Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1907 31 août 1907
Description : 1907/08/31 (A8,N74). 1907/08/31 (A8,N74).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6523560w
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- SOMMAIRE
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- .......... Page(s) .......... 241
- .......... Page(s) .......... 242
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- .......... Page(s) .......... 244
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- .......... Page(s) .......... 247
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- ACTUALITÉS
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- .......... Page(s) .......... 249
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 1388-1400. - Lutte contre les ennemis du coton, leur destruction. - Destruction des moustiques dans la Californie du Sud. - Culture du cacao à Samoa. - Culture du coton au Soudan, au Texas. - Procédés de conservation des bois destinés aux collections. - Méthodes de destruction de la mouche des olives. - Rapport des jardins botaniques de Singapore et de Penang (Hevea, sansevières, chanvre). - Culture du soja. - Une maladie du mil (Pennisetum typhoïdeum). - Destruction de l'andropogon des champs de coton du Texas.
228 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 74 — AOÛT 1907
température convenable l'acide oxalique
desséché sur l'essence de térébenthine
anhydre. L'action qui nous intéresse a
lieu sur le pinène de l'essence de téré-
benthine, térébenthène ou anstralène, sui-
vant qu'il s'agit de l'essence française ou
américaine. Le mélange est traité par la
chaux; on distille pour séparer le bornéol,
dissous dans les produits huileux de la
réaction et le camphre, ces deux corps se
produisant. Par pression dans un filtre-
presse on élimine du camphre toute trace
d'huile; puis dans des appareils spéciaux
le bornéol est oxydé en camphre.
Le rendement était d'après M. FRED.
COLLINS de 25 à 30°/O en poids de l'essence
de térébenthine employée (1). L'opération
durait quinze heures. Enfin on obtenait en
outre divers produits : d'autres terpènes
naturels, des huiles essentielles dont
certaines d'odeur agréable. Une usine fut
installée avec appareils spéciaux pour les
diverses phases de la fabrication (2).
Cet aperçu sommaire du procédé montre
qu'il s'agit bien aujourd'hui de fabriquer
le camphre de même formule chimique
que le camphre de Cinnamomum Camphora
C10H16O, et non ce que les chimistes appel-
lent le camphre artificiel qui est un mono-
chlorhydrate de térébenthène = C10Hi6HCl.
D'autres brevets américains furent pris
à peu près en même temps que celui que
nous venons de mentionner. On a aussi
signalé le procédé allemand de M. E. Cal-
lemberg. Enfin, tout récemment, on a beau-
coup parlé d'un brevet français, qu'une
société a entrepris d'exploiter.
Toutes réserves faites pour ce dernier
procédé (on ne peut le juger qu'après
avoir constaté ses résultats), les quelques
indications qui précèdent permettent déjà
de dire que la concurrence du camphre de
synthèse n'est peut-être pas encore à
redouter. Voilà plus de vingt ans qu'on
(1) Voir FRED. COLLINS; « Scientific American »,
21 novembre 1903.
(2) Ces appareils sont décrits et figurés dans les docu-
ments classés au dossier spécial du « J. d'A. T. ». où
nous renvoyons le lecteur que cette question intéres-
serait directement.
sait faire cette synthèse, voilà plus de
quatre ans qu'une usine a été outillée
pour fabriquer du camphre, et le prix de
cette matière a plus que triplé. C'est la
preuve que le produit artificiel n'a pas eu
d'influence sur le marché.
Cela tient sans doute à ce que l'on n'est
pas arrivé à rendre économiques les pro-
cédés dont la découverte est déjà ancienne.
L'obtention du camphre synthétique, le
prix de la fabrication restant constant,
dépend du prix de la matière première et
de celui des sous-produits obtenus. Dans
tous les procédés connus, la matière pre-
mière est l'essence de térébenthine et les
sous-produits utilisables ont des débouchés
analogues. Or, l'essence de térébenthine
vaut de 1 fr. à 1 fr. 50 le kg., ce qui per-
mettrait, paraît-il, d'obtenir le camphre à
5 francs le kg. Mais comme nous l'avons
vu le rendement' maximum en camphre
est à peine un tiers en poids de l'essence
utilisée. La production d'essence de téré-
benthine pourra-t-elle suffire, sans aug-
mentation de prix, à cet accroissement de
consommation? C'est très douteux, et plus
on voudra fabriquer de camphre, plus le
prix de la matière première augmentera.
Quant aux sous-produits, les seuls inté-
ressants sont des substances odorantes
dans le détail desquelles nous ne pouvons
entrer ici, substances utilisées dans l'in-
dustrie des parfums. Leur valeur est à
considérer, mais il n'en est consommé que
des quantités restreintes.
