Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1907 30 avril 1907
Description : 1907/04/30 (A7,N70). 1907/04/30 (A7,N70).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65235560
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
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- SOMMAIRE
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- .......... Page(s) .......... 117
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- .......... Page(s) .......... 118
- .......... Page(s) .......... 120
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- .......... Page(s) .......... 122
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 124
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- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 126
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- .......... Page(s) .......... 113
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 1336-1349. - Principaux sujets traités: L'Agriculture en Transcaucasie, la culture du riz, du coton, du tabac, de la vigne; L'élevage; La sériciculture; Culture des plantes à fibres aux Philippines; Extraction de la fibre, machines; Annuaire général de l'Indo-Chine. Nombreux renseignements agricoles; Travaux d'hydraulique agricole en Indo-Chine; Etude sur la constitution de l'outillage économique dans l'Afrique Occidentale; Elevage; Laiterie; Viticulture; Riz; Annuaire colonial allemand; L'horticulture dans le Nord de l'Afrique; Orchidées
108 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE ? 70 — AVRIL 1907
originale et qui peut se résumer ainsi :
Dans l'île des Chèvrest- située au nord-
est de San-Thomé, on élèverait sous la
surveillance et garantie du gouvernement
de nombreuses familles de mangoustes.
Seuls les mâles seraient livrés aux pro-
priétaires pour accomplir leur œuvre de
carnage. Les femelles seraient impitoya-
blement retenues sur le roc escarpé de
l'île des Chèvres. Ainsi, la gent mangouste
serait dans l'impossibilité absolue de se
multiplier de façon désastreuse sur la
grande île sœur.
Mais qui charger de la direction de ce
haras étrange? Quel Européen réunissant
les qualités et les connaissances zootech-
niques voulues, car c'est bien une sorte
d'élevage dont il s'agit, consentirait à
s'isoler sur ces mamelons rocailleux?
Admettons qu'on l'ait trouvé. Il ne pourra
faire tout par lui-même, car il faudra
élever, sélectionner non pas une centaine
de mangoustes, mais bien des milliers pour
suffire aux demandes. Des aides nombreux
et stylés dans ce sens seront nécessaires,
et je doute que l'on puisse recruter parmi
les noirs le personnel sérieux indispensable.
Enfin, comment se nourrirait, en atten-
dant les hécatombes prochaines, la mul-
tiple rativore? L'île des Chèvres ne produit
rien et ne peut économiquement rien pro-
duire.
En tout état de cause, le Gouvernement
et les particuliers seraient-ils disposés à
faire les sacrifices nécessaires?
TERMITES. — Les rats ne sont pas les
seuls ennemis des planteurs de San-Thomé.
Les termites, les « saloles », comme on
les nomme ici, leur causent un préjudice
non moins grand, bien qu'il soit moins
apparent.
Leurs travaux de cheminement sur les
troncs '- des cacaoyers, ces longs tunnels
entre-croisés qu'ils construisent avec une
surprenante rapidité, ont pour inconvé-
nient de diminuer singulièrement l'espace
sur lequel peuvent naître les fleurs, ce qui
est déjà grave. Mais lorsque ces travaux
d'approche atteignent leur but, c'est-à-dire
quelque plaie mettant à nu les tissus
internes de l'arbre, le mal est plus grand
encore, car les termites vont alors puiser
là la sève, la vie de la plante.
Leur destruction est encore un problème
délicat. On a conseillé d'enduire de coallar
le tronc des cacaoyers ou de l'enrouler avec
des bandes de toile qui en seraient impré-
gnées. J'ai tenté l'ex péri ence, nettoyantcons-
ciencieusement quelques arbres, faisant dis-
paraître les moindres vestiges des travaux
de terrassement des saloles. Quelques jours
après, les tunnels étaient reconstruits. La
seule différence fut que les ouvriers arri-
vaient par en haut au lieu de venir direc-
tement de la surface du sol. Des arbres
voisins, cacaoyers ou autres, non enduits-
de coaltar, leur servaient de ponts par le
contact des branches.
D'autre part, l'essai serait-il concluant,
la méthode applicable sur quelques cen-
taines de pieds, ne l'est plus en pratique et
économiquement sur des domaines qui en
comptent plus d'un million.
La destruction des nids est un palliatif
d'utilité incontestable, mais non un remède
absolu. Dans la plantation de Boa Entrada,
au plus loin des routes et des sentiers qu'on
puisse pénétrer, on n'en rencontre pas, et
cependant, sur la plus grande partie du
territoire de la Roca,. cacaoyers et autres
arbres sont sillonnés à la surface par les
travaux d'art des termites.
Ceci tient à ce que, si l'on détruit les
nids sur le domaine, les propriétaires limi-
trophes n'en ont aucun souci pour la plu-
part. Enfin, il ne faut pas oublier que le
termite est insecte ailé et qu'il abusera
malgré tous les efforts de ce privilège.
