Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1907 30 juin 1907
Description : 1907/06/30 (A7,N72). 1907/06/30 (A7,N72).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6523558t
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
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- SOMMAIRE
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- .......... Page(s) .......... 177
- .......... Page(s) .......... 178
- .......... Page(s) .......... 179
- .......... Page(s) .......... 181
- .......... Page(s) .......... 181
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 184
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- ACTUALITÉS (Correspondance, Informations, Extraits, etc.)
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur papier bleu)
- Livres nouveaux, §§ 1360-1372. - Principaux sujets traités: L'Ananas en Floride, cueillette des fruits, construction et aménagement du magasin d'emballage; Culture du Caoutchouc dans la République de Panama, dans les établissements des Détroits; Culture du Coton; Triage et emballage des Oranges, Exportation à grandes distances; Conditions d'irrigation rationnelle; Essais de résistance des caisses d'emballage; Machines à récolter le Maïs; Culture du Tabac dans l'Alabama; Monographie botanique des graminées des Philippines
174 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE J 72 — Juix 1907
bou et en les frappant sur une arête vive ;
c'est un travail analogue au battage au
peigne, encore courant pour le seigle dans
nos grandes régions agricoles, d) dépiquage
azi Touleau, sur lequel il n'y a pas de détails.
Cette lacune est compensée parla publica-
tion des résultats d'une série d'essais faits
avec une petite batteuse française, donnant
de 500 à 950 kg de paddy à l'heure, mûe
au manège. Malheureusement, et bien que
cette batteuse fonctionne avec succès depuis
trois ans sur une plantation, son proprié-
taire ne semble pas avoir eu d'imitateurs.
La décortication du paddy donne lieu de
la part de M. BUY-QUANG-CIIIEU à un long
exposé de chiffres très complet et très édi-
fiant sur les procédés indigènes. La décor-
tication à la meule de pierre traite 36 kg
de paddy à l'heure, avec 3 à 3 '/, ° 0 de
brisures. Le rendement est donné en cargo,
ce qui ne nous permet pas de connaître la
proportion de paddy à repasser, mais nous
trouvons un peu plus loin le chiffre de
64,45 0/0' ce qui nous rapproche des con-
ditions de travail des bons décortiqueurs
européens; la proportion de brisures est
également très faible. Au mortier (coi dap),
le rendement tombe tout de suite très bas :
20 kg en 1 h. 25, avec deux hommes. Cela
n'a d'ailleurs que peu d'importance, l'indi-
gène conservant le riz à l'état de paddy et
ne décortiquant qu'au fur et à mesure de
ses besoins, pour éviter le rancissement.
Au point de vue de la consommation, le
riz à blanchir est souvent mélangé de
feuilles vertes qui lui donnent un arome
spécial et une. couleur qui le font recher-
cher. Le riz gluant se consomme cuit à
la vapeur, et sert à faire des gâteaux anna-
mites. Germé, il sert à faire le sucre de riz.
Nous avons regretté de ne voir dans cette
énumération rien qui pût nous renseigner
sur le « riz gonflé » vendu par certains
épiciers de Paris, sans que nous ayons
jamais pu avoir de détails sur la provenance
du produit et sa destination culinaire
exacte.
L'étude des instruments agricoles amène
cette réflexion que les indigènes dressés au
maniement des charrues européennes per-
fectionnées, Brabant double ou autre, ont
parfaitemenl reconnu leur supériorité mais
enmêmetemps l'impossihilitéoùil seraient
toujours de réunir la somme nécessaire à
leur acquisition. Nous tenons à rappeler ici
à ce sujet la conception remarquable de
MM. LECQ et RIVIÈRE disant : l'Arabe paie
au forgeron 18 fr. le fer d'une mauvaise
charrue, le problème consiste donc à lui
fournir pour 18 fr. au maximum les ferrures
d'une bonne charrue. Le problème, fort
ard u, n'était pas insoluble: il fut soumis à
une des premières maisons de machines
agricoles de France, qui eut soin de le
comprendre tout de travers, et sans se
douter de la portée du raisonnement de
ses clients, proposa des pièces de 36 à 38 fr.
Il y a pourtant là une pensée philosophique 1
à méditer: c'est toute l'histoire du génie
rural dans l'Inde Anglaise.
La question des engrais a retenu l'atten-
tion de l'auteur qui, en résumé, adopte les
conclusions de M. L. ACHARD : les résultats
ne sont pas concluants, car les augmenta-
tions de récolte n'ont pas varié constam-
ment dans le même sens que les doses
d'engrais. Si dans tous les cas, les témoins
ont donné moins que les parcelles fumées,
il n'en est pas moins vrai que les résultats
n'ont jamais été de nature à s'imposer à
l'attention des indigènes : dans ces condi-
tions, leur importance est secondaire.
