Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1935-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1935 01 avril 1935
Description : 1935/04/01 (A24,N208)-1935/04/30. 1935/04/01 (A24,N208)-1935/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474893r
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
VARIÉTÉS. 127
pour trois habitants, ce qui représente un tonnage possible
d'essence très'important.
Faut-il laisser sortir de Guinée de grosses quantités d'essence
au risque d'avilir les cours? Faut-il au contraire contingenter?
Comme nous le disons plus haut, la consommation mondiale a
augmenté de près de lltO tonnes en trois ans. Elle peut augmen-
ter encore. L'Amérique, jusqu'ici, achetait très peu d'essence de
Sicile, produit cher, et consommait surtout ses essences de Cali-
fornie, succédanées de la première, mais produits bon marché;
elle peut, devant les prix intéressants d'un produit de très bonne
qualité, abandonner les essences de Californie et venir au Portu-
gal-Guinée. D'autres applications peuvent être trouvées, qui
ouvriront des débouchés nouveaux à notre essence.
Ce qu'il faut surtout considérer, c'est le prix payé à l'indigène.
Le prix d'achat dans le pays rémunère-t-il suffisamment celui-ci
de son travail? Il faut l'avouer, la préparation de l'essence est
un travail qui lui plaît beaucoup et auquel il se livre très volon-
tiers, parce qu'il ne demande pas un gros effort et qu'il peut le
faire assis sous un arbre.
Les orangers poussant presque spontanément et ne deman-
dant aucun soin, le prix de vente du produit est pour l'indigène
tout bénéfice et jusqu'ici ces prix ont été suffisamment rémuné-
rateurs.
Il serait donc peut-être prématuré de vouloir faire un condi-
tionnement quantitatif. Ce qui permet à notre essence de lutter
victorieusement contre celle de Sicile, c'est qu'à qualité égale
son prix de revient est infiniment plus bas ; ne pouvant produire
à de tels prix la Sicile n'a pas exporté une tonne d'essence l'année
dernière. Nous tenons donc actuellement les marchés; il faut
les conserver. Pour cela nous devons présenter un produit de
choix toujours identique à lui-même.
Pour atteindre ce but, il n'y a qu'un moyen, c'est d'envisager
de toute urgence un conditionnement qualitatif, sous peine de
voir déprécier le Portugal-Guinée et nous faire perdre rapide-
ment la première place que nous occupons sur les marchés.
Communication du Gouvernement général
de l'Afrique Occidentale Française.
pour trois habitants, ce qui représente un tonnage possible
d'essence très'important.
Faut-il laisser sortir de Guinée de grosses quantités d'essence
au risque d'avilir les cours? Faut-il au contraire contingenter?
Comme nous le disons plus haut, la consommation mondiale a
augmenté de près de lltO tonnes en trois ans. Elle peut augmen-
ter encore. L'Amérique, jusqu'ici, achetait très peu d'essence de
Sicile, produit cher, et consommait surtout ses essences de Cali-
fornie, succédanées de la première, mais produits bon marché;
elle peut, devant les prix intéressants d'un produit de très bonne
qualité, abandonner les essences de Californie et venir au Portu-
gal-Guinée. D'autres applications peuvent être trouvées, qui
ouvriront des débouchés nouveaux à notre essence.
Ce qu'il faut surtout considérer, c'est le prix payé à l'indigène.
Le prix d'achat dans le pays rémunère-t-il suffisamment celui-ci
de son travail? Il faut l'avouer, la préparation de l'essence est
un travail qui lui plaît beaucoup et auquel il se livre très volon-
tiers, parce qu'il ne demande pas un gros effort et qu'il peut le
faire assis sous un arbre.
Les orangers poussant presque spontanément et ne deman-
dant aucun soin, le prix de vente du produit est pour l'indigène
tout bénéfice et jusqu'ici ces prix ont été suffisamment rémuné-
rateurs.
Il serait donc peut-être prématuré de vouloir faire un condi-
tionnement quantitatif. Ce qui permet à notre essence de lutter
victorieusement contre celle de Sicile, c'est qu'à qualité égale
son prix de revient est infiniment plus bas ; ne pouvant produire
à de tels prix la Sicile n'a pas exporté une tonne d'essence l'année
dernière. Nous tenons donc actuellement les marchés; il faut
les conserver. Pour cela nous devons présenter un produit de
choix toujours identique à lui-même.
Pour atteindre ce but, il n'y a qu'un moyen, c'est d'envisager
de toute urgence un conditionnement qualitatif, sous peine de
voir déprécier le Portugal-Guinée et nous faire perdre rapide-
ment la première place que nous occupons sur les marchés.
Communication du Gouvernement général
de l'Afrique Occidentale Française.
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