ÉTRANGER 187
Pays d'immigration avant la guerre, la France l'est encore
davantage après Ja lutte épuisante qui la laisse victorieuse, mais
appauvrie en hommes, en face de la tâche presque surhumaine de
la reconstituton de ses régions dévastées. Déjà elle emploie plu-
sieurs centaines de milliers d'ouvrier étrangers, et au moment
où les États - Unis se ferment à l'immigration et oÙ, dans la plu-
part des pays d'Europe, on songe plutôt à émigrer qu'à accueillir
des nouveaux arrivants, l'Italie, dont le mouvement émigratoire
est à la veille de reprendre son intensité d'avant guerre voit non
sans raison dans la France le principal débouché ouvert à ses
émigrants. Par conséquent, les mesures qui seront pr' se* en vue
de renforcer 1' «italianite » de ses nationaux établis en France,
et en particulier l'initiative hardie de l'Institut colonial italien,
doivent retenir particulièrement notre attention.
En présence de cette nécessité impérieuse de resserrer les liens
existant entre la Métropole et nos compatriotes fixés à l'étranger,
pour empêcher leur dénationalisation et pour défendre leurs
intérêts, il est permis de se demander si l'adoption de mesures
tendant à réaliser en France une représentation de nos nationaux
émigrés, à l'exemple de l'organisation à la fois si pratique et
simple mise sur pied par les Italiens, ne serait pas le moyen le
plus efficace pour conserver à la grande famille française ses
éléments épars à travers le monde et, par suite, pour consolider
le prestige de la France au dehors.
Nous avons pensé qu'il était de notre devoir de soumettre
cette question tant aux pouvoirs publics qu'aux grandes associa-
tions capables de lui apporter une solution.
Camille FJDEL,
Secrétaire de la Société des Étude. coloniales et maritimes.
( Extrait de la Revue de l'Alliance française, n° d'oct. 1920.)
La défense économique des Indes néerlandaises.
Pour inaugurer le congrès d'«Indié-Weerbar», qui s'est
réuni cette année à Bandoung,l'ancien résident,M.ENGFLENBFRC,
a prononcé un remarquable discours sur la défense économique
des Indes, qu'il s'agit d'organiser sans tarder et avec tous les
moyens à notre disposition.
Les ports des Indes néerlandaises, dit entre autres l'orateur,
ne doivent pas seulement être outillés dans la perfection, ils doi-
vent encore travailler vite et à bon marché
Pays d'immigration avant la guerre, la France l'est encore
davantage après Ja lutte épuisante qui la laisse victorieuse, mais
appauvrie en hommes, en face de la tâche presque surhumaine de
la reconstituton de ses régions dévastées. Déjà elle emploie plu-
sieurs centaines de milliers d'ouvrier étrangers, et au moment
où les États - Unis se ferment à l'immigration et oÙ, dans la plu-
part des pays d'Europe, on songe plutôt à émigrer qu'à accueillir
des nouveaux arrivants, l'Italie, dont le mouvement émigratoire
est à la veille de reprendre son intensité d'avant guerre voit non
sans raison dans la France le principal débouché ouvert à ses
émigrants. Par conséquent, les mesures qui seront pr' se* en vue
de renforcer 1' «italianite » de ses nationaux établis en France,
et en particulier l'initiative hardie de l'Institut colonial italien,
doivent retenir particulièrement notre attention.
En présence de cette nécessité impérieuse de resserrer les liens
existant entre la Métropole et nos compatriotes fixés à l'étranger,
pour empêcher leur dénationalisation et pour défendre leurs
intérêts, il est permis de se demander si l'adoption de mesures
tendant à réaliser en France une représentation de nos nationaux
émigrés, à l'exemple de l'organisation à la fois si pratique et
simple mise sur pied par les Italiens, ne serait pas le moyen le
plus efficace pour conserver à la grande famille française ses
éléments épars à travers le monde et, par suite, pour consolider
le prestige de la France au dehors.
Nous avons pensé qu'il était de notre devoir de soumettre
cette question tant aux pouvoirs publics qu'aux grandes associa-
tions capables de lui apporter une solution.
Camille FJDEL,
Secrétaire de la Société des Étude. coloniales et maritimes.
( Extrait de la Revue de l'Alliance française, n° d'oct. 1920.)
La défense économique des Indes néerlandaises.
Pour inaugurer le congrès d'«Indié-Weerbar», qui s'est
réuni cette année à Bandoung,l'ancien résident,M.ENGFLENBFRC,
a prononcé un remarquable discours sur la défense économique
des Indes, qu'il s'agit d'organiser sans tarder et avec tous les
moyens à notre disposition.
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