Il nous a été très agréable de voirrepro-
duire l'opinion de M. LEMARIÉ, qui regrette
« qu'on ait voulu faire des démonstrations
avant d'avoir fait des essais, et qu'on se
soit livré en pâture à l'ironie des indigènes
à la suite d'insuccès bien différents des
résultats escomptés. »
Le commerce dupaddj tnous fait connaître
les mesures indigènes, la forme et la nature
des récipients en usage, récipients de con-
tenances très diverses, malgré la similitude
des noms. Pourtant il y a un réel progrès
puisqu'on commence à employer comme
mesures des boîtes métalliques ayant servi
à contenir certains produits européens; ce
choix ne peut être déterminé que par la
bou et en les frappant sur une arête vive ;
c'est un travail analogue au battage au
peigne, encore courant pour le seigle dans
nos grandes régions agricoles, d) dépiquage
azi Touleau, sur lequel il n'y a pas de détails.
Cette lacune est compensée parla publica-
tion des résultats d'une série d'essais faits
avec une petite batteuse française, donnant
de 500 à 950 kg de paddy à l'heure, mûe
au manège. Malheureusement, et bien que
cette batteuse fonctionne avec succès depuis
trois ans sur une plantation, son proprié-
taire ne semble pas avoir eu d'imitateurs.
La décortication du paddy donne lieu de
la part de M. BUY-QUANG-CIIIEU à un long
exposé de chiffres très complet et très édi-
fiant sur les procédés indigènes. La décor-
tication à la meule de pierre traite 36 kg
de paddy à l'heure, avec 3 à 3 '/, ° 0 de
brisures. Le rendement est donné en cargo,
ce qui ne nous permet pas de connaître la
proportion de paddy à repasser, mais nous
trouvons un peu plus loin le chiffre de
64,45 0/0' ce qui nous rapproche des con-
ditions de travail des bons décortiqueurs
européens; la proportion de brisures est
également très faible. Au mortier (coi dap),
le rendement tombe tout de suite très bas :
20 kg en 1 h. 25, avec deux hommes. Cela
n'a d'ailleurs que peu d'importance, l'indi-
gène conservant le riz à l'état de paddy et
ne décortiquant qu'au fur et à mesure de
ses besoins, pour éviter le rancissement.
Au point de vue de la consommation, le
riz à blanchir est souvent mélangé de
feuilles vertes qui lui donnent un arome
spécial et une. couleur qui le font recher-
cher. Le riz gluant se consomme cuit à
la vapeur, et sert à faire des gâteaux anna-
mites. Germé, il sert à faire le sucre de riz.
Nous avons regretté de ne voir dans cette
énumération rien qui pût nous renseigner
sur le « riz gonflé » vendu par certains
épiciers de Paris, sans que nous ayons
jamais pu avoir de détails sur la provenance
du produit et sa destination culinaire
exacte.
L'étude des instruments agricoles amène
cette réflexion que les indigènes dressés au
maniement des charrues européennes per-
fectionnées, Brabant double ou autre, ont
parfaitemenl reconnu leur supériorité mais
enmêmetemps l'impossihilitéoùil seraient
toujours de réunir la somme nécessaire à
leur acquisition. Nous tenons à rappeler ici
à ce sujet la conception remarquable de
MM. LECQ et RIVIÈRE disant : l'Arabe paie
au forgeron 18 fr. le fer d'une mauvaise
charrue, le problème consiste donc à lui
fournir pour 18 fr. au maximum les ferrures
d'une bonne charrue. Le problème, fort
ard u, n'était pas insoluble: il fut soumis à
une des premières maisons de machines
agricoles de France, qui eut soin de le
comprendre tout de travers, et sans se
douter de la portée du raisonnement de
ses clients, proposa des pièces de 36 à 38 fr.
Il y a pourtant là une pensée philosophique 1
à méditer: c'est toute l'histoire du génie
rural dans l'Inde Anglaise.
La question des engrais a retenu l'atten-
tion de l'auteur qui, en résumé, adopte les
conclusions de M. L. ACHARD : les résultats
ne sont pas concluants, car les augmenta-
tions de récolte n'ont pas varié constam-
ment dans le même sens que les doses
d'engrais. Si dans tous les cas, les témoins
ont donné moins que les parcelles fumées,
il n'en est pas moins vrai que les résultats
n'ont jamais été de nature à s'imposer à
l'attention des indigènes : dans ces condi-
tions, leur importance est secondaire.
Il nous a été très agréable de voirrepro-
duire l'opinion de M. LEMARIÉ, qui regrette
« qu'on ait voulu faire des démonstrations
avant d'avoir fait des essais, et qu'on se
soit livré en pâture à l'ironie des indigènes
à la suite d'insuccès bien différents des
résultats escomptés. »
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les mesures indigènes, la forme et la nature
des récipients en usage, récipients de con-
tenances très diverses, malgré la similitude
des noms. Pourtant il y a un réel progrès
puisqu'on commence à employer comme
mesures des boîtes métalliques ayant servi
à contenir certains produits européens; ce
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