Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1907 30 avril 1907
Description : 1907/04/30 (A7,N70). 1907/04/30 (A7,N70).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k65235560
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
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- SOMMAIRE
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- .......... Page(s) .......... 117
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- .......... Page(s) .......... 120
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- ACTUALITÉS
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 1336-1349. - Principaux sujets traités: L'Agriculture en Transcaucasie, la culture du riz, du coton, du tabac, de la vigne; L'élevage; La sériciculture; Culture des plantes à fibres aux Philippines; Extraction de la fibre, machines; Annuaire général de l'Indo-Chine. Nombreux renseignements agricoles; Travaux d'hydraulique agricole en Indo-Chine; Etude sur la constitution de l'outillage économique dans l'Afrique Occidentale; Elevage; Laiterie; Viticulture; Riz; Annuaire colonial allemand; L'horticulture dans le Nord de l'Afrique; Orchidées
Pfo 70 — AVRIL 1907 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 101
de la mer, de sorte que les arbres trouvent
toujours dans la terre la quantité d'eau qui
leur est nécessaire. Cette condition paraît
être, pour les terrains de cette nature, un
des facteurs les plus importants de la
réussite, et il est très probable que si ces
mêmes sols coralliens se trouvaient beau-
coup plus élevés au-dessus de la mer, le
cocotier ne pourrait vivre dessus.
Personnellement nous avons fait en visi-
tant la Barbade des constatations qui
méritent de prendre .place ici.
Cette île anglaise est indiscutablement
d'origine corallienne et elle a certainement
été produite par un soulèvement marin..
Son sol semblerait devoir convenir au
cocotier tout aussi bien que celui des atolls
'du Pacifique. L'altitude maximum de cette
île est de 70 mètres, son étendue est si
miaime que les vents de mer s'y font sentir
partout. On serait tenté de voir là les con-
ditions idéales de réussite du cocotier ;
cependant ce palmier est excessivement
rare à la Barbade ; il ne nous souvient pas
d'en avoir vu un seul dans l'intérieur de
l'île.
Cette constatation est d'autant plus frap-
pante que toutes les îles des Antilles en
possèdent de grandes quantités et, en la
faisant, on est amené à rechercher la cause
pour laquelle les cocotiers sont si rares à
la Barbade.
Cette cause ne réside pas dans la séche-
resse du climat; les tables météorologiques
de l'île accusent pour vingt années une
hauteur moyenne annuelle de pluie voi-
sine de 111,60. Cette quantité d'eau est
répartie sur tous les mois de l'année, il n'y
a pour ainsi dire pas de saison sèche à la
Barbade.
Il faut donc attribuer la pauvreté en
cocotiers de cette île à des conditions spé-
ciales du sol. En effet, ce sol qui paraît
bien réunir toutes les qualités du sol coral-
lien des atolls de l'Océanie, présente deux
graves défauts : il est peu profond et ne
retient pas du tout l'eau. Le sous-sol,
qui est formé de blocs de coraux encore en
parfait état ds 'conservation, ne se prête
pas du tout à la capillarité et ne peut en
aucune façon mettre ,à la disposition des
arbres laquantité d'humidité que réclament
leurs racines.
Ainsi, d'après nous, les sols formés de
débris grossiers de coraux ne peuvent con-
venir à la plante qui nous occupe qu'à la
condition de reposer sur une nappe d'eau
-peu profonde., dans laquelle ses racines
trouveront l'humidité qui lui est nécessaire.
La même observation semble -s'appli-
quer aux sols sableux, comme ceux qui
portent les belles cocoteries de Trmjdad.
A la plantation « Constance M-, que nous
avons plus spécialemeiit étudiée, le plan
.d'eau se trouve ,à2m,50 environ. ■-
Nous avons lu quelque part que le défaut
d'humus dansJes terres n'est pas un obs-
tacl e à la culture du cocotier; tel n'-est pas
notre avis,. il paraît au contraire que la ma-
tière organique est pour lui, comme du
reste pour toutes les plantes, un élément
indispensable, et les sables qui en sont dé-
pourvus ne se prêtent pas du tout à. sa cul-
ture.
A la Trinidad, les sables des cocoteries
contiennent, mélangés-à toute leur masse,
beaucoup de débris organiques, en même
temps qu'une grande quantité de coquil-
lages, source de calcaire.
Il est inutile d'insister ici sur la différence
très apparente qui existe entre ces terres
sableuses et celles de la côte est de Mada-
gascar, dont on a voulu, bien à tort, semble-
t-il, faire des terres à cocotiers.