De sorte que dans l'état actuel de la
question, plus on fabrique de camphre
synthétique, plus d'une part on doit faire
augmenter la valeur de la matière pre-
mière et plus d'autre part on doit avilir la
valeur des sous-produits. La conséquence
est qu'une industrie produisant normale-
ment ne semble pas pouvoir maintenir le
prix de revient qui avait été fixé par des
essais sur de petites masses de substance.
Voilà les raisons pour lesquelles beau-
coup de chimistes considèrent que le
camphre naturel a encore de beaux jours
devant lui et que ce n'est pas encore
température convenable l'acide oxalique
desséché sur l'essence de térébenthine
anhydre. L'action qui nous intéresse a
lieu sur le pinène de l'essence de téré-
benthine, térébenthène ou anstralène, sui-
vant qu'il s'agit de l'essence française ou
américaine. Le mélange est traité par la
chaux; on distille pour séparer le bornéol,
dissous dans les produits huileux de la
réaction et le camphre, ces deux corps se
produisant. Par pression dans un filtre-
presse on élimine du camphre toute trace
d'huile; puis dans des appareils spéciaux
le bornéol est oxydé en camphre.
Le rendement était d'après M. FRED.
COLLINS de 25 à 30°/O en poids de l'essence
de térébenthine employée (1). L'opération
durait quinze heures. Enfin on obtenait en
outre divers produits : d'autres terpènes
naturels, des huiles essentielles dont
certaines d'odeur agréable. Une usine fut
installée avec appareils spéciaux pour les
diverses phases de la fabrication (2).
Cet aperçu sommaire du procédé montre
qu'il s'agit bien aujourd'hui de fabriquer
le camphre de même formule chimique
que le camphre de Cinnamomum Camphora
C10H16O, et non ce que les chimistes appel-
lent le camphre artificiel qui est un mono-
chlorhydrate de térébenthène = C10Hi6HCl.
D'autres brevets américains furent pris
à peu près en même temps que celui que
nous venons de mentionner. On a aussi
signalé le procédé allemand de M. E. Cal-
lemberg. Enfin, tout récemment, on a beau-
coup parlé d'un brevet français, qu'une
société a entrepris d'exploiter.
Toutes réserves faites pour ce dernier
procédé (on ne peut le juger qu'après
avoir constaté ses résultats), les quelques
indications qui précèdent permettent déjà
de dire que la concurrence du camphre de
synthèse n'est peut-être pas encore à
redouter. Voilà plus de vingt ans qu'on
(1) Voir FRED. COLLINS; « Scientific American »,
21 novembre 1903.
(2) Ces appareils sont décrits et figurés dans les docu-
ments classés au dossier spécial du « J. d'A. T. ». où
nous renvoyons le lecteur que cette question intéres-
serait directement.
sait faire cette synthèse, voilà plus de
quatre ans qu'une usine a été outillée
pour fabriquer du camphre, et le prix de
cette matière a plus que triplé. C'est la
preuve que le produit artificiel n'a pas eu
d'influence sur le marché.
Cela tient sans doute à ce que l'on n'est
pas arrivé à rendre économiques les pro-
cédés dont la découverte est déjà ancienne.
L'obtention du camphre synthétique, le
prix de la fabrication restant constant,
dépend du prix de la matière première et
de celui des sous-produits obtenus. Dans
tous les procédés connus, la matière pre-
mière est l'essence de térébenthine et les
sous-produits utilisables ont des débouchés
analogues. Or, l'essence de térébenthine
vaut de 1 fr. à 1 fr. 50 le kg., ce qui per-
mettrait, paraît-il, d'obtenir le camphre à
5 francs le kg. Mais comme nous l'avons
vu le rendement' maximum en camphre
est à peine un tiers en poids de l'essence
utilisée. La production d'essence de téré-
benthine pourra-t-elle suffire, sans aug-
mentation de prix, à cet accroissement de
consommation? C'est très douteux, et plus
on voudra fabriquer de camphre, plus le
prix de la matière première augmentera.
Quant aux sous-produits, les seuls inté-
ressants sont des substances odorantes
dans le détail desquelles nous ne pouvons
entrer ici, substances utilisées dans l'in-
dustrie des parfums. Leur valeur est à
considérer, mais il n'en est consommé que
des quantités restreintes.
De sorte que dans l'état actuel de la
question, plus on fabrique de camphre
synthétique, plus d'une part on doit faire
augmenter la valeur de la matière pre-
mière et plus d'autre part on doit avilir la
valeur des sous-produits. La conséquence
est qu'une industrie produisant normale-
ment ne semble pas pouvoir maintenir le
prix de revient qui avait été fixé par des
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Voilà les raisons pour lesquelles beau-
coup de chimistes considèrent que le
camphre naturel a encore de beaux jours
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