Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1935-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1935 01 février 1935
Description : 1935/02/01 (A24,N206)-1935/02/28. 1935/02/01 (A24,N206)-1935/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474891x
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
38 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
y a même possibilité, après les premiers labours effectués ainsi,
d'ensemencer des légumineuses que l'on enfouira par un second labour
et qui serviront d'engrais. Mais faudra-t-il encore les enfouir
assez rapidement, de façon qu'elles puissent pourrir avant la fin des
pluies, sinon elles se dessécheraient simplement dans le sol et
provoqueraient une pullulation des termites.
On cultiverait en conséquence au moins une année sur deux
et toujours sur des mêmes sols, pour peu qu'il y ait apport de
fumier ou terreau, et, si possible, de quelques engrais chimiques.
Ce serait un progrès considérable sur le nomadisme agricole
actuel, nomadisme si préjudiciable au maintien des boisements.
C'est en tout cas la seule façon d'arriver à une stabilisation des
cultures sur les mêmes sols ; la seule façon aussi d'empêcher prati-
quement de nouveaux défrichements.
*
* *
Par les mesures envisagées ci-dessus, nous avons la conviction
que l'on peut, non seulement enrayer le déboisement, mais encore
amorcer très sérieusement la reforestation de la plupart des zones
actuellement dégradées (zones complètement désertiques excep-
tées) ou en voie de dégradation forestière.
Mais on peut et l'on doit faire meux encore
Organiser des pépinières autour de toutes les agglomérations
(autant que possible d'essences utiles, par leurs bois, écorces,
feuilles, fruits ou graines) ; encourager des plantations au voisinage
de ces agglomérations, le long des sentiers (plantations collectives ou
individuelles), ainsi qu'en bordure des champs de culture (en lignes
droites autant que possible), ce qui aurait pour effet de préparer et
de faciliter singulièrement, pour un avenir prochain, le lotissement des
terres, l'application des règles d'immatriculation, l'accession à la pro-
priété individuelle, à laquelle nous devons tendre, et le fonctionnement
du crédit agricole (1).
(1) En certaines régions déjà, l'indigène plante ou en tout cas respecte, lorsqu'il
défriche, certaines espèces utiles.
Ailleurs on a entrepris avec succès, bien que sur des espaces restreints, des
plantations de Filaos (zones côtières de l'Annam, de la Réunion, du Sénégal) ou
d'eucalyptus (Algérie, Madagascar).
y a même possibilité, après les premiers labours effectués ainsi,
d'ensemencer des légumineuses que l'on enfouira par un second labour
et qui serviront d'engrais. Mais faudra-t-il encore les enfouir
assez rapidement, de façon qu'elles puissent pourrir avant la fin des
pluies, sinon elles se dessécheraient simplement dans le sol et
provoqueraient une pullulation des termites.
On cultiverait en conséquence au moins une année sur deux
et toujours sur des mêmes sols, pour peu qu'il y ait apport de
fumier ou terreau, et, si possible, de quelques engrais chimiques.
Ce serait un progrès considérable sur le nomadisme agricole
actuel, nomadisme si préjudiciable au maintien des boisements.
C'est en tout cas la seule façon d'arriver à une stabilisation des
cultures sur les mêmes sols ; la seule façon aussi d'empêcher prati-
quement de nouveaux défrichements.
*
* *
Par les mesures envisagées ci-dessus, nous avons la conviction
que l'on peut, non seulement enrayer le déboisement, mais encore
amorcer très sérieusement la reforestation de la plupart des zones
actuellement dégradées (zones complètement désertiques excep-
tées) ou en voie de dégradation forestière.
Mais on peut et l'on doit faire meux encore
Organiser des pépinières autour de toutes les agglomérations
(autant que possible d'essences utiles, par leurs bois, écorces,
feuilles, fruits ou graines) ; encourager des plantations au voisinage
de ces agglomérations, le long des sentiers (plantations collectives ou
individuelles), ainsi qu'en bordure des champs de culture (en lignes
droites autant que possible), ce qui aurait pour effet de préparer et
de faciliter singulièrement, pour un avenir prochain, le lotissement des
terres, l'application des règles d'immatriculation, l'accession à la pro-
priété individuelle, à laquelle nous devons tendre, et le fonctionnement
du crédit agricole (1).
(1) En certaines régions déjà, l'indigène plante ou en tout cas respecte, lorsqu'il
défriche, certaines espèces utiles.
Ailleurs on a entrepris avec succès, bien que sur des espaces restreints, des
plantations de Filaos (zones côtières de l'Annam, de la Réunion, du Sénégal) ou
d'eucalyptus (Algérie, Madagascar).
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