Les premières, celles de Trinidad, sont
à peu près semblables à elles-mêmes dans
toute leur épaisseur; elles contiennent des
détritus organiques, des coquillages, des.
débris de coraux mélangés à toute leur
masse.
Tout, en un mot,, décèle dans les terres
une origine marine et par suite une grande
richesse en calcaire. Les détritus organiques
qu'elles contiennent viennent de ce qu'elles
reçoivent une partie des limons jetés à la
mer par les bouches de l'Orénoque.
Les secondes, celles de Madagascar, pré-
sentent à leur surface une couche d'humus
de la mer, de sorte que les arbres trouvent
toujours dans la terre la quantité d'eau qui
leur est nécessaire. Cette condition paraît
être, pour les terrains de cette nature, un
des facteurs les plus importants de la
réussite, et il est très probable que si ces
mêmes sols coralliens se trouvaient beau-
coup plus élevés au-dessus de la mer, le
cocotier ne pourrait vivre dessus.
Personnellement nous avons fait en visi-
tant la Barbade des constatations qui
méritent de prendre .place ici.
Cette île anglaise est indiscutablement
d'origine corallienne et elle a certainement
été produite par un soulèvement marin..
Son sol semblerait devoir convenir au
cocotier tout aussi bien que celui des atolls
'du Pacifique. L'altitude maximum de cette
île est de 70 mètres, son étendue est si
miaime que les vents de mer s'y font sentir
partout. On serait tenté de voir là les con-
ditions idéales de réussite du cocotier ;
cependant ce palmier est excessivement
rare à la Barbade ; il ne nous souvient pas
d'en avoir vu un seul dans l'intérieur de
l'île.
Cette constatation est d'autant plus frap-
pante que toutes les îles des Antilles en
possèdent de grandes quantités et, en la
faisant, on est amené à rechercher la cause
pour laquelle les cocotiers sont si rares à
la Barbade.
Cette cause ne réside pas dans la séche-
resse du climat; les tables météorologiques
de l'île accusent pour vingt années une
hauteur moyenne annuelle de pluie voi-
sine de 111,60. Cette quantité d'eau est
répartie sur tous les mois de l'année, il n'y
a pour ainsi dire pas de saison sèche à la
Barbade.
Il faut donc attribuer la pauvreté en
cocotiers de cette île à des conditions spé-
ciales du sol. En effet, ce sol qui paraît
bien réunir toutes les qualités du sol coral-
lien des atolls de l'Océanie, présente deux
graves défauts : il est peu profond et ne
retient pas du tout l'eau. Le sous-sol,
qui est formé de blocs de coraux encore en
parfait état ds 'conservation, ne se prête
pas du tout à la capillarité et ne peut en
aucune façon mettre ,à la disposition des
arbres laquantité d'humidité que réclament
leurs racines.
Ainsi, d'après nous, les sols formés de
débris grossiers de coraux ne peuvent con-
venir à la plante qui nous occupe qu'à la
condition de reposer sur une nappe d'eau
-peu profonde., dans laquelle ses racines
trouveront l'humidité qui lui est nécessaire.
La même observation semble -s'appli-
quer aux sols sableux, comme ceux qui
portent les belles cocoteries de Trmjdad.
A la plantation « Constance M-, que nous
avons plus spécialemeiit étudiée, le plan
.d'eau se trouve ,à2m,50 environ. ■-
Nous avons lu quelque part que le défaut
d'humus dansJes terres n'est pas un obs-
tacl e à la culture du cocotier; tel n'-est pas
notre avis,. il paraît au contraire que la ma-
tière organique est pour lui, comme du
reste pour toutes les plantes, un élément
indispensable, et les sables qui en sont dé-
pourvus ne se prêtent pas du tout à. sa cul-
ture.
A la Trinidad, les sables des cocoteries
contiennent, mélangés-à toute leur masse,
beaucoup de débris organiques, en même
temps qu'une grande quantité de coquil-
lages, source de calcaire.
Il est inutile d'insister ici sur la différence
très apparente qui existe entre ces terres
sableuses et celles de la côte est de Mada-
gascar, dont on a voulu, bien à tort, semble-
t-il, faire des terres à cocotiers.
Les premières, celles de Trinidad, sont
à peu près semblables à elles-mêmes dans
toute leur épaisseur; elles contiennent des
détritus organiques, des coquillages, des.
débris de coraux mélangés à toute leur
masse.
Tout, en un mot,, décèle dans les terres
une origine marine et par suite une grande
richesse en calcaire. Les détritus organiques
qu'elles contiennent viennent de ce qu'elles
reçoivent une partie des limons jetés à la
mer par les bouches de l'Orénoque.
Les secondes, celles de Madagascar, pré-
sentent à leur surface une couche d'humus
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