Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1932 01 juin 1932
Description : 1932/06/01 (A25,N279)-1932/06/30. 1932/06/01 (A25,N279)-1932/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64748871
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
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942 BULLETIN DE ilÛmNCE GÉNÉRALE DES COLONIES
isolées et en voië d'extinction dans la région encore inconnue
des Hauts-Bassins du Marouini et de l'Oyapoc.
Car la carte ethnographique de la Guyane reste à faire;
certes, elle se fera dans le détail à mesure que se précisera la
carte géographique, mais on pourrait d'ici là, en poussant dans
tel et tel point choisi de l'intérieur deux ou trois petites expé-
ditions, délimiter approximativement les régions encore ha-
bitées par les Indiens.
Les derniers grands travaux d'ethnographie guyanaise
datent des. Jésuites du XVIIIe siècle. On sait d'ailleurs qu'il
leur revient la gloire d'avoir donner à la Guyane une prospérité
qu'elle a perdue depuis, mais dont il reste encore de nombreuses
traces. Sans doute, les embarras politiques dans lesquels cet
ordre se débattait alors en France ont-ils suscité de nombreux
départs pour la Guyane. Il faut donc remonter jusqu'aux envi-
rons de 1730 pour trouver des renseignements complets sur la
répartition des tribus indiennes en Guyane. Depuis, nous
n'avons rien, ou très peu de chose sur la disparition des
Akokwas (anthropophages) établis sur le Haut-Approuague
et l'Inipi, des Armagotus sur les sources du Camopi, des
Caïcoucianes du Haut-Ouaqui, des Caranes du Bas-Oyapoc,
convertis après avoir vigoureusement combattu les Français,
sur les déplacements des Amicouanes (longues oreilles) du
Haut-Camopi au Grand-Pati, sur l'invasipn des Tupis-Guaranis
de l'Amazone, etc. etc.
Coudreau, qui a vu beaucoup d'Indiens, est encore le seul
qui ait pu fournir quelques renseignements sur les tribus les
plus importantes, mais il en reste encore qu'il n'a point vues et
qui devraient être autant de captivants problèmes pour l'am&'
teur d'ethnographie. Quand sera-t-on curieux de redécouvrir les
Coussaris; signalés en 1730 sur le Bas-Approuague et sur le
Gourouaïe, et sans doute aujourd'hui quelque part dans Je
Tumuc-Humac Oriental; quand risquera-t-on une incursion chez
les Oyaricoulets (1), de la crique Oulémary, qui flèchent encore
les voyageurs étrangers?
(1) La légende disait que ces Indiens avaient, la peau blanche, les cheveu1
blonds et les yeux bleus. Si j'en peux juger sur un type de cette tribu reti'
contré chez les Émerillons, ils ont, en effet, les yeux bleu-vert, les cheveu
châtains et la peau sensiblement plus claire que les autres Indiens.
isolées et en voië d'extinction dans la région encore inconnue
des Hauts-Bassins du Marouini et de l'Oyapoc.
Car la carte ethnographique de la Guyane reste à faire;
certes, elle se fera dans le détail à mesure que se précisera la
carte géographique, mais on pourrait d'ici là, en poussant dans
tel et tel point choisi de l'intérieur deux ou trois petites expé-
ditions, délimiter approximativement les régions encore ha-
bitées par les Indiens.
Les derniers grands travaux d'ethnographie guyanaise
datent des. Jésuites du XVIIIe siècle. On sait d'ailleurs qu'il
leur revient la gloire d'avoir donner à la Guyane une prospérité
qu'elle a perdue depuis, mais dont il reste encore de nombreuses
traces. Sans doute, les embarras politiques dans lesquels cet
ordre se débattait alors en France ont-ils suscité de nombreux
départs pour la Guyane. Il faut donc remonter jusqu'aux envi-
rons de 1730 pour trouver des renseignements complets sur la
répartition des tribus indiennes en Guyane. Depuis, nous
n'avons rien, ou très peu de chose sur la disparition des
Akokwas (anthropophages) établis sur le Haut-Approuague
et l'Inipi, des Armagotus sur les sources du Camopi, des
Caïcoucianes du Haut-Ouaqui, des Caranes du Bas-Oyapoc,
convertis après avoir vigoureusement combattu les Français,
sur les déplacements des Amicouanes (longues oreilles) du
Haut-Camopi au Grand-Pati, sur l'invasipn des Tupis-Guaranis
de l'Amazone, etc. etc.
Coudreau, qui a vu beaucoup d'Indiens, est encore le seul
qui ait pu fournir quelques renseignements sur les tribus les
plus importantes, mais il en reste encore qu'il n'a point vues et
qui devraient être autant de captivants problèmes pour l'am&'
teur d'ethnographie. Quand sera-t-on curieux de redécouvrir les
Coussaris; signalés en 1730 sur le Bas-Approuague et sur le
Gourouaïe, et sans doute aujourd'hui quelque part dans Je
Tumuc-Humac Oriental; quand risquera-t-on une incursion chez
les Oyaricoulets (1), de la crique Oulémary, qui flèchent encore
les voyageurs étrangers?
(1) La légende disait que ces Indiens avaient, la peau blanche, les cheveu1
blonds et les yeux bleus. Si j'en peux juger sur un type de cette tribu reti'
contré chez les Émerillons, ils ont, en effet, les yeux bleu-vert, les cheveu
châtains et la peau sensiblement plus claire que les autres Indiens.
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