Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 octobre 1926 01 octobre 1926
Description : 1926/10/01 (A19,N218)-1926/11/30. 1926/10/01 (A19,N218)-1926/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64744511
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
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- Statistiques. Rapports commerciaux:
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- Renseignements divers:
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1240 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
pareil fétiche. Et « Legba », nous semble-t-il, pouffe de rire de
tant de confiance ! Le plus beau, à coup sûr, dans ce coin insOup-
çonné, est ce groupe de négrillons vêtus par les soins de la Nature,
moins hauts qu'une botte, goûtant des délices à se vautrer dans
la poussière. A jouer cette pantomine de gorets, ils ont perdu de
leur teinte, en sorte que nous n'avons plus devant nos yeUS
qu'un assemblage de petits bronzes patinés, du plus haut comique.
L'un d'eux nous a découvert, a semé la panique, et voilà le sauve
qui-peut général ! Bras étendus, doigts écarquillés, jambeS
arquées, trottant de leur mieux, nombril en gargouille sur leur
ventre tout rond, et Dieu sait quels cris ! Les plus grands ont la
la partie belle, d'un clin d'œil ils ont disparu, mais les tout petits,
les plus désolés, forcément en retard, jalonnent la route, à bout
de souffle ; contraints d'abandonner fis capitulent. Alors quelle
détresse ! Cloués sur place, leur émotion est si grosse, ils se
lamentent tellement, que. enfin, oui !
De petits chats apeurés, ni plus ni moins ; aussi faut-il agir
avec une prudence extiême. s'avancer à pas lents, mesurer seS
gestes, surtout ne pas brusquer, prendre une voix câline, réussi1
à les atteindre pour les caresser. Si encore nous avions à l'esprit
quelques-unes de ces paroles très douces que savent seules les
mères nagotes ! Mais n'est-elle pas là, elle-même, tout près ? Ils
sont venus se blottir contre elle, et, pour qui connaît ces mamans
noires, pourrait-on rêver d'un havre plus sûr ? Songez donc,
jusqu'à deux, trois ans, elles nourrissent leurs petits, ceux-cl
toujours avec leurs mères, chevauchant le dos, tantôt aux
« glétas », au marché, au tam-tam, au foyer, aux cérémonies
fétiches. Au moindre cri, elles se courbent un peu, dénouent leurs
pagnes autour des reins, ramènent ces capricieux sous le bras,
les calant sur la hanche, et les voilà happant goulûment le sein ?
Finis, les braillements ! Elles ne leur laissent la bride sur le cou
qu'une fois grands, à l'âge où ils se drapent dans le pagne : des
hommes tout à fait. Elles abusnt par trop, les enfants en souffrent,
on le sait, mais doit-on blâmer ce qui n'est chez elles qu'un excès
de tendresse ?
Tout à l'heure, il y eut grand tapage dans tous ces petits cœurs,
mais, à présent, les larmes sont loin, les escarboucles brillent et
vous sourient presque. D'eux-mêmes ils vous tendent leur
menotte : « Akâbo ! » Vous voyez : nulle rancune dans leur âme,
puisqu'ils vous accueillent en vous disant : « Bonne arrivée ! »,
comme de grandes personnes et, surtout, très braves.
pareil fétiche. Et « Legba », nous semble-t-il, pouffe de rire de
tant de confiance ! Le plus beau, à coup sûr, dans ce coin insOup-
çonné, est ce groupe de négrillons vêtus par les soins de la Nature,
moins hauts qu'une botte, goûtant des délices à se vautrer dans
la poussière. A jouer cette pantomine de gorets, ils ont perdu de
leur teinte, en sorte que nous n'avons plus devant nos yeUS
qu'un assemblage de petits bronzes patinés, du plus haut comique.
L'un d'eux nous a découvert, a semé la panique, et voilà le sauve
qui-peut général ! Bras étendus, doigts écarquillés, jambeS
arquées, trottant de leur mieux, nombril en gargouille sur leur
ventre tout rond, et Dieu sait quels cris ! Les plus grands ont la
la partie belle, d'un clin d'œil ils ont disparu, mais les tout petits,
les plus désolés, forcément en retard, jalonnent la route, à bout
de souffle ; contraints d'abandonner fis capitulent. Alors quelle
détresse ! Cloués sur place, leur émotion est si grosse, ils se
lamentent tellement, que. enfin, oui !
De petits chats apeurés, ni plus ni moins ; aussi faut-il agir
avec une prudence extiême. s'avancer à pas lents, mesurer seS
gestes, surtout ne pas brusquer, prendre une voix câline, réussi1
à les atteindre pour les caresser. Si encore nous avions à l'esprit
quelques-unes de ces paroles très douces que savent seules les
mères nagotes ! Mais n'est-elle pas là, elle-même, tout près ? Ils
sont venus se blottir contre elle, et, pour qui connaît ces mamans
noires, pourrait-on rêver d'un havre plus sûr ? Songez donc,
jusqu'à deux, trois ans, elles nourrissent leurs petits, ceux-cl
toujours avec leurs mères, chevauchant le dos, tantôt aux
« glétas », au marché, au tam-tam, au foyer, aux cérémonies
fétiches. Au moindre cri, elles se courbent un peu, dénouent leurs
pagnes autour des reins, ramènent ces capricieux sous le bras,
les calant sur la hanche, et les voilà happant goulûment le sein ?
Finis, les braillements ! Elles ne leur laissent la bride sur le cou
qu'une fois grands, à l'âge où ils se drapent dans le pagne : des
hommes tout à fait. Elles abusnt par trop, les enfants en souffrent,
on le sait, mais doit-on blâmer ce qui n'est chez elles qu'un excès
de tendresse ?
Tout à l'heure, il y eut grand tapage dans tous ces petits cœurs,
mais, à présent, les larmes sont loin, les escarboucles brillent et
vous sourient presque. D'eux-mêmes ils vous tendent leur
menotte : « Akâbo ! » Vous voyez : nulle rancune dans leur âme,
puisqu'ils vous accueillent en vous disant : « Bonne arrivée ! »,
comme de grandes personnes et, surtout, très braves.
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