RENSEIGNEMENTS ÉCONOMIQUES 273
à vérifier les palmistes qu'ils achètent, à eux à rejeter le cacao
n'ayant pas été convenablement fermenté et séché. S'ils n'achètent
plus, comme cela se voyait encore récemment, du cacao qui
n'avait pas subi la moindre préparation, les indigènes se résou-
dront à soigner leurs récoltes et s'ils refusent les amandes
mouillées et mélangées on les leurs apportera séchées et triées.
Enfin, mais ceci est un problème autrement ardu à résoudre,
il faudrait s'efforcer de donner à la production nationale une part
plus prépondérante dans nos importations ici. Il n'est pas douteux
qu'en ce moment, nous sommes à peu près uniquement tributaires
de l'Angleterre et pour des raisons qui sautent aux yeux : elle
dispose du fret et des fabriques, qui font défaut en France. Chacun
espère que la situation se modifiera à cet égard dans la Métro-
pole, mais en attendant, le courant se crée et il sera difficile de
le remonter. A ce sujet, on ne remarque pas assez que, contrai-
rement à une opinion courante, le fret venant des colonies n'est
pas un fret de retour mais un fret d'aller. C'est là où va la matière
première, que se font, par la force des choses, les achats de
produits manufacturés et la matière première ne va que là où il
y a des usines pour la transformer.
La crise du fret sera facile à conjurer. Il n'en va pas de même
où l'outillage industriel qui doit œuvrer le produit apporté par
le bateau et il est constant qu'actuellement alors que Liverpool
aune faculté d'absorption de la matière première exotique pres-
que illimitée, notre plus grand port, Marseille, est rapidement
engorgé car nous n'avons pas suffisamment d'usines pour la trans-
former. Nos tissages français ne pourront envoyer au Cameroun
de fret de retour qu'autant que notre fret d'aller ne prendra plus
le chemin de l'Angleterre.
Cuirs.
Au 31 décembre 1920, on cotait, au Havre :
Madagascar secs boucherie de Tananarive extra, de 350 à 375 ;
Madagascar secs, de 225 à 330; Madagascar salés secs, de 130 à
175.
A la même date, on cotait à Marseille :
Cuirs salés secs, Alger, à 6 fr. 50 : cuirs salés secs de Mada-
gascar, à 3fr. 60: cuirs salés secs, Majunga, 4fr. 10 ; vachettes
sèches, Addis-Abeba, à 6 francs ; vachettes sèches, Conakry, à
7 francs ; veaux secs, Addis-Abeba, à 8 fr. 50; veaux secs, Cona-
kry, à 8 fr. 75 : veaux secs, Tananarive. à 6 fr. 50.
à vérifier les palmistes qu'ils achètent, à eux à rejeter le cacao
n'ayant pas été convenablement fermenté et séché. S'ils n'achètent
plus, comme cela se voyait encore récemment, du cacao qui
n'avait pas subi la moindre préparation, les indigènes se résou-
dront à soigner leurs récoltes et s'ils refusent les amandes
mouillées et mélangées on les leurs apportera séchées et triées.
Enfin, mais ceci est un problème autrement ardu à résoudre,
il faudrait s'efforcer de donner à la production nationale une part
plus prépondérante dans nos importations ici. Il n'est pas douteux
qu'en ce moment, nous sommes à peu près uniquement tributaires
de l'Angleterre et pour des raisons qui sautent aux yeux : elle
dispose du fret et des fabriques, qui font défaut en France. Chacun
espère que la situation se modifiera à cet égard dans la Métro-
pole, mais en attendant, le courant se crée et il sera difficile de
le remonter. A ce sujet, on ne remarque pas assez que, contrai-
rement à une opinion courante, le fret venant des colonies n'est
pas un fret de retour mais un fret d'aller. C'est là où va la matière
première, que se font, par la force des choses, les achats de
produits manufacturés et la matière première ne va que là où il
y a des usines pour la transformer.
La crise du fret sera facile à conjurer. Il n'en va pas de même
où l'outillage industriel qui doit œuvrer le produit apporté par
le bateau et il est constant qu'actuellement alors que Liverpool
aune faculté d'absorption de la matière première exotique pres-
que illimitée, notre plus grand port, Marseille, est rapidement
engorgé car nous n'avons pas suffisamment d'usines pour la trans-
former. Nos tissages français ne pourront envoyer au Cameroun
de fret de retour qu'autant que notre fret d'aller ne prendra plus
le chemin de l'Angleterre.
Cuirs.
Au 31 décembre 1920, on cotait, au Havre :
Madagascar secs boucherie de Tananarive extra, de 350 à 375 ;
Madagascar secs, de 225 à 330; Madagascar salés secs, de 130 à
175.
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gascar, à 3fr. 60: cuirs salés secs, Majunga, 4fr. 10 ; vachettes
sèches, Addis-Abeba, à 6 francs ; vachettes sèches, Conakry, à
7 francs ; veaux secs, Addis-Abeba, à 8 fr. 50; veaux secs, Cona-
kry, à 8 fr. 75 : veaux secs, Tananarive. à 6 fr. 50.
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