier marqué à l'entreprise de l'Indochine par les orga-
nisateurs de l'Exposition et les autorités fédérales était souligné à cette
occasion par la présence dans la tribune d'honneur des personnalités sui-
vantes qui prononcèrent les discours :
Georges CRÉEL, commissaire fédéral.
Ami personnel du Président des États-Unis, M. G. CRÉEL qui le repré-
sentait dans ce poste, avait assuré le concours de l'armée américaine pour
l'ouverture du bâtiment de l'Union,
LELAND W. CUTLER, président de la Golden Gate International Expo-
sition,
ANGELO J. ROSSI, maire de San Francisco.
Tout au long de cette phase de mise en place comme par la suite, les
représentants de l'Indochine avaient trouvé l'appui le plus précieux auprès
de M. le Consul Général de France à San Francisco et de ses services et
aussi auprès de M. l'Agent commercial de France dans cette ville.
Essayer de donner au visiteur du pavillon une idée absolument complète
de l'Indochine, dans tous les domaines, était naturellement une entreprise
irréalisable. Elle aurait dépassé non seulement les possibilités offertes par
le bâtiment, mais surtout la capacité d'absorption du visiteur moyen.
Pour répondre au dessein de propagande que l'on s'était proposé, l'effort
de présentation de la Colonie avait donc été limité et orienté dans trois
voies : tourisme, grandes chasses, artisanat.
Il s'agissait, en somme, de convaincre le public de l'agrément du pays,
de ses beautés naturelles, de l'industrieuse habileté de ses habitants, rompus
depuis de longs siècles à de minutieux travaux artistiques et de le persua-
der du profit qu'il pouvait retirer d'un voyage non seulement à travers
notre pavillon mais à travers l'Indochine. L'accent avait donc été placé
sur les aspects pittoresques des régions sur lesquelles flottent nos cou-
leurs. On était parti du principe que le visiteur d'une exposition est très
vite rebuté par un effort intellectuel soutenu et qu'il importe de l'amuser.
Le visiteur américain tout spécialement.
Ce n'est pas, d'ailleurs, que l'essentiel fût absent. Des renseignements
très succincts, mais frappants, étaient reproduits à divers endroits sous des
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