INFORMATIONS 125
Le caoutchouc dans nos colonies françaises.
AFRIQUE OCCIDENTALE
Le caoutchouc joue un rôle considérable dans la vie écono-
mique d'une partie de nos possessions d'Afrique et d'Asie.
En Afrique occidentale française, c'était, il y a quelques
années, un des produits d'exportation, comme valeur; il entrait
notamment pour la part la plus importante du trafic de la
Guinée. On le tire : soit des lianes du genre landolphia, spéciales
à la zone des .savanes de cette colonie surtout de la Côte-d'Ivoire
ainsi que du Sou ian où on les nomme lianes gohines, soit d'un
arbre l'ireh ou Funtumia élastica, des régions forestières de la
C6te-d'I voire.
L'exploitation des lianes comportant leur destruction, tout
au moins momentanée (car les lianes coupées forment de nou-
veaux rejet exploitâmes au bout d'une dizaine d'années) il en
devait forcément résulter un abaissement progressif de la
production ; le développement prodigieux des plantations
d'Extrême-Orient, en amenant dans ces dernières années une
très forte diminution des prix de réalisation en Europe, a
précipité la crise et gravement compromis l'exportation du
caoutchouc sylvestre d'Afrique.
Toutefois les intéressés ont soutenu courageusement la lutte,
avec leconcours des stations agricoles et des tournées de démons-
tration. D'une part, on a sérieusement commencé des plantations
de gohines et de ceara; l'hévéa qui demande un sol spécial et
des soins culturaux suivis, semble moins indiqué. D'autre part,
afin de ménager arbres et lianes, on a prohibé toute saignée
pendant une période de trois mois par an. Enfin, en 1912 on a
imposé au caoutchouc d'exportation la forme de plaques ou
galettes d'un centimètre d'épaisseur maxima, afin d'entraver la
sortie de produits frelatés par l'addition de matières étrangères,
et qui avaient gravement déprécié sur le marché nos envois
d'Afrique.
Le résultat est fait pour encourager ; le syndicat bordelais
a émis l'avis que « nombre de lots sont aussi bien préparés que
les plus jolis caoutchoucs de plantations »; les plaquettes
« Kankan » se classent immédiatement après les différentes
sortes dites « Para », et l'on peut estimer en somme, que le
caoutchouc s'il ne conserve pas dans le commerce de l'Afrique
Le caoutchouc dans nos colonies françaises.
AFRIQUE OCCIDENTALE
Le caoutchouc joue un rôle considérable dans la vie écono-
mique d'une partie de nos possessions d'Afrique et d'Asie.
En Afrique occidentale française, c'était, il y a quelques
années, un des produits d'exportation, comme valeur; il entrait
notamment pour la part la plus importante du trafic de la
Guinée. On le tire : soit des lianes du genre landolphia, spéciales
à la zone des .savanes de cette colonie surtout de la Côte-d'Ivoire
ainsi que du Sou ian où on les nomme lianes gohines, soit d'un
arbre l'ireh ou Funtumia élastica, des régions forestières de la
C6te-d'I voire.
L'exploitation des lianes comportant leur destruction, tout
au moins momentanée (car les lianes coupées forment de nou-
veaux rejet exploitâmes au bout d'une dizaine d'années) il en
devait forcément résulter un abaissement progressif de la
production ; le développement prodigieux des plantations
d'Extrême-Orient, en amenant dans ces dernières années une
très forte diminution des prix de réalisation en Europe, a
précipité la crise et gravement compromis l'exportation du
caoutchouc sylvestre d'Afrique.
Toutefois les intéressés ont soutenu courageusement la lutte,
avec leconcours des stations agricoles et des tournées de démons-
tration. D'une part, on a sérieusement commencé des plantations
de gohines et de ceara; l'hévéa qui demande un sol spécial et
des soins culturaux suivis, semble moins indiqué. D'autre part,
afin de ménager arbres et lianes, on a prohibé toute saignée
pendant une période de trois mois par an. Enfin, en 1912 on a
imposé au caoutchouc d'exportation la forme de plaques ou
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sortie de produits frelatés par l'addition de matières étrangères,
et qui avaient gravement déprécié sur le marché nos envois
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les plus jolis caoutchoucs de plantations »; les plaquettes
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