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2.500 m d'altitude), des Romney Marsh et des Corriedale dans les régions
plus humides. Il y eut absorption complète à la septième génération. En
1936, la colonie comptait 25.000 métis, les premières importations da-
taient de 1913.
Après les réussites, voyons les difficultés. Quand les Boers arrivèrent en
Afrique du Sud, ils importèrent avec eux des Mérinos originaires d'Es-
pagne. La première introduction date du XVIIe siècle, il fallut plus de
100 ans pour acclimater cette race, encore faut-il ajouter que c'est grâce à
la réintroduction de Mérinos du Cap expédiés en Australie qu'en 1885 on
put considérer la partie comme gagnée.
En 1923, la Chambre de Commerce de Tourcoing importa dans le Sud
de Madagascar des Mérinos du Cap, car, disait-elle : « étant donné le peu
de valeur du troupeau ovin malgache, l'insuffisance et la lenteur de l'amé-
lioration d'une race inférieure par le croisement, même continu, il est
préférable d'introduire immédiatement à Madagascar, dans des zones
convenablement choisies, un troupeau de reproducteurs de race pure, aptes
à fournir aussitôt la qualité de laine réclamée par la Métropole, de les
élever et les faire reproduire à l'état pur, afin de peupler finalement toute
la colonie de ce type de valeur connue et appréciée». Les résultats d'une
telle conception ne se firent pas attendre: en 1923, sur 110 têtes intro-
duites il y eut 25 de mortalité en moins d'un an; en 1924 sur 418 têtes
on en perdit plus de 30 pendant le même laps de temps. Tant et si bien
qu'au début de 1928, il ne restait que 132 têtes sur un total de 530 intro-
duites et en juin, au moment de la liquidation de l'affaire, on rétrocéda
89 têtes à la colonie.
Nous pourrions multiplier les exemples car ils sont nombreux, mais
nous n'avons choisi que les plus typiques afin de pouvoir conclure. En
résumé, l'amélioration d'une population ovine est relativement facile par
l'utilisation du croisement continu portant sur 6 ou 7 générations, toutes
les expériences ont réussi à la condition de réinsuffler du sang pur de
temps à autre (présence obligatoire d'animaux de race pure) ; au contraire
les tentatives de transplantation sont très difficiles à réaliser et exposent
à des échecs retentissants ; et pourtant à Madagascar la conduite de cette
expérience avait été confiée à un éleveur, fils et petit-fils d'éleveur, rompu
à toutes les finesses du métier, ayant lui-même des élevages dans le centre
de la France.
Donc, il faut s'en tenir au croisement continu qui est plus facile à
réaliser et qui demande moins de temps (26 mois par génération).
Comme amélioration, il nous faut tout de suite rejeter le Mérinos qui
est un mouton de pays sec et ne supporte pas plus de 800 m/m d'eau. Nous
devons donc nous tourner vers des races rustiques, bonnes productrices
2.500 m d'altitude), des Romney Marsh et des Corriedale dans les régions
plus humides. Il y eut absorption complète à la septième génération. En
1936, la colonie comptait 25.000 métis, les premières importations da-
taient de 1913.
Après les réussites, voyons les difficultés. Quand les Boers arrivèrent en
Afrique du Sud, ils importèrent avec eux des Mérinos originaires d'Es-
pagne. La première introduction date du XVIIe siècle, il fallut plus de
100 ans pour acclimater cette race, encore faut-il ajouter que c'est grâce à
la réintroduction de Mérinos du Cap expédiés en Australie qu'en 1885 on
put considérer la partie comme gagnée.
En 1923, la Chambre de Commerce de Tourcoing importa dans le Sud
de Madagascar des Mérinos du Cap, car, disait-elle : « étant donné le peu
de valeur du troupeau ovin malgache, l'insuffisance et la lenteur de l'amé-
lioration d'une race inférieure par le croisement, même continu, il est
préférable d'introduire immédiatement à Madagascar, dans des zones
convenablement choisies, un troupeau de reproducteurs de race pure, aptes
à fournir aussitôt la qualité de laine réclamée par la Métropole, de les
élever et les faire reproduire à l'état pur, afin de peupler finalement toute
la colonie de ce type de valeur connue et appréciée». Les résultats d'une
telle conception ne se firent pas attendre: en 1923, sur 110 têtes intro-
duites il y eut 25 de mortalité en moins d'un an; en 1924 sur 418 têtes
on en perdit plus de 30 pendant le même laps de temps. Tant et si bien
qu'au début de 1928, il ne restait que 132 têtes sur un total de 530 intro-
duites et en juin, au moment de la liquidation de l'affaire, on rétrocéda
89 têtes à la colonie.
Nous pourrions multiplier les exemples car ils sont nombreux, mais
nous n'avons choisi que les plus typiques afin de pouvoir conclure. En
résumé, l'amélioration d'une population ovine est relativement facile par
l'utilisation du croisement continu portant sur 6 ou 7 générations, toutes
les expériences ont réussi à la condition de réinsuffler du sang pur de
temps à autre (présence obligatoire d'animaux de race pure) ; au contraire
les tentatives de transplantation sont très difficiles à réaliser et exposent
à des échecs retentissants ; et pourtant à Madagascar la conduite de cette
expérience avait été confiée à un éleveur, fils et petit-fils d'éleveur, rompu
à toutes les finesses du métier, ayant lui-même des élevages dans le centre
de la France.
Donc, il faut s'en tenir au croisement continu qui est plus facile à
réaliser et qui demande moins de temps (26 mois par génération).
Comme amélioration, il nous faut tout de suite rejeter le Mérinos qui
est un mouton de pays sec et ne supporte pas plus de 800 m/m d'eau. Nous
devons donc nous tourner vers des races rustiques, bonnes productrices
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