Presse et revues
34 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1935-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1935 01 février 1935
Description : 1935/02/01 (A24,N206)-1935/02/28. 1935/02/01 (A24,N206)-1935/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6474891x
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
36 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
populations n'ont que de vagues droits d'usage, et constituer, en outre,
en zones non -cultivées, de vastes réserves de reboisement; organiser la
protection des uns et des autres, notamment contre la propagation
des incendies allumés intérieurement ou extérieurement (1).
Les zones de reboisement, purgées de tous droits d'usage,
interdites au pacage, devraient être particulièrement importantes et
nombreuses au voisinage des zones désertiques. Il s'y reformerait assez
rapidement et naturellement une végétation assez dense, dont le
but ne serait pas de produire des bois utiles, mais de former
écran contre l'invasion des sables et d'exercer peu à peu, en
outre, une influence heureuse sur le climat (2).
Réserves forestières et zones de reboisement, aussi bien
réparties que possible, devraient couvrir au moins 50 p. 100 des
territoires intéressés.
Il faut réglementer de mme certaines récoltes de produits forestiers,
telles que celles de la gomme arabique, des fruits du kapokier,
du gonakié, etc. ; surtout, ne pas tolérer qu'on détruise ou abatte
les arbres pour procéder plus facilement ou plus rapidement à la
cueillette de ces produits.
Enfin, éduquer l'indigène, lui inculquer le respect de l'arbre, l'asso-
cier à notre action pour une reforestation des territoires trop
dénudés de nos colonies et nous en faire un auxiliaire pour la
répression des infractions aux mesures prises dans ce but.
Mais tout cela ne suffit pas :
On ne peut, en effet, songer à interdire de nouveaux défri-
chements si l'on ne donne en même temps à l'indigène la possi-
bilité de récolter en terres dénudées. Or, celles-ci, on l'a dit, sont par
endroits extrêmement maigres : couche végétale trop souvent
réduite à sa plus simple expression, ou, si elle est encore assez
(1) Il est différents moyens pour cela : ceintures d'arbres à fort couvert, ou de
plantes incombustibles (cactus, agaves, etc.), ou débroussement, en temps voulu,
chaque année, d'une zone de 12 à 15 mètres autour des réserves.
0 Nous insistons sur la reforestation naturelle, qui est possible presque partout,
sauf en zones complètement désertiques (et encore 1), à condition que l'on pro-
tège les zones à reforester contre les incendies et, momentanément, contre le
pacage. Le reboisement par plantation, en zones tropicales, est une utopie. Trop
onéreux et trop aléatoire, il ne peut être entrepris avec succès que sur des surfaces
extrêmement restreintes.
populations n'ont que de vagues droits d'usage, et constituer, en outre,
en zones non -cultivées, de vastes réserves de reboisement; organiser la
protection des uns et des autres, notamment contre la propagation
des incendies allumés intérieurement ou extérieurement (1).
Les zones de reboisement, purgées de tous droits d'usage,
interdites au pacage, devraient être particulièrement importantes et
nombreuses au voisinage des zones désertiques. Il s'y reformerait assez
rapidement et naturellement une végétation assez dense, dont le
but ne serait pas de produire des bois utiles, mais de former
écran contre l'invasion des sables et d'exercer peu à peu, en
outre, une influence heureuse sur le climat (2).
Réserves forestières et zones de reboisement, aussi bien
réparties que possible, devraient couvrir au moins 50 p. 100 des
territoires intéressés.
Il faut réglementer de mme certaines récoltes de produits forestiers,
telles que celles de la gomme arabique, des fruits du kapokier,
du gonakié, etc. ; surtout, ne pas tolérer qu'on détruise ou abatte
les arbres pour procéder plus facilement ou plus rapidement à la
cueillette de ces produits.
Enfin, éduquer l'indigène, lui inculquer le respect de l'arbre, l'asso-
cier à notre action pour une reforestation des territoires trop
dénudés de nos colonies et nous en faire un auxiliaire pour la
répression des infractions aux mesures prises dans ce but.
Mais tout cela ne suffit pas :
On ne peut, en effet, songer à interdire de nouveaux défri-
chements si l'on ne donne en même temps à l'indigène la possi-
bilité de récolter en terres dénudées. Or, celles-ci, on l'a dit, sont par
endroits extrêmement maigres : couche végétale trop souvent
réduite à sa plus simple expression, ou, si elle est encore assez
(1) Il est différents moyens pour cela : ceintures d'arbres à fort couvert, ou de
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sauf en zones complètement désertiques (et encore 1), à condition que l'on pro-
tège les zones à reforester contre les incendies et, momentanément, contre le
pacage. Le reboisement par plantation, en zones tropicales, est une utopie. Trop
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