Presse et revues
34 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1935-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1935 01 février 1935
Description : 1935/02/01 (A24,N206)-1935/02/28. 1935/02/01 (A24,N206)-1935/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474891x
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
LA DÉFORESTATION DES TERRITOIRES TROPICAUX. 39
Ces plantations, autour des villages ou en alignement dans les
terres de culture, si utiles qu'elles puissent être, seront cependant
insuffisantes en certaines zones particulièrement menacées par l'invasion
des sables, tel le cercle de Louga, au Sénégal, où commencent à
se former des dunes et dont il a été question précédemment.
Là, il faut organiser de véritables barrages, écrans contre les vents
venant du nord et du nord-est M. Pour cela, ensemencer en
espèces rustiques des bandes de terrain de 40 à 5o mètres de
longueur et distantes de 300 mètres tout au plus les unes des
autres. L'agriculture perdra ainsi un cinquième du sol, mais les
quatre cinquièmes restant seront sauvés et redeviendront rapi-
dement cultivables, ce qui n'est presque plus le cas actuellement.
Il y a précisément, dans ces parages (au Sénégal ailleurs il
doit y avoir des espèces similaires), une essence précieuse pour le
reboisement : l'acacia albida, essence rustique, vigoureuse, qui
non seulement ne porte aucun préjudice aux cultures d'hivernage
faites sous son couvert, l'arbre perdant ses feuilles au début de
la saison des pluies, mais encore n'appauvrit pas le sol, l'enrichit,
au contraire, par ses feuilles riches en azote. A tel point que la
terre, en ces contrées, ne donne plus guère de récolte que là où ont
été respectés quelques-uns de ces arbres.
Ces cordons d'acacias contribueront à la reforestation, consti-
tueront, au surplus, de précieuses réserves de bois et même de
fourrage (le bétail étant friand des feuilles) pendant les derniers
mois de saison sèche.
Il faut aussi :
Organiser chaque année et dans toutes nos possessions des fêtes de
l arbre; organiser l'élevage parallèlement à l'agriculture, nous
dirons même l'associer le plus possible à l'agriculture, tendre à la
stabulation, à réduire, en tout cas, la transhumance, par l'aménage-
ment de points d'eau, par une meilleure utilisation des fourrages d' hiver-
nage, ainsi que de celle des pailles d'arachides et de niébés, par la
consommation de tourteaux, etc. ; à récupérer aussi, à mieux préparer et
utiliser le fumier de ferme.
Ceci au Sénégal. En d'autres colonies, les vents dominants et secs pouvant
venir d'autres directions.
Ces plantations, autour des villages ou en alignement dans les
terres de culture, si utiles qu'elles puissent être, seront cependant
insuffisantes en certaines zones particulièrement menacées par l'invasion
des sables, tel le cercle de Louga, au Sénégal, où commencent à
se former des dunes et dont il a été question précédemment.
Là, il faut organiser de véritables barrages, écrans contre les vents
venant du nord et du nord-est M. Pour cela, ensemencer en
espèces rustiques des bandes de terrain de 40 à 5o mètres de
longueur et distantes de 300 mètres tout au plus les unes des
autres. L'agriculture perdra ainsi un cinquième du sol, mais les
quatre cinquièmes restant seront sauvés et redeviendront rapi-
dement cultivables, ce qui n'est presque plus le cas actuellement.
Il y a précisément, dans ces parages (au Sénégal ailleurs il
doit y avoir des espèces similaires), une essence précieuse pour le
reboisement : l'acacia albida, essence rustique, vigoureuse, qui
non seulement ne porte aucun préjudice aux cultures d'hivernage
faites sous son couvert, l'arbre perdant ses feuilles au début de
la saison des pluies, mais encore n'appauvrit pas le sol, l'enrichit,
au contraire, par ses feuilles riches en azote. A tel point que la
terre, en ces contrées, ne donne plus guère de récolte que là où ont
été respectés quelques-uns de ces arbres.
Ces cordons d'acacias contribueront à la reforestation, consti-
tueront, au surplus, de précieuses réserves de bois et même de
fourrage (le bétail étant friand des feuilles) pendant les derniers
mois de saison sèche.
Il faut aussi :
Organiser chaque année et dans toutes nos possessions des fêtes de
l arbre; organiser l'élevage parallèlement à l'agriculture, nous
dirons même l'associer le plus possible à l'agriculture, tendre à la
stabulation, à réduire, en tout cas, la transhumance, par l'aménage-
ment de points d'eau, par une meilleure utilisation des fourrages d' hiver-
nage, ainsi que de celle des pailles d'arachides et de niébés, par la
consommation de tourteaux, etc. ; à récupérer aussi, à mieux préparer et
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Ceci au Sénégal. En d'autres colonies, les vents dominants et secs pouvant
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