Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1940
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 1940 1940
Description : 1940 (A43,FASC2). 1940 (A43,FASC2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6528768f
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
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- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 180
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- .......... Page(s) .......... 259
- NOTES ET DOCUMENTS
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- .......... Page(s) .......... 362
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- .......... Page(s) .......... 378
- .......... Page(s) .......... 383
- 231 -
En Afrique centrale et méridionale, l'épidémie de 1896 a fait réfléchir
les responsables de l'élevage et des mesures draconiennes ont été édictées
pour éviter qu'un pareil désastre ne se reproduise : en deux mois, l'épidémie
franchit 1.500 km et détruisit 95 des troupeaux indigènes et européens,
500.000 têtes périrent en Rhodésie et 5 millions au Transvaal et au Cap.
Tout d'abord, on a vidé du bétail et du gibier une longue zone au Nord
de la Rhodésie ; et au Katanga, il est interdit aux indigènes de posséder des
troupeaux, seuls les élevages européens étant autorisés (hauts plateaux
indemnes de tsé-tsé). La surveillance est ainsi rendue plus facile et sur les
points de contact avec les foyers de peste bovine (Uganda) un service de
détection fonctionne afin de parer rapidement aux invasions. Rien que pour
le Ruanda- Urandi, où se trouvent entre les mains des indigènes un million
de bêtes à cornes, ainsi que 800.000 moutons et chèvres, il existe un labora-
toire pourvu de deux vétérinaires et le territoire est partagé en 6 circons-
criptions vétérinaires ; cette densité médicale est très forte si on songe que
ce territoire est à peine plus grand que la moitié du Tonkin.
En Indochine, on ne peut songer à interdire la possession d'animaux aux
indigènes, il devient donc indispensable d'abord de clôturer les concessions
afin d'éviter le contact entre les troupeaux indigènes et européens, et
ensuite d'immuniser complètement le bétail de l'exploitation afin de le
soustraire le plus possible aux infections accidentelles. En conséquence, tout
élevage européen devra posséder un parc de quarantaine, bien isolé, pour
mettre en observation soit les bêtes qui arriveront du dehors, soit celles
provenant du troupeau qui présenteraient un aspect maladif pouvant laisser
soupçonner une maladie contagieuse.
Une autre moyen qui est plus facile à réaliser, c'est la suppression du
gibier dans la zone d'élevage. Le gibier est un réservoir de virus et si l'on
se réfère à l'ouvrage du Dr CURASSON sur la Peste Bovine, on constate que
sont atteints tous les Bovinés, les Ovinés, les Antilopinés, les Cervidés
ainsi que les Suidés. La raréfaction du gibier autour des zones d'élevage
est donc à préconiser à l'aide de battues.
Nous avons vu que pour les maladies transmises par les tiques, l'usage
des bains avait été rendu obligatcire en Afrique du Sud et en Afrique
Centrale ; cette mesure devrait être appliquée en Indochine avec les mêmes
régies.
Quoi qu'il en soit, c'est à l'éleveur de surveiller son troupeau au point
de vue sanitaire et d'appeler le vétérinaire dès qu'il constate quelque chose
de suspect. A cet effet, les Services vétérinaires devraient établir une bro-
chure à l'usage des éleveurs leur donnant les principaux signes caractéris-
tiques des maladies du bétail en Indochine et les indications nécessaires
pour effectuer des prélèvements de sang ou de viscères, afin de leur
En Afrique centrale et méridionale, l'épidémie de 1896 a fait réfléchir
les responsables de l'élevage et des mesures draconiennes ont été édictées
pour éviter qu'un pareil désastre ne se reproduise : en deux mois, l'épidémie
franchit 1.500 km et détruisit 95 des troupeaux indigènes et européens,
500.000 têtes périrent en Rhodésie et 5 millions au Transvaal et au Cap.
Tout d'abord, on a vidé du bétail et du gibier une longue zone au Nord
de la Rhodésie ; et au Katanga, il est interdit aux indigènes de posséder des
troupeaux, seuls les élevages européens étant autorisés (hauts plateaux
indemnes de tsé-tsé). La surveillance est ainsi rendue plus facile et sur les
points de contact avec les foyers de peste bovine (Uganda) un service de
détection fonctionne afin de parer rapidement aux invasions. Rien que pour
le Ruanda- Urandi, où se trouvent entre les mains des indigènes un million
de bêtes à cornes, ainsi que 800.000 moutons et chèvres, il existe un labora-
toire pourvu de deux vétérinaires et le territoire est partagé en 6 circons-
criptions vétérinaires ; cette densité médicale est très forte si on songe que
ce territoire est à peine plus grand que la moitié du Tonkin.
En Indochine, on ne peut songer à interdire la possession d'animaux aux
indigènes, il devient donc indispensable d'abord de clôturer les concessions
afin d'éviter le contact entre les troupeaux indigènes et européens, et
ensuite d'immuniser complètement le bétail de l'exploitation afin de le
soustraire le plus possible aux infections accidentelles. En conséquence, tout
élevage européen devra posséder un parc de quarantaine, bien isolé, pour
mettre en observation soit les bêtes qui arriveront du dehors, soit celles
provenant du troupeau qui présenteraient un aspect maladif pouvant laisser
soupçonner une maladie contagieuse.
Une autre moyen qui est plus facile à réaliser, c'est la suppression du
gibier dans la zone d'élevage. Le gibier est un réservoir de virus et si l'on
se réfère à l'ouvrage du Dr CURASSON sur la Peste Bovine, on constate que
sont atteints tous les Bovinés, les Ovinés, les Antilopinés, les Cervidés
ainsi que les Suidés. La raréfaction du gibier autour des zones d'élevage
est donc à préconiser à l'aide de battues.
Nous avons vu que pour les maladies transmises par les tiques, l'usage
des bains avait été rendu obligatcire en Afrique du Sud et en Afrique
Centrale ; cette mesure devrait être appliquée en Indochine avec les mêmes
régies.
Quoi qu'il en soit, c'est à l'éleveur de surveiller son troupeau au point
de vue sanitaire et d'appeler le vétérinaire dès qu'il constate quelque chose
de suspect. A cet effet, les Services vétérinaires devraient établir une bro-
chure à l'usage des éleveurs leur donnant les principaux signes caractéris-
tiques des maladies du bétail en Indochine et les indications nécessaires
pour effectuer des prélèvements de sang ou de viscères, afin de leur
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