Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1933 01 février 1933
Description : 1933/02/01 (A26,N287)-1933/02/28. 1933/02/01 (A26,N287)-1933/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6475046n
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières213
Pages.- Etudes générales (Voir couverture).
- .......... Page(s) .......... 292
- .......... Page(s) .......... 296
- Statistiques. - Rapports:
- Afrique Occidentale française:
- .......... Page(s) .......... 322
- Madagascar et dépendances:
- .......... Page(s) .......... 338
- Côte française des Somalis:
- .......... Page(s) .......... 339
- Ile de la Réunion:
- .......... Page(s) .......... 344
- Etablissements français dans l'Inde:
- .......... Page(s) .......... 347
- Martinique:
- .......... Page(s) .......... 348
- .......... Page(s) .......... 368
- Guadeloupe et dépendances:
- .......... Page(s) .......... 379
- .......... Page(s) .......... 383
- Guyane française:
- .......... Page(s) .......... 384
- .......... Page(s) .......... 400
284 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
mariaient, le maître payait la dot et leurs enfants partageaient les
jeux et la nourriture de ceux de ce dernier. Le chef de famille ne
faisait guère de différence entre lui et ses propres fils. Tous commu-
nement le disaient leur père et, même de nos jours, c'est encore
là une grosse source de difficultés pour l'établissement de toutes
fiches généalogiques et d'état civil. L'homme libre ne faisait guère
de différence entre ses femmes légitimes et ses concubines serves.
Ces dernières étaient, de fait, comme affranchies et les enfants de
ces unions naissaient libres.
Certains captifs arrivaient à des rôles très importants, à des
situations sociales de premier plan. Très souvent, ils se créaient un
pécule. Dans certaines races, ils disposaient de certains jours de la
semaine pour leurs travaux propres, se constituaient aussi des planta-
tions personnelles alors que les membres de la communauté libre
n'en possédaient pas. Certains étaient envoyés gérer des plantations
éloignéesetne voyaient leurmaître que par intermittence. D'autres,
étaient employés à des opérations commerciales, voyageant même
fort loin et fort longtemps hors du groupement.
Enfin, il y avait, là où s'était constitué quelqu'étatou royaume,
ce que l'on a appelé « les captifs de la couronne » et ceux-ci
pouvaient aspirer aux plus hauts emplois et dignités : gardes,
intendants, favoris ou conseillers.
*
* *
Peut-on retrouver, en pays sénoufo, des mœurs et coutumes qui
rappellent l'esclavage domestique et la captivité de case ?
Il existe encore des anciens captifs, tous très âgés maintenant,
mais ce sont tous ceux qui ont bien voulu demeurer chez leurs
ancieus maîtres, uniquement parce qu'ils s'y trouvaient bien, et
ils sont absolument incorporés dans la famille. Tous savent qu'ils
sont en droit de changer d'état lorsqu'ils le désireront. Ils se sont
mariés, ont des enfants et jouissent des mêmes droits et libertés que
les membres delà famille de leurs anciens maîtres.
La chose est peut-être même ici plus étendue qu'en certaines
autres régions, celles partiellement islamisées du Soudan, par
exemple. Chez les Sénoufos — comme chez les Mandés (Dioulas et
autres) installés à demeure dans le pays — il n' y a véritablement
plus aucune différence, même pas simplement de forme, entre les
anciens captifs ou leurs enfants et leurs anciens maîtres ou les
mariaient, le maître payait la dot et leurs enfants partageaient les
jeux et la nourriture de ceux de ce dernier. Le chef de famille ne
faisait guère de différence entre lui et ses propres fils. Tous commu-
nement le disaient leur père et, même de nos jours, c'est encore
là une grosse source de difficultés pour l'établissement de toutes
fiches généalogiques et d'état civil. L'homme libre ne faisait guère
de différence entre ses femmes légitimes et ses concubines serves.
Ces dernières étaient, de fait, comme affranchies et les enfants de
ces unions naissaient libres.
Certains captifs arrivaient à des rôles très importants, à des
situations sociales de premier plan. Très souvent, ils se créaient un
pécule. Dans certaines races, ils disposaient de certains jours de la
semaine pour leurs travaux propres, se constituaient aussi des planta-
tions personnelles alors que les membres de la communauté libre
n'en possédaient pas. Certains étaient envoyés gérer des plantations
éloignéesetne voyaient leurmaître que par intermittence. D'autres,
étaient employés à des opérations commerciales, voyageant même
fort loin et fort longtemps hors du groupement.
Enfin, il y avait, là où s'était constitué quelqu'étatou royaume,
ce que l'on a appelé « les captifs de la couronne » et ceux-ci
pouvaient aspirer aux plus hauts emplois et dignités : gardes,
intendants, favoris ou conseillers.
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Peut-on retrouver, en pays sénoufo, des mœurs et coutumes qui
rappellent l'esclavage domestique et la captivité de case ?
Il existe encore des anciens captifs, tous très âgés maintenant,
mais ce sont tous ceux qui ont bien voulu demeurer chez leurs
ancieus maîtres, uniquement parce qu'ils s'y trouvaient bien, et
ils sont absolument incorporés dans la famille. Tous savent qu'ils
sont en droit de changer d'état lorsqu'ils le désireront. Ils se sont
mariés, ont des enfants et jouissent des mêmes droits et libertés que
les membres delà famille de leurs anciens maîtres.
La chose est peut-être même ici plus étendue qu'en certaines
autres régions, celles partiellement islamisées du Soudan, par
exemple. Chez les Sénoufos — comme chez les Mandés (Dioulas et
autres) installés à demeure dans le pays — il n' y a véritablement
plus aucune différence, même pas simplement de forme, entre les
anciens captifs ou leurs enfants et leurs anciens maîtres ou les
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