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d'un grand corps économique. L'absence de traditions, les distances infi-
nies facilitent cette évolution régulière, et aussi des facteurs psychologiques
de nationalisme dont le jeu n'est que trop bien connu des esprits européens.
La crise, frappant avec une sévérité inégale les diverses parties du pays,
portant des coups très durs aux réseaux de transports qui relient tenta-
culairement, à travers des territoires sans valeur pratique et au prix d'in-
vestissements considérables, les zones actives de l'Union, vint précipiter
cette cristallisation et amener les énergies locales à se concentrer sur leurs
intérêts immédiats. Dans cette tourmente, la Californie et les États voisins
furent heureusement privilégiés. La dépression les épargna relativement
et ils eurent l'impression d'avoir réussi à se tirer d'affaire mieux que le
reste de la nation.
Les bons esprits, confirmés dans leurs vues optimistes sur l'existence
et la vitalité d'un bloc des n États établis à l'Ouest des Rocheuses, ne
furent pas longs à penser qu'il convenait d'exprimer la conscience plus
claire que tous avaient prise de cette communauté sous une forme frappante.
Pour la faire apparaître vis-à-vis du pays et de l'étranger, l'ouverture
d'une exposition fut décidée qui en serait le signe.
En bref, cette manifestation devait donc unir la célébration d'ouvrages
d'art dus tant au génie technique américain qu'à l'esprit audacieux de
promoteurs locaux à une affirmation de l'existence d'une zone Ouest des
États-Unis, de sa puissance et de sa vitalité, gage de la grandeur de l'État
de Californie et de la ville de San Francisco.
Cette Exposition était — il importe de le souligner avant d'aller plus
avant — une manifestation de l'initiative privée. Ce n'était pas du tout,
pas plus qu'aucune entreprise américaine de cet ordre, une affaire de
gouvernement selon la formule française, prise en mains par des organismes
officiels et mise à la charge de la Nation.
L'Exposition devait, certes, être soutenue par les autorités locales et par
le Gouvernement Fédéral. Mais elle ne dépendait pas de la puissance
publique. C'était une « affaire , d'un genre particulier peut-être, mais
destinée comme toute entreprise de commerce à produire des bénéfices.
Il fallait amener des visiteurs aussi nombreux que possible, non seulement
pour répondre aux buts qui viennent d'être définis, mais pour tâcher encore
et par la même occasion, de gagner de l'argent.
Le public sur lequel on comptait était l'Américain de l'Ouest et du
Centre des États-Unis, jusques et au-delà des Rocheuses. 50 millions d'in-
dividus. Une individualité et des tendances qui en font un type aux traits
accusés, originaux, assez différents de ceux de ses compatriotes de l'Est.
Ceux-ci, géographiquement tournés vers l'Europe, dépositaires de tradi-
tions terriblement anciennes pour un pays aussi neuf, détenteurs d'une
d'un grand corps économique. L'absence de traditions, les distances infi-
nies facilitent cette évolution régulière, et aussi des facteurs psychologiques
de nationalisme dont le jeu n'est que trop bien connu des esprits européens.
La crise, frappant avec une sévérité inégale les diverses parties du pays,
portant des coups très durs aux réseaux de transports qui relient tenta-
culairement, à travers des territoires sans valeur pratique et au prix d'in-
vestissements considérables, les zones actives de l'Union, vint précipiter
cette cristallisation et amener les énergies locales à se concentrer sur leurs
intérêts immédiats. Dans cette tourmente, la Californie et les États voisins
furent heureusement privilégiés. La dépression les épargna relativement
et ils eurent l'impression d'avoir réussi à se tirer d'affaire mieux que le
reste de la nation.
Les bons esprits, confirmés dans leurs vues optimistes sur l'existence
et la vitalité d'un bloc des n États établis à l'Ouest des Rocheuses, ne
furent pas longs à penser qu'il convenait d'exprimer la conscience plus
claire que tous avaient prise de cette communauté sous une forme frappante.
Pour la faire apparaître vis-à-vis du pays et de l'étranger, l'ouverture
d'une exposition fut décidée qui en serait le signe.
En bref, cette manifestation devait donc unir la célébration d'ouvrages
d'art dus tant au génie technique américain qu'à l'esprit audacieux de
promoteurs locaux à une affirmation de l'existence d'une zone Ouest des
États-Unis, de sa puissance et de sa vitalité, gage de la grandeur de l'État
de Californie et de la ville de San Francisco.
Cette Exposition était — il importe de le souligner avant d'aller plus
avant — une manifestation de l'initiative privée. Ce n'était pas du tout,
pas plus qu'aucune entreprise américaine de cet ordre, une affaire de
gouvernement selon la formule française, prise en mains par des organismes
officiels et mise à la charge de la Nation.
L'Exposition devait, certes, être soutenue par les autorités locales et par
le Gouvernement Fédéral. Mais elle ne dépendait pas de la puissance
publique. C'était une « affaire , d'un genre particulier peut-être, mais
destinée comme toute entreprise de commerce à produire des bénéfices.
Il fallait amener des visiteurs aussi nombreux que possible, non seulement
pour répondre aux buts qui viennent d'être définis, mais pour tâcher encore
et par la même occasion, de gagner de l'argent.
Le public sur lequel on comptait était l'Américain de l'Ouest et du
Centre des États-Unis, jusques et au-delà des Rocheuses. 50 millions d'in-
dividus. Une individualité et des tendances qui en font un type aux traits
accusés, originaux, assez différents de ceux de ses compatriotes de l'Est.
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