Pour la destruction des nids, le feu me
paraît être l'agent le plus pratique, mais il
faudrait que tous les propriétaires voulus-
sent bien comprendre la nécessité de cette
mesure.
Les asphyxiants, sulfure de carbone, gaz
Clayton, sont d'un emploi malaisé, dange-
reux et coûteux. 11 est donc préférable de
détruire le plus de nids possible, et de même
les arbres profondément atteints, dans les
originale et qui peut se résumer ainsi :
Dans l'île des Chèvrest- située au nord-
est de San-Thomé, on élèverait sous la
surveillance et garantie du gouvernement
de nombreuses familles de mangoustes.
Seuls les mâles seraient livrés aux pro-
priétaires pour accomplir leur œuvre de
carnage. Les femelles seraient impitoya-
blement retenues sur le roc escarpé de
l'île des Chèvres. Ainsi, la gent mangouste
serait dans l'impossibilité absolue de se
multiplier de façon désastreuse sur la
grande île sœur.
Mais qui charger de la direction de ce
haras étrange? Quel Européen réunissant
les qualités et les connaissances zootech-
niques voulues, car c'est bien une sorte
d'élevage dont il s'agit, consentirait à
s'isoler sur ces mamelons rocailleux?
Admettons qu'on l'ait trouvé. Il ne pourra
faire tout par lui-même, car il faudra
élever, sélectionner non pas une centaine
de mangoustes, mais bien des milliers pour
suffire aux demandes. Des aides nombreux
et stylés dans ce sens seront nécessaires,
et je doute que l'on puisse recruter parmi
les noirs le personnel sérieux indispensable.
Enfin, comment se nourrirait, en atten-
dant les hécatombes prochaines, la mul-
tiple rativore? L'île des Chèvres ne produit
rien et ne peut économiquement rien pro-
duire.
En tout état de cause, le Gouvernement
et les particuliers seraient-ils disposés à
faire les sacrifices nécessaires?
TERMITES. — Les rats ne sont pas les
seuls ennemis des planteurs de San-Thomé.
Les termites, les « saloles », comme on
les nomme ici, leur causent un préjudice
non moins grand, bien qu'il soit moins
apparent.
Leurs travaux de cheminement sur les
troncs '- des cacaoyers, ces longs tunnels
entre-croisés qu'ils construisent avec une
surprenante rapidité, ont pour inconvé-
nient de diminuer singulièrement l'espace
sur lequel peuvent naître les fleurs, ce qui
est déjà grave. Mais lorsque ces travaux
d'approche atteignent leur but, c'est-à-dire
quelque plaie mettant à nu les tissus
internes de l'arbre, le mal est plus grand
encore, car les termites vont alors puiser
là la sève, la vie de la plante.
Leur destruction est encore un problème
délicat. On a conseillé d'enduire de coallar
le tronc des cacaoyers ou de l'enrouler avec
des bandes de toile qui en seraient impré-
gnées. J'ai tenté l'ex péri ence, nettoyantcons-
ciencieusement quelques arbres, faisant dis-
paraître les moindres vestiges des travaux
de terrassement des saloles. Quelques jours
après, les tunnels étaient reconstruits. La
seule différence fut que les ouvriers arri-
vaient par en haut au lieu de venir direc-
tement de la surface du sol. Des arbres
voisins, cacaoyers ou autres, non enduits-
de coaltar, leur servaient de ponts par le
contact des branches.
D'autre part, l'essai serait-il concluant,
la méthode applicable sur quelques cen-
taines de pieds, ne l'est plus en pratique et
économiquement sur des domaines qui en
comptent plus d'un million.
La destruction des nids est un palliatif
d'utilité incontestable, mais non un remède
absolu. Dans la plantation de Boa Entrada,
au plus loin des routes et des sentiers qu'on
puisse pénétrer, on n'en rencontre pas, et
cependant, sur la plus grande partie du
territoire de la Roca,. cacaoyers et autres
arbres sont sillonnés à la surface par les
travaux d'art des termites.
Ceci tient à ce que, si l'on détruit les
nids sur le domaine, les propriétaires limi-
trophes n'en ont aucun souci pour la plu-
part. Enfin, il ne faut pas oublier que le
termite est insecte ailé et qu'il abusera
malgré tous les efforts de ce privilège.
Pour la destruction des nids, le feu me
paraît être l'agent le plus pratique, mais il
faudrait que tous les propriétaires voulus-
sent bien comprendre la nécessité de cette
mesure.
Les asphyxiants, sulfure de carbone, gaz
Clayton, sont d'un emploi malaisé, dange-
reux et coûteux. 11 est donc préférable de
détruire le plus de nids possible, et de même
les arbres profondément atteints, dans les
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